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Souvenez-vous à Belgrade

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/02/2012 à 09:42 GMT+1

Ne dites pas à Guy Forget que la qualification est dans la poche après le gain du point du double, samedi à Vancouver. Pour le capitaine des Bleus, encore marqué par la défaite en finale 2010 en Serbie alors que la France était dans une position similaire, la bataille n'est pas gagnée au Canada.

TENNIS COUPE DAVIS FRANCE GUY FORGET

Crédit: AFP

Guy Forget, vos joueurs ont réussi aujourd’hui un double solide, plein, quasi-parfait...
G.F. : Cela s’est effectivement très bien passé. Sur la chaise, je me suis régalé. Il s’est produit tout ce dont on avait parlé auparavant dans les vestiaires. Au niveau de l’attitude, je voulais que Julien et Michaël fassent sentir aux Canadiens qu’ils avaient une réelle envie de s’imposer, de gagner tous les points… Ce n’est pas forcément le point fort des Canadiens. Ces derniers sont très percutants, mais plus lymphatiques, ils ont moins d’automatismes, moins d’affinités aussi que peuvent en avoir Julien et Michaël. A l’arrivée, dans un tie-break, c’est ce qui fait la différence. On voit « Mika » et « Bennet’ » sautiller, se parler... Ils dégagent une très bonne entente. Aujourd’hui, les tie-breaks se sont joués à chaque fois sur un petit coup de dé. Et comme par hasard, cela a penché en notre faveur. Ce n’est pas que le fruit du hasard.
A voir la réaction de toute l’équipe après la victoire dans le double, on a senti qu’il y avait beaucoup plus que de la satisfaction...
G.F. : Oui… « Mika » joue en Coupe Davis depuis de nombreuses années. Il a fait de gros matches. Aujourd’hui, il a été épaulé par Julien qui, qu’on le veille ou non, a pris trois sets à zéro hier. Ce n’est pas simple de revenir sur le court quand on a pris trois sets face au numéro 1 adverse. Julien a eu une très belle réaction. Une réaction de champion. Je suis ravi de la manière dont il a rebondi. Je savais qu’il pouvait le faire. « Mika » l’a très bien épaulé aussi. Ce sont deux bons copains sur le court et en dehors, et cela s’est vu.
La France mène à présent 2-1. C’était le scénario que vous souhaitiez...
G.F. : Moi je veux gagner tous les matches. Alors, si on avait pu terminer dès aujourd’hui, j’aurais été ravi. Maintenant, nous sommes à 2-1 en notre faveur. Mais ce point du double, on aurait pu le perdre. Et à 1-2, cela aurait été beaucoup plus problématique. Là, on a deux matches à jouer, un point à prendre. Avec « Jo » qui est très en forme. Il va devoir disputer un match piège, parce que Raonic est également en forme. On va assister à un duel entre deux gros cogneurs qui veulent imposer leur style de jeu. Et puis, si les choses ne tournaient en notre faveur dans ce premier simple, on aurait la possibilité dans un cinquième match décisif d’envoyer peut-être Gaël (Monfils) qui va de mieux en mieux. Ce serait un super joker.
Le choc des numéros 1 entre Tsonga et Raonic promet d’être explosif…
G.F. : Oui, parce que l’un et l’autre, sur leur premier simple, ont étouffé leurs adversaires en jouant un tennis extrêmement percutant. Ils évoluent tous les deux dans la même filière. Ils vont essayer de passer en force. Cela va frapper très fort. Je pense que « Jo » est plus mobile que Milos Raonic. Il a également plus d’expérience pour l’instant. Il va davantage varier le jeu. Maintenant, si Raonic sert comme il l’a fait contre Julien Benneteau vendredi, ce sera très problématique. On risque d’assister à un match très long et qui va peut-être se jouer sur des tie-breaks, comme le double.
C’est le genre de match que Jo-Wilfried Tsonga affectionne tout particulièrement...
G.F. : C’est le genre de match dont l’équipe de France a besoin. Quand on regarde objectivement les dernières campagnes victorieuses de la Coupe Davis, que ce soit l’Espagne ou la Serbie, on se rend compte que ce sont souvent les numéros 1 qui ont fait la différence en remportant leurs deux points. Aussi important soit-il, le point du double n’est pas toujours décisif. C’est évidemment mieux de l’avoir. Ce qui est notre cas aujourd’hui. On ne va pas s’en plaindre. Mais souvenez-vous à Belgrade, en finale contre la Serbie, les stats disaient que l’on avait 85 % de chances de gagner la rencontre si on remportait le double. Le lendemain, on a perdu les deux derniers simples. Le choc de « Jo » contre Raonic m’intéresse. Il a bien réagi après sa défaite en huitième de finale de l’Open d’Australie. Il aura demain face à lui un joueur qui, s’il avait été épargné par les blessures, serait peut-être Top 10 aujourd’hui. Il incarne la nouvelle génération. C’est un garçon qui a beaucoup de talent. ça va vraiment déménager !
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