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Bilan 2016 : Djokovic, six mois dans les étoiles avant le retour sur terre

Sébastien Petit

Mis à jour 01/12/2016 à 18:10 GMT+1

Après Nishikori, Wawrinka et Raonic, gros plan ce jeudi sur la campagne 2016 de Novak Djokovic. Presque intouchable pendant six mois, le Serbe a ensuite connu un gros coup de mou, jusqu'à perdre sa place de numéro un mondial. Mais 2016 n'en reste pas moins un cru remarquable.

Novak Djokovic

Crédit: Imago

Fiche 2016

Classement : 2e (11780 points)
Evolution 2015-2016 : -1 (1er-2e)
Titres : 7
Finales : 3
Matches gagnés-perdus : 65-9

Son bilan

Excellent jusqu'à l'été. En net recul par la suite. Après avoir tutoyé les cieux pendant six mois, le Serbe a levé le pied à tel point qu'on ne l'a plus reconnu. Lui qui écrasait la concurrence avec une facilité déconcertante s'est fait rattraper par… on ne sait quoi. La fatigue, les blessures, la vie... Un grand mystère tourne autour de sa personne, qui se cache bien de dire ce qu'il s'est réellement passé dans sa tête pour connaître un tel coup d'arrêt. Cela combiné à la fin de saison exceptionnelle d'Andy Murray lui ont fait perdre sa place de numéro un mondial. A peine pensable quand on se rappelle qu'il avait plus de 8000 points d'avance au mois de juillet.
Car, jusque-là, tout avait été quasi-parfait avec six titres gagnés et seulement 3 défaites en 47 matches. Trois nouveaux Masters 1000, dont un nouveau doublé Indian Wells-Miami, et surtout deux nouveaux titres majeurs. L'Open d'Australie dans un premier temps, le tournoi où il a le plus de réussite. Et Roland-Garros, le titre du Grand Chelem qui manquait à son palmarès, celui après lequel il courait depuis 2011, l'année de départ de son irrésistible ascension au classement ATP. En réalisant le Grand Chelem à cheval sur deux exercices, beaucoup d'observateurs le voyaient lancé pour le réaliser sur cette seule année…
Mais non. Ce rêve s'est brisé au 3e tour de Wimbledon. Puis ses stats ont chuté en flèche. Après Roland-Garros, il n'a remporté qu'un titre et a perdu 6 matches sur 27, deux fois plus que lors de la première moitié de l'année. Tout est parti de cette défaite à Londres face à l'Américain Sam Querrey en quatre sets, qui l'a ensuite entraîné dans une spirale négative. Son titre gagné à Toronto (le dernier de l'année arrivé peu de temps après Wimbledon) et son parcours jusqu'en finale de l'US Open (qu'il a atteinte en ne jouant que 3 matches entiers sur 6) n'étaient finalement que des trompe-l'œil. Paradoxalement, cette année restera exceptionnelle : il aura quand même détenu les quatre titres majeurs dans ses mains... l'espace d'un mois.
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Murray aussi n'a pas résisté à Djokovic, maître de Melbourne : les temps forts de la finale en vidéo

Trois stats à retenir

5. Novak Djokovic n'a remporté aucun des cinq derniers tournois qu'il a joués cette saison. Une disette inédite pour lui depuis trois ans et demi.
30. Lorsqu'il a battu Adrian Mannarino au deuxième tour à Wimbledon cette année, Djokovic a signé sa 30e victoire consécutive en Grand Chelem. Il n'avait plus connu la défaite dans un majeur depuis la finale de Roland-Garros en juin 2015. Sa folle série s'est arrêté en 16es de finale sur le gazon anglais contre Querrey, mais ces 30 succès de rang constituent un nouveau record dans l'ère Open, mieux que les 29 victoires d'affilée de Rod Laver.
90. Le pourcentage de réussite du Djoker dans les matches qui se sont joués au set décisif, que ce soit le troisième ou le cinquième. Sur 10 rencontres ayant été au bout de la distance cette saison, le Serbe n'a perdu qu'une seule fois : c'était à Monte-Carlo, face à Jiri Vesely (6-4, 2-6, 6-4).

Le grand moment

Sa victoire à Roland-Garros, sans hésitation aucune. Après trois finales et deux demi-finales perdues depuis 2011, cette saison a été la bonne. En triomphant Porte d'Auteuil, Djokovic a fait bien plus que compléter sa collection de titre majeur : il a aussi détenu les quatre trophées du Grand Chelem en même temps. Exploit que n'a connu qu'un seul homme avant lui dans l'ère Open, Rod Laver, en 1969. C'est dire l'événement qui s'est déroulé sous nos yeux à Paris. Andy Murray, face à lui en finale, n'a pas pu faire grand-chose pour le stopper. A ce moment de l'année, Djokovic est le maître du monde.
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Un set pour se mettre en jambes et, ensuite, Djokovic était partout : le résumé de la finale

Le grand regret

Sa défaite au premier tour des Jeux olympiques. Sa défaite au 3e tour de Wimbledon l'a forcément contrarié également, mais pas autant que son revers à Rio face à Juan Martin Del Potro. Il fallait le voir pleurer comme un gosse pour comprendre que le Serbe était passé à côté d'un grand moment de sa saison. Avec Roland-Garros, les JO étaient la priorité d'un Djokovic plus patriote que jamais. Mais le numéro un mondial d'alors n'était plus dans la même forme, plus dans le même esprit de toute-puissance... même s'il ne faut rien enlever à Del Potro, qui a prouvé cette année qu'il était redevenu un client sur le circuit.
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Novak Djokovic en larmes après son élimination à Rio contre Juan Martin Del Potro

Crédit: AFP

La grande question pour 2017 : Djokovic va-t-il redevenir le Djoker ?

Numéro un mondial en surpuissance depuis juillet 2014, Djokovic est redevenu humain. Ce fut tellement brutal qu'il a fallu se pincer pour y croire. Il a désormais perdu sa couronne, prise par un Andy Murray devenu surhumain pour le coup. Il n'en fallait sans doute pas plus pour qu'il se reprenne en main. Et qu'il redevienne celui qui écrasait tant la concurrence il y a encore six mois. Avec une place de numéro un mondial à récupérer et l'Open d'Australie qui se profile à l'horizon, le mois de janvier donnera le la de sa saison 2017.
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