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Bercy, ce tournoi que Roger Federer n'a jamais préparé

Laurent Vergne

Mis à jour 05/11/2015 à 09:40 GMT+1

MASTERS 1000 PARIS BERCY - Avant, il y a Bâle. Le tournoi à la maison. Après, il y a le Masters. Le rendez-vous majuscule du dernier trimestre. Entre les deux, Bercy. L'oublié. Ou presque. Roger Federer n'a jamais abordé dans des conditions optimales le tournoi parisien. Son bilan sur les bord de Seine en témoigne.

Roger Federer

Crédit: AFP

C'est ce qui s'appelle un dommage collatéral. Pour Roger Federer, le rendez-vous de Bercy n'est rien d'autre qu'un entre-deux. Rien de personnel. Juste, il y a des choses qui tombent mal. Pour Federer, Bercy tombe mal. Le Masters 1000 parisien se retrouve coincé entre les deux tournois incontournables de la fin de saison aux yeux du Suisse : Bâle, parce que c'est chez lui. Et le Masters, parce que c'est le Masters.
Et Bercy dans tout ça ? La semaine parisienne est celle avec laquelle l'homme aux 17 titres du Grand Chelem fait un peu comme il peut. "C'est toujours la même histoire, a-t-il expliqué en arrivant à Paris. Bercy, ça a malheureusement toujours été dans une phase après Bâle, et j'ai joué Bâle 16 fois dans ma carrière. Paris, je l'ai souvent joué aussi, mais comme j'ai fait 10 finales d'affilée à Bâle, ma préparation pour Bercy n’était donc jamais totalement idéale. Je vais essayer de le prendre comme je peux". Comme d'habitude, quoi.
Londres et Bâle, c'est plus important, mais ça ne veut pas dire que Bercy n'est pas quelque chose qui me tient à cœur
C'est sans doute une des raisons pour lesquelles son bilan global ici n'est pas ce qu'il devrait être. Il a d'abord zappé ce rendez-vous à quatre reprises (2004, 2005, 2006 et 2012). Et n'a atteint qu'une seule fois la finale. Presque une anomalie. Des neuf Masters 1000 du circuit, Paris est le seul où il n'a pas disputé plus d'une finale. Partout ailleurs, il en a jouées au moins trois (ndlr : si l'on cumule Madrid puis Shanghaï, qui se sont succédé en octobre au calendrier). Federer, si fort en indoor, ne compte qu'un titre à Bercy. Et encore a-t-il dû attendre d'avoir trente ans pour s'y imposer, en 2011.
Pourtant, c'est là une situation plus subie qu'autre chose. Car Federer l'assure, il aime beaucoup ce tournoi. "Londres et Bâle, c'est plus important, mais ça ne veut pas dire que Bercy n'est pas quelque chose qui me tient à cœur, insiste-t-il. Il reste tout de même très important. C'est un tournoi que j'ai pris énormément de plaisir à gagner il y a quelques années en arrière contre Tsonga en finale." Mais ce plaisir et ce désir ont souvent été contrariés par les impératifs du calendrier.
Jouer la finale à Bâle, comme c'est son cas tous les ans, implique d'arriver au dernier moment dans la capitale française. Cette semaine, il a encore débarqué lundi en fin d'après-midi et ne s'est entrainé pour la première fois que mardi, veille de son premier tour face à Andreas Seppi. "Les sensations sont très différentes de celles de Bâle, c'est plus lent ici, juge-t-il. Il y a plus de rebond, plus d'effet. Moi, avec les slices, et tout ça, il faut que je m'adapte très rapidement. C'est pour ça que les premiers tours sont souvent délicats ici pour moi". A ce niveau là, mercredi soir, tout s'est bien passé pour lui. Une bonne chose de faite.
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La victoire de Roger Federer à Bercy en 2011.

Crédit: AFP

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