Nadal à un pas de la decima

Rafael Nadal y est presque. Vainqueur de David Goffin samedi dans la seconde demi-finale (6-3, 6-1), l'Espagnol n'est plus qu'à une petite victoire d'un 10e sacre dans le Masters 1000 de Monte-Carlo. Un palmarès à deux chiffres sur un tournoi, voilà qui serait une performance historique. Il est chez lui sur le rocher et Goffin, tombeur de Novak Djokovic après une énorme bataille la veille, n'a pu signer un deuxième exploit consécutif. Même s'il a pu y croire pendant une demi-heure.

Car le début de match du Belge a été dans la parfaite lignée de ce qu'il avait produit en quart de finale contre Djokovic. Après avoir obtenu, en vain, deux balles de break dès le premier jeu, il a concrétisé sur le deuxième jeu de service de Nadal pour se poster en tête dans cette première manche (3-1). Intense et agressif, David Goffin faisait tout ce qu'il fallait et on commençait à se dire que pour le nonuple vainqueur du tournoi, l'après-midi pourrait être pénible. Qui aurait alors pu imaginer que Nadal remporterait 11 des 12 derniers jeux de la rencontre ?

Ce duel prometteur a basculé de façon définitive dans le 6e jeu. Un jeu interminable, long de 17 minutes, au cours duquel Goffin a bénéficié de... 11 opportunités de conclure pour mener 4-2. Sur un de ces échanges, une balle de Nadal a semblé clairement sortir en longueur. Le Belge a arrêté l'échange mais l'arbitre n'a pas montré la bonne marque. Fou furieux devant cette injustice manifeste, il n'a jamais pu s'en relever. Une poignée de points plus tard, Nadal a débreaké, puis s'est envolé.

Le match a ensuite totalement changé de visage. En réalité, il n'y a plus vraiment eu de match et Rafael Nadal a pu dérouler son tennis sans sourciller. Goffin, en colère, a quitté le court sans serrer la main de l'arbitre et le public, frustré, a copieusement sifflé, à la fin du premier set comme à la fin de la rencontre. Après ce drôle de match, le Majorquin n'a donc plus qu'une marche à gravir pour s'offrir sa première decima du printemps, en attendant peut-être deux autres, à Barcelone et, surtout, Roland-Garros. C'est peu dire qu'il fera office de favori pour ce dernier acte face à son compatriote Albert Ramos-Vinolas, espagnol et gaucher comme lui. La comparaison s'arrête là.