Coupe Davis - Sans gloire mais avec orgueil, la France se qualifie pour les demi-finales

Les Français se souviendront longtemps de ce week-end lorrain. Au Palais des Sports Jean Weille de Nancy, la bande d'Arnaud Clément est allée chercher une qualification pour les demi-finales de Coupe Davis bien mal embarquée à l'issue de la première jounée. Menés 0-2 après les défaites de Benneteau et Tsonga, les Tricolores ont rectifié le tir en remportant le double samedi, puis les deux derniers simples dimanche devant un public nancéien en délire.

Après un succès net et sans bavure Tsonga face à Kamke (6-3, 6-2, 6-4), Gaël Monfils a apporté le point de la qualification en dominant facilement Peter Gojowczyk (6-1, 7-6, 6-2) et signé un retournement de situation que le clan tricolore n'avait plus vécu à domicile depuis 1996 en demi-finales face à l'Italie. Après cette septième victoire de suite face aux Allemands, l'aventure Coupe Davis continuera donc en septembre : les Bleus, qui retrouvent le dernier carré pour la première fois depuis 2011, affronteront les Tchèques en France pour une place en finale.

Dès les premières frappes de balles de Monfils, Gojowczyk a dû vite comprendre qu'il allait avoir du mal à réitérer son exploit de vendredi face à Tsonga. En vingt-quatre minutes, le ton était donné : Monfils a plié le premier set 6-1 sans concéder la moindre balle de break, ni même perdre un seul point derrière sa première balle (12/12). Si l'Allemand s'est accroché comme un beau diable dans la deuxième manche, le Français lui a maintenu la tête sous l'eau en remportant le jeu décisif 7 points à 0. Le tournant du match.

Avec 44 tentatives avortées sur 53 dans les deux premiers sets, Gojowczyk a tout même réussi à prendre plus de quatre points sur le service du Français pour finalement le breaker en début de troisième manche. Mais c'était sans compter sur la réponse immédiate de Monfils qui faisait son retard dans la foulée, avant d'enfoncer le clou quelques minutes plus tard et enlever la victoire dans la liesse générale. La France peut souffler : face à cette équipe B allemande, elle évite finalement une piteuse élimination qui aurait été pire que celle infligée par l'Inde en 1993 dans les arènes de Fréjus.