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Raonic, leader malgré lui

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/02/2012 à 11:59 GMT+1

Milos Raonic a beau n'avoir que 21 ans, il est l'incontournable leader de l'équipe du Canada qui défie la France ce week-end au premier tour de la Coupe Davis. Malgré son manque de vécu, le grand espoir du tennis mondial va devoir porter son équipe à bout de bras à Vancouver.

2012 Open Australie Milos Raonic

Crédit: AFP

Les clichés ont la peau dure. A Vancouver, une affiche destinée à faire la publicité de la rencontre de Coupe Davis Canada-France montre une grande photo de Milos Raonic sous laquelle on peut lire: "Hey France, je sers à 243 km/h ! Essayez de retourner ça avec une baguette !" De là à dire que le jeune géant canadien fait peur aux Français... En tout cas, ils s'en méfient. Grand espoir du tennis mondial, le bombardier de Podgorica sait qu'il porte les espoirs de son pays en Coupe Davis.
Du haut de ses 21 ans, le grand Milos doit assumer un statut de leader et de moteur. Pour son grand retour dans le groupe mondial, difficile d'imaginer que son équipe puisse s'en sortir s'il ne brille pas en simple face. "Je sais bien qu'on compte sur moi et c'est normal puisque je suis le numéro un de l'équipe, explique-t-il. Mais ce n'est pas forcément évident parce que je n'ai pas encore une grande expérience." Raonic a beau être un élève doué, il reste un apprenti du très haut niveau. Mais il grandit, vite et bien. A travers ses victoires... et ses échecs. A l'Open d'Australie, sa défaite au troisième tour face à l'ancienne gloire locale, Lleyton Hewitt, est entrée dans le cadre de ce processus. "J'ai beaucoup appris de ce match, estime-t-il. L'aspect mental des choses, vous pouvez le travailler, mais c'est à travers les matches que vous pouvez vraiment progresser. Je saurais gérer ça avec le temps, le plus vite possible j'espère."
"Un sacré défi"
Dans cette optique d'évolution, la Coupe Davis est un théâtre idéal. Par l'aspect émotionnel qu'elle véhicule, par la pression qu'elle génère, cette épreuve est un vecteur de croissance important pour un jeune joueur. "J'en ai parlé avec Daniel Nestor. Pour lui, la Coupe Davis peut m'apporter beaucoup en termes d'expérience et il sait de quoi il parle", confie Raonic. D'autant que sa situation est singulière. Les Canadiens n'ont cessé de le répéter cette semaine à Vancouver, à l'image de leur capitaine Martin Laurendeau, ils n'ont rien à perdre. La pression est sur les Français. Mais elle est aussi sur Raonic, à qui on demande de ramener deux points. Et le fait de débuter contre Julien Benneteau, joueur moins bien classé que lui (35e contre 29e), ajoute un surcroit de pression. "En Coupe Davis, tout le monde peut battre tout le monde, tempère-t-il. Mais c'est sûr que l'équipe a besoin que je ramène des points."
Cette rencontre contre la France, Milos Raonic l'a en tout cas dans un coin de sa tête depuis le tirage au sort. Une excitation de longue date, mais aussi une certaine lucidité sur la tâche qui l'attend. "Nous arrivons sur la pointe des pieds dans le groupe mondial, et jouer la France, c'est un sacré défi. Ils ont quatre joueurs dans le Top 20,un des meilleurs joueurs du monde en double. C'est une équipe complète, homogène." Actuellement 29e au classement ATP, on lui promet rapidement le Top 10. Son début de saison, marqué par un titre d'emblée à Chennai, où il avait battu deux membres du Top 10 (Tipsarevic et Almagro), a confirmé l'étendue de son potentiel. De toute façon, le garçon n'est pas du genre à nourrir des complexes. "J'ai des armes dans mon jeu et je n'ai peur de personne".
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