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Paris sportifs - Simon: "Ne pas tomber dans la parano"

ParAFP

Mis à jour 26/10/2012 à 21:43 GMT+2

Elu en juin au conseil des joueurs de l'ATP, le joueur de tennis français Gilles Simon estime que les risques de manipulation liés aux paris sportifs sont circonscrits aux tournois mineurs et craint que les scandales récents ne provoquent la "parano" dans son sport réputé pour être exposé.

2012 Open Australie Gilles Simon

Crédit: AFP

Le tennis est considéré par les observateurs comme l'un des sports les plus menacés par la corruption liée aux paris sportifs... Le sentez-vous, en tant que joueur?
Gilles Simon: Sur les tournois que je joue, je pense que c'est à mille lieux d'arriver. J'ai entendu parler de joueurs approchés dans des petits tournois en Russie, dans les pays de l'Est, ou bien sur des Challengers (tournois du circuit mineur). Mais si ce genre de corruption existe, c'est à un niveau inférieur, là ou le ratio avec les prize money peut être intéressant pour les joueurs. Dans les Challengers, 5000 euros, ça a de l'importance. Plus bas on descend dans le niveau des tournois, plus c'est financièrement intéressant de se laisser manipuler. Mais en tout cas je ne crois pas que ça existe dans le circuit ATP. Ensuite, en ce qui concerne les paris illicites (le fait pour des joueurs de parier, sans même parler de manipulation, ndlr), je ne pense pas que c'est très répandu mais c'est pris très au sérieux par l'ensemble des joueurs. Je crois pouvoir dire que ça ne vient à l'idée de personne de parier. En tout cas, c'est un problème sérieux parce qu'en tant que joueur on a accès à des informations privilégiées concernant nous-mêmes et tous les joueurs du circuit. Rien qu'en allant dans la salle de physio.
Tous les ans, les joueurs du circuit signent la charte de la TIU (Tennis Integrity Unit) s'engageant notamment à ne pas parier, et acceptant en cas de soupçons à se plier à des investigations plutôt intrusives. Trouvez-vous cela contraignant?
G.S: On a déjà beaucoup de choses contraignantes, notamment par rapport à l'antidopage et à la localisation et on se plie à la règle. Je ne suis pas contre les investigations. Plus c'est dissuasif, mieux c'est. A partir du moment où un joueur fait une connerie, ça me semble normal que tous les moyens d'enquête soient mis en place. En plus, c'est uniquement en cas de forts soupçons. Ce n'est pas comme le système de localisation antidopage qui est contraignant pour tout le monde. C'est dans l'intérêt des joueurs que des moyens d'investigation énormes soient mis en oeuvre mais cela dit, depuis que la TIU est en place, il y a eu un ou deux radiés. On ne peut pas dire que c'est une épidémie.
Avez-vous peur que l'affaire des handballeurs de Montpellier ne jette le doute sur l'ensemble des sportifs, des sports?
G.S: Oui, il ne faut pas tomber dans la parano et crier au match arrangé dès qu'un tennisman abandonne. Pour moi, la seule dérive possible, envisageable, ne se situe pas au niveau des joueurs mais de l'entourage. Si j'ai un cousin qui veut parier sur un de mes matches en ayant des informations privilégiées, je l'en empêche comment? Comment on maîtrise, nous joueurs, l'entraîneur, le physiothérapeute, le commentateur?
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