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Monfils, blessures bleues

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/04/2009 à 05:00 GMT+2

Depuis Miami, Gaël Monfils n'était pas à l'aise sur le court. Certaines rumeurs évoquaient des "problèmes personnels". Présent à Monte-Carlo, il avait annoncé suite à sa défaite au 1er tour son forfait et une longue pause médicale. Ce mardi, on apprend que le problème est plus grave que prévu.

Le "secret médical" n'est pas une évidence dans l'industrie du sport. Si tout un chacun doit bénéficier du secret médical, les sportifs doivent quelques fois accepter de rendre public leurs petits bobos pour satisfaire les plus suspicieux, et les organisateurs de tournoi. On connaît tout aujourd'hui de la pathologie qui se cache derrière les "problèmes personnels" que la rumeur évoquait concernant Gaël Monfils. Selon le Docteur Bernard Montalvan, interrogé par L'Equipe ce mardi, il s'agit des conséquences de "la maladie d'Osgood-Schlatter", une maladie contractée pendant l'adolescence qui fragilise "une zone inflammatoire du tendon rotulien". Vous savez tout, ou presque. Que faut-il faire dans ce cas ? Une opération n'est pas "la solution appropriée" selon Montalvan. Le mal dont souffre le demi-finaliste de Roland-Garros, des tendinites, se règle à grands coups de patience. Comme du fond de court en somme.
Pessimisme quant à la participation de Monfils à Roland-Garros
En 2007, Monfils avait déjà connu un problème similaire avec des conséquences importantes sur son calendrier : mais s'il n'avait pas joué de septembre 2007 à mars 2008, la raison était aussi à trouver parmi d'autres "raisons personnelles". Le coup d'arrêt cette saison pourrait être fâcheux. Monfils attendait impatiemment la terre battue pour faire valoir ses progrès. Il n'avait pas de points à défendre avant Roland-Garros, mais une absence à Paris plomberait son classement ATP. Actuellement 10e mondial, il avait effectué une préparation intensive avec Roger Rasheed pendant l'intersaison, où il avait estimé avoir dépassé ses propres limites.
Derrière l'annonce discrète de la gravité de cette blessure, on ne sait pas encore ce qui se cache pour Gaël. Un forfait à Roland-Garros, c'est probable, mais rien ne dit que le scénario de l'an passé (problèmes aux adducteurs, un seul tournoi disputé avant le Grand Chelem) ne va pas se répéter. Quel traitement devra-t-il subir pour améliorer sa condition ? Une longue absence ? Le temps passe si vite pour les sportifs professionnels de très haut niveau que ce genre de décision est difficile à prendre. Toutes les stars françaises du tennis professionnel sont passées par là :
. Yannick Noah, non on ne pense pas à sa blessure absurde lors d'un barbecue, mais plutôt à cette élongation à Roland-Garros, en 1980, alors qu'il tient Jimmy Connors dans sa raquette. Et ces blessures à répétition (pubalgie entre autres) qui ont suivi sa victoire à Paris.
. Henri Leconte a connu une fin de carrière aussi douloureuse qu'héroïque. On peut oublier la douleur pour ne retenir que son effort exceptionnel en finale de Coupe Davis (France/Etats-Unis 3-1). Quelques semaines avant sa victoire sur Pete Sampras, "Riton" comptait les opérations (hernies discales, trois au total).
. Jo-Wilfried Tsonga a été freiné trop tôt par le même problème. Il attendra quatre ans, entre espoirs et rechutes pour pouvoir jouer normalement. Depuis, s'il a évité l'opération, des lombalgies le stoppent encore en plein élan. L'année dernière, il n'a pas participé à Roland-Garros pour préserver son organisme. Cette année, il a atteint en souffrant les quarts à Melbourne. Il a dû apprendre à gérer la puissance au service et à patienter ! Ses genoux grincent également. Tout le tennis français espère qu'il pourra enfin s'exprimer sur terre battue cette saison, et bien entendu Porte d'Auteuil.
. Richard Gasquet a lui aussi renoncé à Roland-Garros l'an passé. Et cela n'avait rien d'une angine passagère (US Open 2007) et tout d'un problème au genou (kyste). Fragilisé par les rendements imposés au service, lui aussi commence à grincer au niveau des articulations. Le coude l'a handicapé en 2005. Depuis fin 2008, c'est une tendinite à l'épaule qui l'empêche de jouer normalement. Ses forfaits à l'Open 13, Miami et Monte-Carlo, après avoir joué l'Open d'Australie et la plupart des tournois de début de saison sous anti-inflammatoires, donne la mesure du problème. Son objectif après avoir renoncé à tant de tournois : jouer à fond Roland-Garros.
. Sébastien Grosjean, qui vient de se faire opérer l'épaule après une dizaine d'années de bons et loyaux services contre les meilleurs joueurs du monde, a connu lui aussi des blessures inopportunes (cheville tordue au milieu de sa fastueuse année 2001) et des blessures récurrentes (cuisse notamment).
. Paul-Henri Mathieu a connu très jeune deux opérations (une pour chaque genou). Depuis, il souffre de douleurs chroniques qu'il tait avec l'abnégation d'un mineur de fond.
. Gilles Simon, touchons du bois pour lui, est pour l'instant épargné par les gros pépins qui plombent les saisons voire les carrières. C'est étonnant de noter qu'il était souvent critiqué pour faire trop de zèle sur le circuit chez les juniors (il disputait plus d'une centaine de matches par an !!).
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