US Open 2025, simple messieurs - Novak Djokovic face à l'implacable réalité : "En cinq sets, ça devient compliqué…"

Il n'y arrive pas, il n'y arrive plus. Novak Djokovic est devenu ce vendredi le premier joueur de l'ère Open à perdre les quatre demi-finales de Grand Chelem la même saison. Une drôle de statistique, mi Jean-qui-rit mi Jean-qui-pleure, à laquelle il a donné une touche d'obscurité supplémentaire en n'y inscrivant pas le moindre set. Ce vendredi, le Serbe a été balayé en trois sets par Carlos Alcaraz en demi-finale de l'US Open, comme il l'avait été par Jannik Sinner à Roland-Garros et à Wimbledon. Trois surfaces, trois contextes différents. Mais un même constat, implacable : face à l'infernal duo italo-espagnol, Djokovic n'a plus la clé. Et plus ça va, moins il l'a.

"Ils sont juste trop bons, a-t-il concédé dans une conférence de presse planifiée très vite après sa défaite. Malheureusement, j'étais complètement cuit après le deuxième set. Et c'était déjà un peu comme ça contre Jannik. Le format en cinq sets les rend très difficiles à jouer, particulièrement dans les derniers tours de Grands Chelems où, pour ma part, je ressens la fatigue accumulée au fil des matches. Je ne me plains pas, je n'étais pas blessé cette fois. Mais je n'avais juste pas la condition suffisante pour rivaliser avec Carlos."

Novak Djokovic est un compétiteur hors norme, avec l'ego qui va forcément avec, mais il est aussi extrêmement lucide. Avec ses jambes de 38 ans qui commencent à flageoler, l'enchaînement Everest - Anapurna que représente le fait de devoir battre Sinner et Alcaraz tour à tour en Grand Chelem ressemble de plus en plus à une mission impossible. Pour lui comme pour les autres.

"J'ai conscience que cela va devenir très difficile pour moi, dans le futur, de franchir cette double barrière en Grand Chelem, a-t-il rajouté. J'aurais peut-être plus de chance au meilleur des trois sets, mais en cinq sets, ça devient compliqué... Ceci étant dit, je ne vais pas abandonner les Grands Chelems. Je vais continuer à me battre, pour essayer de remporter au moins un nouveau titre. Mais la tâche sera très difficile. J'avais prévenu que je ferais mon possible pour être suffisamment en forme pour ce match. Mais ce n'était pas assez. Malheureusement, à ce stade de ma carrière, c'est quelque chose que je ne peux pas contrôler."

Au moins le Serbe a-t-il évacué LA question que tout le monde se pose à chacune de ses apparitions. Oui, on le reverra. Quand ? Au moins au 250 d'Athènes - géré par sa famille -, seul tournoi qu'il a pour l'heure dans son viseur, au mois de novembre, entre le Rolex Paris Masters et les ATP Finals. Mais pour le reste, c'est trop flou.

Il a répété vouloir s'aligner sur tous les Grands Chelems l'année prochaine, même s'il refuse de trop se projeter. "Nous verrons si c'est le cas ou pas", a-t-il a ajouté, allant même jusqu'à dire dans un sourire : "L'Australie, c'est dans longtemps. Et c'est loin. À ce stade de ma carrière, je ne regarde pas si loin. On verra."

Novak Djokovic n'a pour l'heure qu'une certitude : Jannik Sinner et Carlos Alcaraz ont mis la barre trop haut. Mais il reste le meilleur des "autres", le seul à s'inviter régulièrement à leur table. Et probablement le premier qui serait apte à sauter sur l'ouverture, si celle-ci se présente un jour… Mais quand ?