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Au-delà du palmarès, l'autre face de la légende de Roger Federer

Laurent Vergne

Mis à jour 17/11/2015 à 10:36 GMT+1

MASTERS 2015 - Roger Federer a été désigné joueur préféré des fans cette saison mais aussi joueur le plus fair-play, une récompense décernée cette fois par ses pairs. Deux nouveaux symboles de l'aura unique du Suisse.

Roger Federer reçoit le trophée de joueur préféré des fans et de joueur le plus fair play, à Londres

Crédit: AFP

Après avoir expédié Tomas Berdych en un peu plus d'une heure dimanche soir pour son entrée dans le Masters, Roger Federer a dû jouer les prolongations sur le court. Une double cérémonie avait été organisée pour lui. C'est que l'ATP, en cette fin d'année, distribue les bons points. Dans l'après-midi, Novak Djokovic avait ainsi reçu le trophée réservé au numéro 1 mondial en fin de saison. Une récompense pour son extraordinaire cuvée 2015, qui restera dans les annales du tennis moderne.
Pour Federer, c'est autre chose. C'est ce qu'il représente qui a été honoré. Le Suisse a reçu deux prix dimanche. Celui du joueur préféré des fans et celui du joueur le plus fair-play de l'année. Le premier est, par définition, le fruit du vote du public, invité à se prononcer via le site officiel de l'ATP. L'autre émane du choix des joueurs du circuit. Qu'il s'agisse donc d'une perception externe, celle des amoureux du tennis, ou celle, en interne, de ses confrères, Federer fait l'unanimité.
Et ce n'est pas un vain mot. Le prix du "Fan's favourite" est la propriété exclusive de Federer. Il vient de remporter ce trophée pour la… 13e année consécutive. Aux yeux du public, il y a donc lui et les autres. Il n'est évidemment et heureusement pas le seul à avoir des fans, mais personne n'en compte autant que lui et la permanence de sa planétaire popularité sur la durée a quelque chose d'unique. Cette année encore, Federer a recueilli 65% des suffrages, terminant loin, très loin devant, dans l'ordre, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray et Kei Nishikori.
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Roger Federer (ATP World Tour Finals)

Crédit: AFP

Une dimension particulière

Concernant le titre du fair-play, là aussi, c'est presque du 100% pour Federer, puisque ce prix lui a été décerné dimanche pour la 11e fois en 12 ans. De façon lamentable, il a raté la série de 12 en laissant Rafael Nadal le supplanter en 2010. L'Espagnol était d'ailleurs nominé dans cette catégorie en sa compagnie, ainsi que David Ferrer et Kevin Anderson.
On touche là à ce qui donne sa dimension si particulière au personnage Federer. Le Suisse est le joueur le plus titré de l'histoire du tennis, mais cela va au-delà de ce simple constat. Pour ses pairs comme pour le grand public, il constitue une référence qui dépasse de loin ses 17 titres en Grand Chelem. L'ampleur de son palmarès joue naturellement un rôle, mais un Sampras à la fin des années 90 n'a jamais atteint un tel degré de reconnaisse, pas plus qu'un Nadal ou qu'un Djokovic pour citer ses deux plus illustres contemporains. En tout cas pas dans la même mesure. Lui seul combine à ce point ce subtil alliage de respect, sympathie et affection.
Ses détracteurs (si si, il en a), mettront ça au moins en partie sur le compte d'une politique de communication ultra-maîtrisée. Le sourire, le mot qui va bien, la disponibilité au bon moment, Federer sait manier comme personne chaque geste et chaque parole. Mais l'argument reste bien court face à une telle longévité. Federer est resté à des sommets de popularité, qu'il ait régné outrageusement sur le circuit comme lors de la période 2005-2007, ou qu'il n'ait pas gagné un tournoi majeur depuis trois ans comme c'est le cas aujourd'hui. Peu importe. Son aura est manifestement au-dessus de ça.
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