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Forget s'adapte

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ParEurosport

Mis à jour 31/01/2012 à 16:06 GMT+1

Guy Forget a décidé de n'emmener que quatre joueurs à Vancouver pour le premier tour de Coupe Davis face au Canada. Un changement de méthode pour le capitaine tricolore, habitué à retenir cinq joueurs dans son groupe. Il s'explique sur ce changement de stratégie et sur sa sélection.

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Crédit: Eurosport

Guy, quels joueurs avez-vous retenus pour affronter le Canada, à Vancouver, pour le premier tour de la Coupe Davis 2012 ?
G.F. : J’ai sélectionné Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Julien Benneteau et Michaël Llodra. Je ne pense pas que ce soit une énorme surprise. Quand on a la chance d’avoir des joueurs comme Gilles Simon et Richard Gasquet, ne pas les retenir s’apparente à un luxe. Aujourd’hui, on pourrait avoir plusieurs équipes de France compétitives. Là, j’ai retenu ces quatre garçons pour Vancouver, car je pense que ce sont les mieux armés pour battre Raonic, Nestor et les autres joueurs canadiens.

La surprise, c’est plutôt que vous partiez avec quatre joueurs seulement, et non cinq comme par le passé. Pourquoi ce choix ?
G.F. : Il y a des côtés positifs et négatifs à prendre quatre ou cinq joueurs. Je me rends compte, avec le recul, qu’il y a eu pas mal de frustration vécue par certains joueurs, ces dernières années. Je la trouve d’ailleurs légitime. Ils ont fait l’effort d’être là et à l’arrivée, ils se rendent compte que leur présence n’a pas été forcément indispensable. Dorénavant, je veux que tous les joueurs sélectionnés aient un rôle important à jouer. D’abord, cela les valorise. Deuxièmement, je veux qu’ils se responsabilisent. Je souhaite que chacun connaisse le rôle qu’il va avoir à jouer. J’ai envie cette année de fonctionner un petit peu différemment.
De quelle façon?
G.F. : Je pense que les joueurs qui ne sont pas là aujourd’hui vont pouvoir se concentrer sur les tournois suivants. Ils savent très bien aussi qu’une sélection se fait sur les résultats, sur la forme du moment. Les places sont chères et me passer de joueurs du niveau de Gilles ou Richard est un luxe que je peux me permettre. Le seul grand risque serait d’avoir une, voire deux blessures au Canada. Ce que je ne souhaite pas, bien entendu.
Qu’est-ce qui a nourri votre réflexion et contribué à ce changement ?
G.F. : On se rend compte, avec du recul, qu’il n’y a pas une seule vérité, un mode de fonctionnement qui marche forcément mieux que les autres. Le tennis est un sport en perpétuel mouvement. Quand tu prépares un joueur d’une certaine manière, ce n’est pas parce que tu vas faire la même chose avec un autre que tu vas obtenir les mêmes résultats. Il faut toujours s’adapter à la personnalité des uns et des autres, aux blessures, au calendrier…
Quand vous dites que les rôles sont bien définis, cela veut dire que vous savez déjà qui va jouer en simple le vendredi et éventuellement en double le samedi ?
G.F. : A l’heure où l’on se parle, j’envisage de faire jouer Jo (Tsonga) et Gaël (Monfils) en simple le vendredi et d’aligner Julien (Benneteau) et Mika (Llodra) en double le samedi. On part sur ce format-là, mais je vais aussi préparer Julien et Mika pour les simples. Pour quelque raison que ce soit – voyage, fatigue, blessure, niveau de jeu –, imaginons que Gaël ou Jo présente un risque potentiel, il y aura toujours la possibilité de changer et de faire jouer l’un des deux autres joueurs. Aujourd’hui, je pense que si Michaël Llodra ou Julien Benneteau devait affronter Milos Raonic sur un match, il ne partirait pas perdant. Et face au numéro 2 canadien, les deux devraient gagner. Pour moi, je pars clairement avec quatre bons joueurs de simple.

A part Raonic et Nestor, on ne connaît pas très bien cette équipe canadienne. Est-ce que vous pouvez nous parler de ces joueurs ?
G.F. : Ce sont des joueurs qui ont un bon potentiel. Maintenant, Vasek Pospisil ne s’est pas qualifié pour l’Open d’Australie. Il a une valeur moyenne aux alentours de la 100e place mondiale. Il faut se dire qu’en faisant une bonne préparation et un match solide, c’est un point que l’on doit pouvoir gagner. En double, Daniel Nestor est avec Mika l’un des meilleurs joueurs du monde. Mais celui qui va épauler Nestor n’est pas plus fort que Julien Benneteau en double. Je compte donc sur le point du double et ceux du deuxième joueur de simple, tout en sachant que Gaël et Jo peuvent battre Raonic à la régulière. Je pense que c’est un match un peu piège, qu’il faut prendre très au sérieux. Toutefois, même si les Canadiens pratiquent un tennis exceptionnel, surtout Raonic qui est le joueur le plus dangereux, on doit pouvoir gagner les autres points.

Avez-vous déjà une idée précise de la surface sur laquelle vous allez évoluer ?
G.F. : Je pense que cela va être la même surface qu’à Bercy, peut-être plus rapide, un peu comme elle l’était lorsque Mika a fait demi-finale en 2010. D’ailleurs, cette même année, cela n’avait pas empêché Gaël de disputer la finale face à Söderling. Cela prouve bien que Gaël est un joueur polyvalent qui peut bien jouer à la fois sur surface rapide et lente.
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