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"Ça me rend malade"

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ParEurosport

Publié 16/05/2009 à 09:30 GMT+2

A Madrid, Gilles Simon a entrevu les quarts avant qu'Ivan Ljubicic ne lui claque définitivement la porte au nez. Alors qu'il mène 6-3, 4-2, il craque et s'incline finalement 6-3, 4-6, 3-6. Le numéro un français peut nourrir de sacrés regrets. A 10 jours de Roland-Garros, Simon n'est pas rassuré.

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Crédit: Eurosport

GILLES SIMON, vous teniez le match. Ca marchait comme sur des roulettes et soudain, tout bascule...
G.S. : C'était un peu bizarre. J'étais bien et puis dès que ça s'est compliqué un peu, je suis devenu complètement idiot. Contrairement à mon adversaire du premier tour qui est revenu à 4-3 mais qui a enchaîné trois doubles derrière, Ljubicic n'est pas ce type de joueur. A 4-2, j'ai deux balles de break mais je fais deux fautes bêtes. Ensuite, il a des balles de jeu sur son service puis à 40-0 il fait trois beaux points sur le mien et ça a suffi pour que ça déconnecte complètement. Il enchaîne une série de 7 jeux qui part en 20 minutes.
Ljubicic a profité de ce moment de faiblesse pour élever son niveau de jeu...
G.S. : Je pense surtout qu'il jouait mieux parce que je l'ai laissé venir et qu'il allait mieux. Normalement j'aurais dû mener 5-2, et là le match était terminé, qu'il joue mieux ou moins bien. Mais c'est moi qui ai perdu le match. Evidemment, il a mieux joué, mieux servi, il a été plus régulier, il a donné moins de points du fond du court mais je pense que j'ai eu toutes les cartes en main pour gagner. Arrive un moment où je suis fatigué d'être sur le terrain, je n'y arrive plus du tout d'ailleurs. Je pense que c'est surtout ce qui a fait la différence avec le moment où j'ai mieux joué, où j'ai de meilleurs résultats. C'était pas tant au niveau du jeu parce que ca a été très bien pendant une bonne partie du match: j'étais patient quand il fallait, je l'agressais quand il fallait mais à un moment ça devient n'importe quoi et ça c'est juste le cerveau. Ces derniers temps, j'ai fait beaucoup d'efforts pour essayer d'aller mieux au niveau de mon jeu et du coup, ma tête ne suit plus.
Mais comment se fait-il que ce match vous échappe?
G.S. : C'est surtout dû à mon cerveau. Ce n'est pas dans mon habitude et pourtant à un moment, j'ai eu envie de partir du court. Ca me fatiguait, je n'arrivais plus à me battre, je n'avais plus du tout le bon état d'esprit sur le terrain. Je le sentais, je devenais idiot mais je n'arrivais pas à l'empêcher. A 3-1, j'arrivais à stopper l'hémorragie mais c'est vrai qu'en ce moment, quand ça se passe mal, j'ai du mal à l'arrêter. A Monte-Carlo, face à Beck, ça s'est transformé en 6 jeux de suite pour prendre 6-1, à Rome face à Zverev la même chose 1-0, 6-1 et là encore une fois 4-2, 7 jeux de suite, il faut clairement arriver à arrêter ça. Ca me rend fou, je le sens venir mais je n'arrive pas à l'empêcher, j'ai été faible dans ma tête. Maintenant, je suis à un stade où je ne suis même plus énervé, je suis juste gavé et je veux tout faire pour oublier ce match et passer à autre chose.
C'est peut-être cet enchaînement de matches qui vous use?
G.S. : J'ai beaucoup enchaîné, c'est très lourd, mais le programme est comme ça et il ne permet pas de se reposer. A chaque fois que l'on faire une pause, il faut faire l'impasse sur un tournoi et à la base, j'ai envie de jouer tous les tournois. Mais quand tu arrives sur le terrain, ce n'est pas forcément ce que tu ressentais deux jours avant. Avant Madrid, j'étais bien, je jouais mieux, je reprenais du plaisir et puis voilà ça me tombe dessus. Je n'ai pas eu la force de surmonter ça. Loin de là...
A Rome, vous disiez que vous réfléchissiez trop sur le terrain. C'est toujours le cas?
G.S. : A Rome, je cogitais plus, parce que j'avais des problèmes avec mon jeu. J'avais des problèmes de sensations sur le terrain, je ne trouvais pas de solutions et c'est dans ce sens où c'était difficile parce que je m'entraînais beaucoup pour retrouver ma ligne de conduite qui me faisait bien jouer sur terre. Alors que là, sur le match, c'est complètement autre chose. Mon jeu est là, bien présent, installé. Je sers bien, je passe beaucoup de premières et j'arrive à l'agresser mais après, j'enchaîne deux mauvais jeux, et ça me rend malade.
Des vacances sont-elles au programme avant Roland-Garros?
G.S. : Non. Mon programme ne me permet pas de partir en vacances, mais dans ma tête je le serai un peu... La suite ça sera à Düsseldorf. Surtout pour faire des matches avant Roland-Garros et essayer de se libérer notamment au niveau de la tête. Je crois que le seul tournoi où ça allait mieux c'était à Estoril, c'est finalement celui où j'avais le moins de pression puisque ça ne comptait qu'en qu'à réussite. C'était plus facile et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai pris plus de plaisir. Après un match comme celui-ci (face à Ljubicic), il faudra bien Düsseldorf avant Roland.
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