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Le polaroïd de Melbourne

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/01/2009 à 19:45 GMT+1

La hiérarchie a été globalement respectée à Melbourne lundi, l'esprit du jeu, car rien n'a été facile pour les favoris ainsi que les règles vestimentaires. De Cornet à Safin, en passant par Santoro, Tomic et Dokic, retrouvez le polaroïd du jour à Melbourn

MELBOURNE, ON AIME...
A 36 ans, Santoro est le joueur le plus âgé à jouer à Melbourne depuis 1980. "1980 ? Waouw ! C'est une statistique que je découvre, ça me rend fier", répond l'ancêtre. "Tout ce que je fais sur le terrain ne m'apporte que du bonheur. Plus j'avance en âge et moins le résultat compte. J'avais une petite boule à l'estomac car je ne savais pas dans quelle condition j'allais me présenter. Je n'avais joué qu'un match depuis le 15 novembre et j'y ai gagné un jeu (face à Nadal à Doha). Je ne savais pas si j'allais encore être capable, à 36 ans, de me battre pendant quatre ou cinq sets. J'ai pris énormément de plaisir. Comme un junior."
Un junior heureux comme Bernard Tomic, de vingt ans le cadet de Santoro. Le prodige Australien, fort d'un grand revers, d'un bel aplomb et du soutien du public, est devenu le plus jeune vainqueur d'un match de l'Open d'Australie ce lundi face à Potito Starace. Le 768e mondial, invité sur le tournoi, affrontera l'ancien champion du monde junior, Gilles Muller.
...OU ON N'AIME PAS !
Pour Marion Bartoli, Melbourne avait un désagréable goût de "déjà-vu". La Française a gagné mais elle n'a pas pu s'empêcher de dire ce qu'elle avait sur le coeur : "Je n'aime pas ce tournoi, la surface ne me convient pas, les balles non plus, j'ai mal au mollet et en plus je retrouve la même joueuse six jours après (son abandon face à Melanie South à Sydney). J'avais quoi? Une chance sur 96 de tomber sur elle. Et paf. Ce n'était pas évident nerveusement. Mais là au moins on peut dire que Melanie South je suis quand-même au-dessus d'elle." Malgré "un deuxième set horrible". Marion se met la pression car elle n'a encore jamais dépassé le deuxième tour en sept participations à Melbourne.
LE TENNIS, C'EST COMPLIQUE...
"Le tennis n'est pas la chose la plus importante dans la vie, mais c'est quelque chose que j'aime"... dixit Jelena Dokic, qui a remporté son premier tour, lundi, face à l'Autrichienne Tamira Paszek. Ce retour au plus haut niveau, "c'est un miracle pour moi" , a poursuivi la joueuse naturalisée australienne en 1994. Au bord des larmes, elle a confirmé qu'elle a lutté contre la dépression après de sérieux problèmes familiaux (avec son père notamment). Cette demoiselle, présentée comme un espoir du circuit, qui n'a que 25 ans, n'avait pas passé un tour à Melbourne depuis 1999, il y a dix ans.
Julien Benneteau, marqué par sa défaite face à Marcos Baghdatis, a tenu à relever les dérives possibles du nouveau calendrier ATP. Selon le finaliste du dernier tournoi de Lyon, la nouvelle attribution de points va couper le circuit entre les trente premiers et les autres. "Il y a trop de différences entre les tournois ATP 250 et les 500. D'autant plus que les trente premiers de la saison précédentes ne comptabiliseront que deux "250" par an. Les meilleurs joueurs n'iront plus dans les tournois 250 de fin d'année. Cela risque de diminuer l'intérêt de certains tournois et de produire des matches étranges." Là, on pense très fort aux récents problèmes de corruption et on fait la grimace.
