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Open d'Australie 2013 - Melbourne, chaud devant

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/01/2013 à 00:45 GMT+1

Les fortes chaleurs sont une des caractéristiques de l’Open d’Australie. Jeudi, le mercure va encore s’emballer. Une donnée que chacun doit prendre en compte.

TENNIS 2013 Open d'Australie Andy Murray

Crédit: AFP

C’est une lapalissade que de dire qu’un Grand Chelem se gagne aussi, parfois même surtout, avec un physique hors normes. Mais cet état de fait est plus vrai à Melbourne que partout ailleurs. En matière de conditions climatiques, l’Open d’Australie est une terre d’extrêmes. Savoir composer avec ces éléments est indispensable pour espérer aller au bout. Or, après un début de quinzaine relativement clément à ce niveau, voilà que la canicule est annoncée pour jeudi, avec un mercure frôlant potentiellement les 45 degrés. De quoi remettre le thermomètre au cœur des débats.
Année après année, on voit régulièrement des joueurs terrassés par la chaleur. Des images qui font partie de l’ADN du tournoi. On se souvient d’Henri Leconte, sorti du court à l’horizontale après un malaise dans les années 80. De Julien Benneteau, qui avait dû se faire perfuser en 2007 après sa défaite face au Chilien Capdeville, ou de Thomas Muster, désespérément en quête d’air et de fraicheur, en train de se faire livrer sur le court une poubelle remplie de glace. Souvenez-vous également de Victoria Azarenka en pleurs lors de l'édition 2009, obligée à abandonner son huitième de finale face à Serena Williams qu'elle dominait avant une insolation. Maria Sharapova, elle aussi, a quelques souvenirs douloureux de Melbourne. "C'est inhumain de jouer trois heures dans cette fournaise, notre corps n'est pas fait pour ça", avait lancé la Russe il y a quelques années après un éprouvant marathon face à Camille Pin.
Murray : "Jeudi, on sait que ce sera dur"
Sensibilisés sur le sujet, les organisateurs ont mis en place une règlementation permettant de limiter au maximum les effets les plus néfastes des fortes températures. Le plan d’extrême chaleur avait été mis en place dès 1998. Il stipulait alors qu’en cas d’ébullition du mercure (concrètement, au-delà de 35 degrés), aucun match ne devait débuter. En revanche, les rencontres en cours devaient aller à leur terme. Julien Benneteau, après sa mésaventure contre Capdeville, avait pesté contre cet aspect du règlement. "S'ils ne lancent pas de nouveaux matches, avait expliqué le Français, c'est que les conditions ne sont pas réunies pour jouer, ou même dangereuses pour les joueurs, alors pourquoi continuer ? On arrête quand il pleut, quand il fait nuit, je ne vois pas de différence. J'espère que les responsables de l'ITF, dont certains étaient au bord du court, vont faire évoluer les règles dans l'avenir. C'est dans l'intérêt des joueurs et du spectacle." Benneteau avait été entendu. Désormais, dans ce type de conditions, les rencontres peuvent être arrêtées à la fin du set et en cours et, sur les courts qui bénéficient d’un toit amovible, celui-ci peut être fermé.
Il n’en reste pas moins qu’en dépit de ces précautions, qui ne s’appliquent qu’en cas de chaleur extrême, l’Open d’Australie demeure un défi physique à nul autre pareil sur le circuit. Certains s’en accommodent très bien, à l’image de Bernard Tomic : "Le chaleur, ça ne me dérange pas. J’aime bien ça. J’ai plus de mal quand il y a un fort taux d’humidité. " En tout cas, tous les joueurs ont cet aspect en tête à l’heure d’aborder le tournoi. "On se prépare du mieux possible pour faire face à ce type de conditions, expliquait mardi Andy Murray. Jeudi, on sait que ce sera dur de jouer en plein soleil." Mais pour le Britannique, cela fait partie du métier. "Toute l’année, nous devons nous ajuster aux conditions en fonction de nos sensations. C’est juste un peu plus sensible ici." Victoria Azarenka est sensiblement sur la même ligne. "J’ai déjà joué par de fortes chaleurs, confie la tenante du titre. Il faut être très bien préparé et faire du mieux qu’on peut, mais les conditions sont les mêmes pour les deux opposants."
C’est vrai sur un match. Pas forcément sur une quinzaine. Enchaîner trois ou quatre matches en session de nuit ou en plein jour, ce n’est pas exactement la même chose. "Quand il fait vraiment très, très chaud, c’est un avantage de jouer en soirée, c’est certain", concède Murray. Plus encore qu’ailleurs, pour tous ceux qui ont en tête le titre au bout de la quinzaine, il est donc indispensable de ne pas traîner inutilement sur le court. "Quand vous jouez sous la chaleur, explique Roger Federer, vous faites en sorte de ne pas rester trop longtemps, que le match ne dure pas." Mais les ténors se veulent pragmatiques. Ils n’ont de toute façon pas le choix. Pour Federer, il faut aussi être solide mentalement pour évoluer par ce type de temps. "Je me suis tellement entraîné sous la chaleur et j’ai tellement joué dans ces conditions. Je me donne presque toujours un avantage par rapport à mes adversaires sous la chaleur", confie le Suisse qui ne doit toutefois pas être fâché de jouer en session de nuit jeudi. Une fois le soleil couché, la température a de bonnes chances de chuter de façon significative. Là, pas besoin de chercher l’ombre, cette amie si chère à Melbourne.
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