Coupe Davis : Richard Gasquet est le premier français à parler après la défaite

Comme un cauchemar, Richard Gasquet a dû ressasser sa défaite face à Roger Federer dans le troisième simple de finale de Coupe Davis. Une défaite nette en trois manches qui a anéanti les derniers espoirs de remporter un dixième saladier d’argent en France. Trois semaines plus tard, le Biterrois sort du silence dans les colonnes du quotidien L’Equipe, ce mercredi. Et confirme que la plaie a mis du temps à se refermer. "C'était dur après la Coupe Davis, a-t-il assuré. On ne sort pas très bien d'une défaite comme ça en finale. Au début, paradoxalement, ça allait. Mais plus les jours passaient, plus la déception est remontée."

Plus que la défaite collective face aux Suisses, le Biterrois a encore en tête les critiques qui ont suivi sa déroute personnelle face à Roger Federer contre qui le 26e joueur mondial n’a jamais semblé pouvoir se révolter. "Mais y a pas à se transcender ! s’est défendu le joueur. Je peux hurler devant la foule à chaque point, le résultat sera le même. Ceux qui disent ça ne connaissent rien au tennis. Tu peux sauter au plafond, quand le mec te fait des coups gagnants…"

Il reconnait simplement être tombé sur plus fort que lui. Sur un Roger Federer imbattable. Il espère maintenant ne plus avoir à l’affronter à l’avenir en Coupe Davis afin de voir les Bleus remporter cette compétition d’ici quelque temps : "On n'a pas eu de chance que Federer soit revenu cette année. Sinon, on la gagne, cette Coupe. L'an prochain, il n'y aura sûrement pas Federer, il n'y a pas l'Espagne…" En revanche, le Français ne souligne pas que Novak Djokovic, lui, a décidé de revenir à la compétition avec la Serbie.

Richard Gasquet a en tout cas confirmé qu’Arnaud Clément restait l’homme de la situation aux yeux du groupe. "Il reste un bon capitaine. (…) Nous, les joueurs, on l’a reconduit juste avant la finale, ça montre que ça se passe bien". Pas besoin d’aller donc chercher ailleurs. N’en déplaise à Patrick Mouratoglou, qui s’est porté volontaire pour porter main forte à l’équipe de France. "Ça serait bien qu'il entraîne des Français, déjà, a commenté le Biterrois. Il pourra parler plus facilement. Avec Chardy ça a duré deux mois. Qu'il prouve en formant des joueurs. Serena, ce n’est pas très compliqué…" De faire sa place chez les Bleus, ça l’est davantage.