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Gonzalez achève Gasquet

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/01/2009 à 15:45 GMT+1

3-6, 3-6, 7-6, 6-2, 12-10... Fernando Gonzalez a arraché la victoire des mains de Richard Gasquet, samedi au 4e tour de Melbourne. C'est la seule défaite française dans le tableau messieurs, après les victoires de Tsonga, Monfils et Simon. Le Chilien affr

OPEN D'AUSTRALIE - 3e tour messieurs
Fernando Gonzalez (CHI/N.13) bat Richard Gasquet (FRA/N.24) 3-6, 3-6, 7-6 (12/10), 6-2, 12-10 en 4h09 de jeu. Prochain adversaire : Nadal.
Damned, encore raté ! Richard Gasquet a une nouvelle fois laissé échapper un match homérique et ses supporters attendent toujours le "petit frère" du formidable quart remporté à Wimbledon face à Andy Roddick en 2007 après avoir été mené deux sets à rien. Avec cette défaite face à Fernando Gonzalez, la liste des défaites au couteau dans les événements majeurs, elle, s'allonge dangereusement. Il ne faudrait pas que le Biterrois se trouve lesté d'une réputation fâcheuse sur la solidité de ses nerfs dans les moments décisifs. Pourtant, Gasquet n'a pas démérité. Une fois de plus, diront les détracteurs. Mais tout même ! En proie à une probable tendinite à l'épaule, touché au pied (ongle du gros orteil percé) et victime d'une toux tenace (le sport est-il vraiment bon pour la santé ?), le Français n'a jamais été négatif dans son attitude. Bien sûr, il lui reste encore à travailler son langage corporel trahissant à l'occasion sa frustration (souffle de dépit, hochement de tête, agacement). Mais côté courage, Gasquet, pas toujours irréprochable sur ce plan par le passé, en a montré plus souvent qu'à son tour.
Mieux, en quelques occasions, il a carrément mis ses tripes, pour ne pas dire autre chose, sur le court chauffé à blanc par les supporters chiliens dans une ambiance digne d'une Coupe Davis. "Une ambiance digne d'un match de foot, dira même Gasquet. C'était vraiment un gros, gros match. Avec des points fabuleux. Je ne peux pas jouer mieux que ça. Je n'ai rien à me reprocher. Il y a eu des défaites où je pouvais me mordre les doigts, mais pas celle-là. Autant celle contre Murray à Wimbledon (en 2008), j'ai craqué un peu dans les deux derniers sets, autant là j'étais là jusqu'au bout. Je suis fier de mon niveau de jeu, c'est de bon augure pour le reste de la saison."
Le passing du tournoi
Pour être tout à fait précis, les deux premiers sets durant, Gasquet n'a pas eu à compter sur autre chose que son formidable talent. À force de décevoir, le jeune homme de Sérignan finirait presque par faire oublier qu'il peut être un joueur proprement prodigieux. D'autant qu'à l'intersaison, son entraîneur, Guillaume Peyre, a mis l'accent sur son jeu de jambes parfois un peu paresseux. Pendant la première heure du match, le Margaret Court Arena pu apprécier les bienfaits de ce travail. Vif, alerte, Gasquet proposait une véritable démonstration, prompt à prendre la balle très tôt et à monter au filet dès que possible (99 approches dont 77 gagnantes). Gonzalez, pourtant fier combattant, souriait presque de ce one-man-show. Puis, sitôt le 2e set empoché, Gasquet se mit à grimacer. Son épaule commençait à sérieusement le tirailler, son pied gauche n'allait pas tarder.
Dépité, le Français lâchait son service d'entrée de 3e set et laissait imaginer le pire. Sans doute le tournant du match. Le Français sauvait pourtant deux balles de set à 4-5 sur le service de Gonzalez, dont une sur un passing de coup droit croisé ahurissant. Le passing du tournoi ! Au tie-break, Gasquet en sauvait cinq autres. Avant de rater une balle de match arrêtée par la bande puis de céder la manche. Le 4e set "balancé", le Français s'accrochait comme un beau diable dans la manche décisive, se ruant au filet dès que possible. Résultat : une poignée de précieuses balles de break (5)... toutes manquées ( au 1er jeu du dernier set, deux à 2/2, une à 7/7 et une dernière à 10/10). Preuve de la minceur de l'écart entre les deux gladiateurs, ces 191 points gagnés de part et d'autre. Mais Gonzalez, lui, avait remporté le plus important : le dernier. Celui qui, dans ce type de rencontre, fait si cruellement défaut à Gasquet.
LA REACTION : Fernando Gonzalez
"Au début il (Gasquet) jouait comme un super héros de bande dessinée. Je n'ai rien pu faire. Son revers... c'est le meilleur. A la fin il était vraiment très fatigué. Moi aussi, mais j'avais toujours de l'énergie. Sur la fin tout peut arriver. C'était un match fantastique, peut-être le plus excitant que j'ai jamais joué. Maintenant j'ai 48 heures pour récupérer et savourer aussi. Car ce match je m'en rappellerai toute ma vie. Je suis toujours vivant."
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