Finale Coupe Davis - Retourner une finale de 1-2 à 3-2, ça s'est déjà vu... face à la France

Les Français ont devant eux un dimanche qui s'annonce extrêmement compliqué à gérer. D'abord parce que les forces vives ont pris un coup sur la tête après la victoire du double suisse sur le duo tricolore, samedi. Et qu'au matin de retourner une situation mal embarquée, les statistiques viennent s'en mêler pour leur rappeler que leur mission s'annonce très difficile. Dans leur histoire en Coupe Davis depuis 1981, année de la création du Groupe Mondial tel que nous le connaissons aujourd'hui, les Bleus n'ont remporté la victoire qu'à deux reprises après avoir été menés 1-2 : face à l'Italie en demi-finale de l'édition 1996. Et cette saison en quart de finale face à l'Allemagne.

En somme, jamais en finale. Sauf si nous remontons au tout début de cette compétition dans les années 20, les Mousquetaires avaient renversé les Américains en finale 1927. Et c'est tout. Dans tous les autres cas, les équipes françaises menées de la sorte ces dernières années n'ont jamais réussi l'exploit qu'attendent tous les supporters tricolores ce dimanche. Si nous sortons du cas français, deux exemples ressurgissent pour souligner que cela s'est déjà produit. Deux exploits qui ont fait date et dont tout le monde se souvient en France... puisqu'il s'agit des deux dernières finales disputées par les Tricolores contre la Russie à Bercy en 2002 et en Serbie à Belgrade en 2010.

Paul-Henri Mathieu et Michaël Llodra sont même les héros malheureux de ces deux éditions historiques, les deux Tricolores ayant perdu la finale lors du cinquième match décisif. Il y a douze ans, c'est Mikhail Youzhny qui retourne PHM en cinq sets, alors que ce dernier mène deux sets à rien. Il y a quatre ans, le Parisien est préféré à Gilles Simon par son ami et capitaine de l'époque Guy Forget pour affronter Viktor Troicki, qui le balaye finalement trois sets à zéro. Ce sont les deux cas uniques de finales au scénario renversant. Deux cas où la France apparait comme une victime. Pas simple à porter au moment de vouloir se l'appliquer à soi-même. Mais impossible n'est pas français.