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Bilan 2016 : Stan Wawrinka, ce si constant intermittent

Laurent Vergne

Mis à jour 30/11/2016 à 09:12 GMT+1

Suite de notre tour d'horizon de la saison 2016 avec, ce mardi, un gros plan sur Stan Wawrinka. Erratique en Masters 1000, sinusoïdal dans ses résultats, le Suisse a manqué de régularité mais il a encore gagné un Grand Chelem. Mais sa constance au plus haut niveau s'apprécie sur une plus longue durée : depuis trois ans, il se maintient au top.

Stan Wawrinka

Crédit: AFP

Fiche 2016

Classement : 4 (5315 points)
Evolution 2015-2016 : -1 (3e-4e)
Titres : 4
Finales : 1
Matches gagnés-perdus : 46/18

Son bilan

Difficile de ne pas considérer la saison de Stan Wawrinka comme une grande réussite. Jusqu'à la fin du mois d'août, sa campagne avait été très correcte, mais sans envergure exceptionnelle non plus. Trois titres, dont un à Dubai en ATP 500, et une demi-finale à Roland-Garros. Pas mal donc, mais l'ensemble était terni par des résultats plus que moyens dans les Masters 1000. Puis l'US Open est arrivé et Wawrinka a resurgi de sa boite. Une première semaine discrète, avant l'irrésistible envol : Del Potro en quarts, et surtout Nishikori en demie et Djokovic en finale. Ses deux premières victoires de la saison sur des membres du Top 10. Au meilleur moment...
Quand il évolue au niveau qui fut le sien dans cette fin d'US Open, le Vaudois est capable de battre n'importe qui, n'importe où, n'importe quand. En 2016, il aura rarement réussi à se hisser sur de telles cimes. Mais il l'a fait quand il le fallait, pour s'offrir un troisième titre du Grand Chelem en trois ans. Après l'Open d'Australie 2014 et Roland-Garros 2015, il y a donc eu l'US Open 2016. Trois titres majeurs trois années de suite, voilà une performance qui était réservée au XXIe siècle à trois champions, et pas un de plus : Federer, Nadal, Djokovic. Cela ne fait pas de Wawrinka l'égal de ces trois-là, mais cela donne l'épaisseur de sa métamorphose.
L'excellence de son tennis quand il s'exprime pleinement pourrait presque faire regretter l'inconstance qui est la sienne, sans quoi il pourrait prétendre à la première place mondiale. Mais il est davantage un homme de coups. Mais quels coups ! "J'aimerais être plus régulier, j'aimerais bien jouer tout le temps, briller dans les Masters 1000, et ce sera un de mes objectifs l'an prochain. Mais si on regarde mes résultats depuis trois ans, je me maintiens dans les 4-5 premiers du classement, je gagne un grand titre à chaque fois, c'est ça, ma forme de constance", a-t-il expliqué avec une vraie lucidité lors du dernier Masters.
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Stan Wawrinka

Crédit: Eurosport

Trois stats à retenir

  • 3. Stan Wawrinka a signé la troisième victoire de sa carrière contre un numéro un mondial en battant Novak Djokovic à Flushing. Fait extraordinaire, le Suisse affiche un bilan de 3 victoires pour 20 défaites depuis ses débuts chez les pros quand il a dû affronter le leader du classement ATP. Mais ses trois succès coïncident avec... ses trois finales de Grand Chelem.
  • 5. Son plus mauvais classement cette saison. Son plus mauvais classement, en réalité, depuis le mois de juin 2015. Passé de la 9e à la 4e place lorsqu'il s'était imposé à Roland-Garros l'an dernier, Wawrinka n'a plus quitté le Top 5 depuis. Preuve que, malgré ses résultats parfois erratiques pour un client de son standing, il parvient à se maintenir constamment au sein de l'élite. Par ailleurs, il n'a plus été en dehors du Top 10 depuis le 20 mai 2013.
  • 52. Son pourcentage de victoires dans les Masters 1000 cette année : 10 victoires, 9 défaites, en 9 tournois. Un bilan très médiocre pour un joueur de son rang. Loin de son ratio en Grand Chelem (84%) ou de son bilan global sur la saison (72%).

Le grand moment

Le choix est vite fait. Sa victoire à l'US Open écrase tout. Sans elle, sa saison n'aurait clairement pas la même étoffe. Son titre à Flushing a confirmé son statut d'authentique champion, capable de briller sur les plus grandes scènes. Surtout, le Vaudois y a mis la manière, avec ces succès enchainés contre Del Potro, Nishikori et plus encore Djokovic, même si le Serbe était loin de son niveau du premier semestre.

Le grand regret

Sa demi-finale à Roland-Garros contre Andy Murray. Alors qu'il était le tenant du titre, il a été pris sur l'agressivité ce jour-là et commis beaucoup trop de fautes directes (43 en quatre sets). Un jour sans, pas au meilleur moment. On ne saura évidemment jamais s'il aurait battu Djokovic en finale, mais s'il a bien montré une chose ces derniers temps, c'est qu'il pouvait mettre des poux dans la tête du Serbe dans les grands rendez-vous...
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Murray - Wawrinka : Les temps forts

La grande question pour 2017 : Peut-il aller chercher la place de N.1 ?

A part Djokovic, personne n'a gagné plus de titres du Grand Chelem que lui au cours des trois dernières années. Et il a montré à plusieurs reprises qu'il pouvait, sur un ou deux matches, voire une quinzaine, être au-dessus de tout le monde. En tutoyant l'excellence uniquement par intermittence depuis trois saisons, Wawrinka oscille entre la 3e et la 5e place. En gagnant en constance, en montant par exemple le volume dans les Masters 1000, il pourrait sans doute viser plus haut. Mais en a-t-il vraiment envie ? Et serait-ce vraiment une bonne chose ? Stan the man a peut-être besoin, pour exprimer à fond son potentiel en certaines occasions, de ne pas chercher à tenir la cadence parfois infernale d'un Murray ou d'un Djokovic.
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Stan Wawrinka

Crédit: Imago

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