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Roger Federer magnanime avec Bernard Tomic

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/01/2013 à 16:44 GMT+1

Bernard Tomic avait annoncé la couleur avant le match, mais il n’a rien pu faire face à Roger Federer, une fois de plus sorti vainqueur de leur duel en trois sets. Mais ce dernier confirme : l’Australien a progressé.

2013 Open Australie Federer Tomic

Crédit: AFP

Bernard Tomic se sentait fort. Bernard Tomic se sentait confiant. Bernard Tomic jouait comme il n’avait jamais joué. Bernard Tomic a pris trois sets contre Roger Federer. Comme l’année dernière. Le troisième tour 2013 s’est achevé comme le huitième de finale 2012. Le maître était encore trop loin de l’élève. Pourtant, indéniablement, Tomic est un tout autre joueur qu’il y a douze mois. Malheureusement pour lui, Federer, en ce qui le concerne, est toujours le même. C’est bien le problème. En dépit de ses progrès, réels, Tomic a donc pu mesurer une fois encore ce qui le séparait de la crème de la crème. Evidemment, avec le recul, les propos d’avant-match de l’Australien peuvent apparaitre comme une fanfaronnade mal placée. Mais après tout, Tomic n’a fait que dire ce qu’il ressentait. Oui, il se sentait capable de bousculer et même de battre Federer. En revanche, était-il malin de fouetter l’orgueil de l’homme aux 17 titres en Grand Chelem, c’est moins sûr.
Federer n’a toutefois pas voulu en rajouter dans ce registre après la rencontre. Lors de sa conférence de presse, le Suisse, invité à revenir sur les propos de son jeune rival en amont de leur confrontation, s’est montré magnanime. "Je ne m’en suis pas occupé, pour tout dire, a-t-il confié. Je ne sais même pas exactement ce qu’il a dit. Je pense que c’est nécessaire et important d’être confiant, mais évidemment il faut respecter le jeu, respecter les autres joueurs. Je pense qu’il a beaucoup de respect pour moi. Mais peut-être aussi que quand vous êtes jeune, vous voyez plus l’adversaire sur le court en face de vous que la personne. J’étais comme ça quand j’étais jeune, puis j’ai évolué."
"Il a fallu que je déploie tout le répertoire aujourd’hui"
Toujours prêt à distiller un conseil, Federer avait échangé quelques mots avec Tomic en 2011 lors du match de barrages de Coupe Davis entre l’Australie et la Suisse. "Patrick Rafter m’avait demandé après la rencontre de venir donner quelques conseils à Bernard. Je lui ai parlé cinq ou dix minutes. Je lui ai donné quelques points sur lesquels, à mon avis, il devait s’améliorer. Mais bon, je ne suis pas un coach ! C’est sympa s’il m’écoute, mais il doit surtout écouter son équipe." Oui, Tomic a écouté. "C’est le plus grand joueur jamais vu sur un court de tennis. Vous voulez prendre tout ce que vous pouvez de la part de quelqu’un commelui", estime le jeune Australien, confirmant qu’il n’avait en aucun cas manqué de respect à Federer en disant qu’il pensait pouvoir le battre.
Malgré la sécheresse du score, Tomic reste d’ailleurs persuadé que les deux matches n’ont rien à voir. "Je pense que j’ai beaucoup mieux joué que l’année dernière, note-t-il. J’ai le sentiment d’avoir livré un vrai combat, j’ai eu mes chances mais je n’ai pas su être réaliste malheureusement. La force de Roger, c’est qu’il joue son meilleur tennis quand il en a le plus besoin, quand c’est le plus important. Moi, je n’ai pas joué le coup juste quand j’en j’avais le plus besoin." Ah, s’il avait pu conclure dans ce jeu décisif du deuxième set, au cours duquel il a longtemps effectué la course en tête… mais c’est précisément pour cette incapacité qu’il pointe à juste titre que Tomic en est encore réduit, face à ce type d’adversaires, à envisager ce que son match aurait pu être avec des si.
L’Australien a néanmoins de vraies raisons d’être optimiste après son début de saison. "J’ai battu Djokovic à la Hopman Cup, j’ai gagné mon premier titre, je n’ai perdu qu’un seul match et c’est contre Federer", relativise Tomic. Et s’il avait besoin d’un dernier encouragement, Federer se chargera de le lui offrir. "Il a vraiment énormément progressé en un an, assure le Bâlois. Ça n’avait rien à voir avec les précédents matches contre lui. Il a fallu que je déploie tout le répertoire aujourd’hui, en attaque comme en défense. Physiquement, mentalement, un an, ça change tout à cet âge." Alors qui sait ? L’année prochaine, peut-être…
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