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Battu par David Ferrer, Lleyton Hewitt tire sa révérence en grande pompe

Sébastien Petit

Mis à jour 21/01/2016 à 13:34 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2016 - Jeudi, Melbourne a dit au revoir à Lleyton Hewitt, qui a mis un terme à sa carrière professionnelle sur une défaite face à David Ferrer au 2e tour (6-2, 6-4, 6-4). Mais pas un adieu, l'Australien prenant le capitanat de l'équipe aussie de Coupe Davis cette saison.

Ferrer et Hewitt se congratulent à la fin de leur duel

Crédit: AFP

Après le tirage au sort du tableau masculin, c'était presque une fatalité. Ce jeudi, c'est devenu réalité : Lleyton Hewitt a bel et bien disputé son dernier match en tant que joueur professionnel sur la Rod Laver Arena. A 34 ans, l'Australien, ex-numéro un mondial et double vainqueur en Grand Chelem, a tiré sa révérence face à David Ferrer au 2e tour de cet Open d'Australie qu'il disputait pour la 20e fois de suite (6-2, 6-4, 6-4). Non sans avoir combattu jusqu'au bout, comme il l'a fait tout au long de sa carrière.
Mis à part le Top 5 mondial, David Ferrer était sans doute le joueur le pire à affronter pour Lleyton Hewitt. Un joueur dur au mal, qui se bat sur toutes les balles et qui galope aux quatre coins du court. Comme lui en somme. Une chose est sûre : l'Espagnol n'était pas pour lui laisser le match, ni pour le brosser dans le sens du poil. Le 8e joueur mondial a été sans pitié avec l'actuel 308e, à l'image du premier set remporté 6-2 en 37 minutes de jeu, et en se laissant pas embarquer dans un match à rallonge. C'était la meilleure marque de respect qu'il pouvait lui témoigner.
Pour son dernier match pro, Hewitt a fait du Hewitt. Il s'est battu avec les moyens du bord face à Ferrer qu'il n'avait plus battu depuis une dizaine d'années, à Wimbledon 2006 précisément. Malgré ses 43 fautes directes et 39% de réussite derrière sa seconde balle, il a envoyé 27 coups gagnants et s'est procuré 10 balles de break, dont sept dans le premier acte, mais n'en a converti qu'une seule, dans le troisième set pour refaire son break de retard. C'était sans compter sur le dernier coup de rein de son adversaire, qui s'est montré plus solide jusqu'au bout.

Avec le maillot de capitaine de Coupe Davis sur le dos

Avec deux titres majeurs (US Open 2001 et Wimbledon 2002), il peut sortir la tête haute. A 20 ans, il a été le plus jeune N.1 mondial de l'histoire, place de choix gardée pendant 80 secondes entre 2001 et 2003. Même si son plus grand regret restera de n'avoir jamais pu remporter l'Open d'Australie, malgré une finale jouée en 2005 face à Marat Safin, il a tenu à boucler la boucle à Melbourne.
Sa façon de dire au revoir à ce public australien qui l'a supporté autant que détesté durant toute sa carrière, marquée par de grandes victoires (30 titres en carrière tout de même) mais aussi par des blessures à répétition qui ont failli écourter son parcours. Ses coups de sang à répétition durant sa jeunesse, ses déclarations fracassantes et sa hargne affichée sur le court lui ont davantage fabriqué une image de sale gosse plus que d'enfant de choeur.
Avec l'âge, la paternité et ses difficultés physiques depuis plusieurs années, il s'est reformaté en un joueur respecté. C'est désormais avec le maillot de capitaine de Coupe Davis sur le dos qu'il reviendra sur les courts. Avec cet espoit fou de mener la nouvelle génération pleine de talent, menée par Nick Kyrgios, Bernard Tomic et autres Thanasi Kokkinakis, vers le Saladier d'argent que lui-même a remporté deux fois entre 1999 et 2003. Les "C'mon" reconnaissables entre 1000 n'ont pas fini de pleuvoir.
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