Choc de générations

Eurosport
ParEurosport

Publié 23/01/2010 à 17:18 GMT+1

La Belgique est à l'honneur sur la Rod Laver Arena. De retour à la compétition après 18 mois de retraite, l'ancienne reine Justine Henin passe un nouveau test grandeur nature en huitièmes de finale face à sa jeune compatriote Yanina Wickmayer, révélation du circuit depuis quelques mois.

Yanina Wickmayer Australian Open 2010 2. Runde

Crédit: dpa

Avec Kim Clijsters et Justine Henin, respectivement 19 et 117 semaines au sommet de la hiérarchie mondiale, 36 et 41 titres au compteur, dont 2 et 7 en Grand Chelem, la Belgique a été pendant de nombreuses années, en compagnie des Etats-Unis et les soeurs Williams, la Serbie et Ivanovic et Jankovic, une des nations majeures de la WTA au cours des années 2000. Le retour à la compétition des deux anciennes reines de la discipline, parties à la retraite pendant de nombreux mois pour des raisons personnelles ou un manque de motivation, a donc été accueilli dans le Plat Pays avec l'espoir de retrouver le devant de la scène.
Des espoirs largement récompensés. Dès sa première apparition en tournoi du grand Chelem, Kim Clijsters a créé la sensation en remportant l'US Open en donnant l'impression d'être encore plus forte qu'auparavant. Mais plus encore que ce succès inespéré, l'édition 2009 de l'épreuve new-yorkaise a révélé que la domination de la Belgique pourrait s'avérer encore plus implacable au cours des prochaines saisons. Outre Clijsters et Henin, déjà impressionnantes, la Belgique a vu depuis quelques mois l'éclosion d'une nouvelle perle, la jeune Yanina Wickmayer, demi-finaliste dans la Big Apple et vainqueur du tournoi d'Auckland en ouverture de saison.
Wickmayer prend date
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Belgium's Justine Henin reacts during her match against Elena Dementieva of Russia at the Australian Open

Crédit: Reuters

Un temps suspendu un an pour manquement à la règle de localisation nécessaires aux contrôles antidopage, la joueuse de Lier n'a pas tardé à rebondir. Vainqueur de ses douze premiers matches en 2010 (Aukland, qualifications et trois premiers tours de l'Open d'Australie), elle confirme au fil des tournois son immense potentiel et une rage de vaincre hors du commun qui rappelle une certaine Justine Henin."C’est quelque chose qu’on a en soi, souligne la Wallonne à propos de cette rage. C’est difficile de développer. Je suis assez convaincue que ce sont les épreuves de la vie qui font ça (ndlr : Wickmayer a perdu sa mère à 9 ans). C’est peut-être cet instinct qui revient dans les moments difficiles".
C'est peut-être cet état d'esprit qui pourrait faire la différence lors de ce duel 100% belge. Les deux joueuses ne se présentent effectivement pas dans les meilleures dispositions en huitièmes de finale, faisant les frais d'un début de saison très chargés. Plus habituée aux cadences du tournoi, le corps de l'ancienne reine appelle à l'aide. "Après mon dernier match, je n'avais dormi que cinq heures et la nuit dernière n'a pas été terrible non plus. J'étais très fatiguée en me levant ce matin. Je suis contente d'avoir deux jours de répit avant mon prochain match", ne peut cacher Henin, qui peut cependant se rassurer.
Tension au rendez-vous
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Yanina Wickmayer of Belgium

Crédit: AFP

Sa compatriote, touchée au dos, ne semble pas vraiment dans de meilleures dispositions. "Serai-je rétablie? C'est la question", lance ainsi Wickmayer, même si pour son entourage il ne fait aucun doute qu'elle sera présente sur le court, prête à tout donner pour tenter de faire tomber sa prestigieuse ainée. “Elle va jouer à fond, je peux vous le garantir. Et sa blessure au dos ne sera pas une excuse. Yanina n’a rien à perdre dans ce match, mais bien tout à gagner. Yanina nourrit un profond respect pour Justine, qu’elle considère comme une grande championne. Justine va essayer de la freiner avec son tennis varié, mais elle ne se laissera pas faire...”, prévient ainsi son père, qui garde une rancune certaine pour Carlos Rodriguez, l'entraîneur de Henin, qui a refusé de prendre en main les destinées de sa fille au moment de la retraite de sa protégée. “On se tient à distance. Des engagements avaient été pris, mais ils n’ont jamais été tenus”, ajouta-t-il, offrant si nécessaires une motivation supplémentaire à sa progéniture. Décalage de génération, rancoeur, différence de gabarit (1m82 contre 1m67), de style (puissance chez Wickmayer, variété chez Henin)... Tout est réuni que ce huitième de finale fasse des étincelles.
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