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Argentine France 3-2 : La Coupe Davis, cruauté à l'état pur

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/04/2013 à 15:06 GMT+2

Annoncée favorite sur le papier, l'équipe de France a fini par céder sur la terre battue argentine, en quart de finale (3-2). Une nouvelle déception pour les hommes d'Arnaud Clément qui remettent encore à plus tard leur rêve de victoire.

TENNIS COUPE DAVIS 2013 France

Crédit: AFP

En Argentine, Arnaud Clément a compris la difficulté d'être capitaine de Coupe Davis. En ayant pris la décision d'épargner Richard Gasquet, amoindri par une cheville douloureuse et quelques ampoules au pied, l'Aixois a longtemps cru que Gilles Simon était un remplaçant à la hauteur de l'événement. Malheureusement pour le clan français, le Niçois ne s'est pas révélé comme la solution appropriée, renouant avec son passé difficile dans la compétition. En Argentine, il a confirmé que les matches à enjeu n'étaient pas son "truc". Sur neuf rencontres de ce type, le Français n'en a remporté qu'une, face à Stefan Koubek au premier tour 2011 en Autriche. Le dernier match des Bleus qui s'était d'ailleurs soldé sur un cinquième match décisif, remporté par Jérémy Chardy face à Martin Fischer.
Dimanche à Bueno Aires, Gilles Simon a sans doute rêvé d'être le même héros d'un jour. Sauf que dans le Porque Roca, il n'a pas connu la délivrance attendue. Lui qui était arrivé en Amérique du Sud en tant que remplaçant est reparti avec le statut de victime. ne pouvait être que confiant face à Juan Monaco, 19e mondial et sans victoire sur le circuit sans saison, et Carlos Berlocq, 71e au classement ATP. Surtout pour lui qui a déjà battu des joueurs bien mieux classés que lui. Mais s'il y a bien un événement où le classement n'a que peu d'importance, c'est bien la Coupe Davis. "C'est vraiment très dur quand on passe si prêt de remporter une rencontre, encaisse Clément. On a beau le dire, la Coupe Davis, c'est pas tout le temps, seulement une histoire de tennis, c'est une compétition à part dans notre sport. Et elle est cruelle parfois. On s'arrête en quart de finale, on ne refera pas l'histoire, mais ce genre de rencontre, si on arrive à passer, ça peut créer des choses, on le saura pas cette année. J'espère, en tout cas que l'année prochaine, on ira plus loin".
Clément : "On savait qu'à 2-2, ça allait être très compliquéde s'imposer"
Pour la seconde année de suite, les Bleus s'arrêtent en quarts de finale, comme face aux Etats-Unis l'an passé. Et remettent encore à l'année prochaine le rêve de s'emparer de ce Saladier d'argent qui se refuse à cette génération, bleutée à défaut d'être dorée dans cette compétition. En 2012, c'est Tsonga qui avait péché face à John Isner. A Bueno Aires, c'est lui qui a maintenu le groupe en vie. Sans pouvoir le sauver. "On savait que c'était possible, Jo a fait un très, très grand match, reconnait Clément. Il a été exceptionnel de volonté, il a joué de manière fabuleuse." Gilles Simon, qui n'avait encore jamais joué de cinquième match décisif, rejoint dans le clan des déçus Michaël Llodra, battu par Viktor Troicki en finale 2010 contre la Serbie ou encore Paul-Henri Mathieu, triple victime de la Russie, face à Mikhail Youzhny en finale en 2002 puis d'Igor Andreev et de Marat Safin en quarts de finale en 2005 et 2007. La France a l'art de cultiver ses héros malheureux.
Pour autant, il serait injuste de jeter la pierre à Gilles Simon, même si celui-ci entretient malgré lui le fait de ne pas briller avec les Bleus, car rien ne dit que la titularisation de Richard Gasquet ou d'un autre joueur en simple aurait changé la donne. Il faut aussi souligner que la défaite du double français samedi a précipité les espoirs de victoire. "La défaite est d'abord collective. On savait qu'à 2-2, ça allait être très compliqué. Quelque soit l'adversaire, c'est compliqué. Le fait de jouer à l'extérieur, ce n'est pas évident, souligne encore Arnaud Clément. On prend cette défaite comme une défaite prématurée. (...) Faut être réaliste, voir ce qui s'est passé ce week-end. L'Argentine a joué à son meilleur niveau tout le temps. Ils ont réussi devant leur public et ils ont réalisé une grande performance. C'est l'Argentine qui est allée chercher cette victoire, avec énormément d'envie et de volonté. Si ça a basculé pour l'Argentine, c'est peut-être que cela devait être ainsi".
picture

Davis Cup Argentina France 2013 Simon

Crédit: Panoramic

Le fait d'avoir sur la touche l'un des meilleurs Français du moment, Richard Gasquet en l'occurrence, et l'un des meilleurs sur terre battue loin de son meilleur niveau (Gaël Monfils) n'a rien arrangé à l'affaire. Car la terre battue, sur laquelle aucun Français présent en Argentine n'avait encore évolué cette saison, a été encore fatale aux Bleus. Après l'Espagne en 2011 et les USA en 2012, ils chutent pour la troisième année de suite sur cette surface qui leur apporte décidément bien des difficultés. Mais qui n'explique pas spécialement ce revers, selon Clément. "Ce n'est pas une question de terre battue, assure-t-il. Jouer à l'extérieur a vraiment joué en notre défaveur. Même si sur le papier, nous étions favoris. Je reste persuadé que cette équipe au complet a de grandes chances de remporter de nouveau cette compétition." Arnaud Clément a maintenant dix mois pour remotiver ses troupes pour la campagne 2014... si le coeur y est toujours.
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