Pour Marat Safin, qui a annoncé sa retraite à la fin de la saison, le temps de faire les comptes est venu. "C'est devenu de plus en plus dur avec l'âge, surtout avec les blessures que j'ai collectionnées pendant des années. J'ai été blessé la moitié du temps", a rappelé le Russe qui n'a plus gagné un tournoi depuis sa victoire à l'Open d'Australie en 2005.
...OU C'EST FUN
Marat a donc trouvé la solution pour ne plus subir sa vie de joueur professionnel. Il va arrêter, mais pas avant d'avoir vécu une saison "sans stress" : "Je veux jouer tranquille. Plus de stress, plus de drame, je ne veux plus souffrir, seulement essayer d'être en forme et m'amuser. C'est tellement plus sympa. Et advienne que pourra", a martelé le Moscovite. Le tennis c'est bien aussi quand ça s'arrête : "m'amuser, savourer le fait de ne plus être un joueur, voir le tennis sous un autre angle, le regarder à la télé par exemple en prenant partie pour un joueur." Le tennis, visiblement, c'est bien quand on en parle plus : "Et ne plus faire de conférences de presse" , a ainsi suggéré un journaliste. "Vous voyez ce que je veux dire", a souri Safin.
QUI JOUE QUI ?
Loïc Courteau, coach d'Amélie Mauresmo pendant six longues années, découvre le circuit masculin avec Paul-Henri Mathieu. Après avoir envisagé d'emmener Paulo nager avec les requins pour se familiariser avec la pression (c'était une boutade bien entendu), le voilà plongé dans ce monde étrange du circuit ATP : "C'est rigolo parce qu'il ne connaît pas beaucoup de joueurs", a raconté Mathieu. "Ce matin, il m'a demandé qui était le joueur qui s'entraînait à côté de nous. Il m'avait déjà posé la question il y a deux jours et c'était le même joueur. Je me suis dit, là on est mal parti (rires). Mais il a bien d'autres atouts." Qui aime bien, chambre bien.
Il n'est donc pas facile de reconnaître tous les joueurs. Un journaliste peu attentif demandait à Juan Martin Del Potro s'il pouvait bientôt faire partie des quatre meilleurs joueurs du monde : "En ce moment je suis derrière, a répondu l'Argentin, très à cheval sur son classement, "mais dans quelques mois j'y serai." Faites passer à Loïc Courteau, il suffit de demander !
MARGARET "TROP" COURT
A Melbourne, des officiels interviendraient pour obscurcir la transparence de la tenue d'Alizé Cornet et rallonger ses jupes. Cette dernière s'en est amusée en conférence de presse. La Niçoise de 18 ans a surtout tenu à certifier ses jupes n'étaient "pas plus courtes que celles des autres" et ses hauts "pas plus transparents" pour réagir à la récente sortie de l'ex-championne australienne Margaret Court qui avait pris l'exemple de la Française pour fustiger les supposées dérives vestimentaires des joueuses."Cela m'a fait rire d'autant plus que ça tombe sur moi, s'est amusée Cornet. Je suis une fille complètement normale, je n'ai pas grand-chose à mettre en valeur et ne possède pas forcément la poitrine la plus opulente du circuit."
Celui qui a vraiment changer de matériel, c'est Novak Djokovic. Le Serbe qui a troqué sa raquette (Wilson) contre une autre (Head) ne sait plus où donner de la tête sur un court et commet plus de fautes que d'habitude. "Mentalement, il faut du temps pour s'y habituer" , a-t-il ajouté énigmatique. Ce jeune homme est "transparent" aurait lancé Margaret Court.
LES SEMELLES DE VENT
Pendant que Cornet joue les Mary Quant (invention de la mini-jupe), Jelena Jankovic rêve de talons beaucoup plus hauts pour éviter le gril du plexicushion : "Mes pieds brûlaient mais si je veux aller loin je devrai m'y faire." Alizé a balayé la question. Pour qu'elle "souffre il faut que la température avoisine les 40 degrés". "La semaine dernière à Sydney c'était pas mal. Il faisait 38°. Ici, en comparaison, j'ai presque froid."
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