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Federer s'incline d'entrée face à Kyrgios, Nadal commence sans trembler

Laurent Vergne

Mis à jour 07/05/2015 à 08:21 GMT+2

MASTERS 1000 MADRID : Roger Federer, tête de série numéro 1, a quitté le tournoi dès le deuxième tour, éliminé par Nick Kyrgios au terme d'une lutte acharnée (6-7, 7-6, 7-6). Rafael Nadal, lui, a entamé sa campagne madrilène par une victoire en deux manches (6-4, 6-3) face à l'Américain Steve Johnson.

Roger Federer

Crédit: AFP

Kyrgios s'offre Federer après trois tie-breaks

C'est la première grosse sensation de ce Masters 1000 de Madrid. Et cela restera à coup sûr comme un des moments forts de la semaine castillane. Au terme d'une rencontre épique, la jeune pousse prometteuse du tennis australien, Nick Kyrgios, a battu Roger Federer, tête de série numéro un. Il a fallu trois jeux décisifs pour départager les deux hommes. Federer a enlevé le premier, mais Kyrgios a remporté les deux suivants. Le troisième tie-break, incroyablement intense, ne s'est achevé qu'au 26e point. Après un mini-break à 12-12, Kyrgios a ensuite conclu sur son service.
On savait que l'Australien dégoulinait de talent mais, du haut de ses 20 ans, il a aussi prouvé qu'il avait des nerfs et un mental. Mal embarqué lorsque Federer l'a breaké en début de deuxième manche après avoir empoché la première, Kyrgios a recollé au score puis a arraché un troisième set en dominant le deuxième tie-break. Aucun des deux joueurs n'a ensuite perdu son service dans la dernière manche et il a donc fallu un nouveau et colossal jeu décisif pour départager les deux hommes, dans une ambiance électrique. Federer a sauvé pas moins de cinq balles de match, avant de céder sur la sixième.
Ce match ébouriffant et cette victoire importante dans un tournoi de premier plan confirme en tout cas la montée en puissance de Nick Kyrgios, qui a quelque chose d'irrésistible. Le showman de Canberra, qui n'a jamais caché que Federer était son idole de jeunesse, aime décidemment les grands tournois. Et les grands matches. C'est l'empreinte des meilleurs. Pour Federer, c'est une nouvelle déception en Masters 1000 après son élimination dès les huitièmes de finale à Monte-Carlo, face à Gaël Monfils. Et Roland-Garros arrive vite...

Nadal démarre en douceur

Battu par Djokovic en demi-finale à Monte-Carlo puis par Fognini à Barcelone dès les huitièmes, Rafael Nadal a impérativement besoin de réussir sa semaine madrilène. Vainqueur ces deux dernières années dans la capitale espagnole, le Majorquin n'a pas connu de souci particulier mercredi pour son entrée en lice face à l'Américain Steve Johnson.
Vainqueur en deux sets (6-4, 6-3) en une heure et quart, Nadal n'a pas concéder la moindre balle de break de la partie. Efficace au service (82% de premières balle,s 81% de points gagnés derrière celle-ci), il a bien géré sa rencontre. Mais il faudra une opposition que celle de Johnson pour savoir si le nonuple vainqueur de Roland-Garros est vraiment en voie de guérison à deux semaines et demie du Grand Chelem parisien. Il affrontera Simone Bolleli jeudi en huitièmes.
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