Angélique Kerber, N.1 mondiale et tenante du titre, éliminée en huitième de finale

Ce n'était pas la journée des numéros un mondiaux. Après la défaite surprise d'Andy Murray face à Mischa Zverev, Angélique Kerber a subi la loi de CoCo Vandeweghe, dimanche en huitième de finale. Une défaite expéditive, subie en deux sets en 1h10 de jeu par la tenante du titre (6-2, 6-3). Après avoir disputé un premier quart de finale en Grand Chelem à Wimbledon en 2015, l'Américaine, 35e mondiale, récidivera à Melbourne où la vainqueur de Roland-Garros l'attend au prochain tour : Garbine Muguruza.

Kerber avait créé la surprise l'an passé en remportant son premier Grand Chelem à Melbourne à 28 ans face à Serena Williams en finale. Elle avait ensuite confirmé en atteignant la finale de Wimbledon puis en gagnant l'US Open, dépossédant l'Américaine de la première place mondiale. Dimanche, dans cette Rod Laver Arena où elle avait été si combative l'an passé, elle a beaucoup déçu. Agressée par le jeu tout en force de Vandeweghe et trop passive, elle a été complètement débordée. Sa réaction au début de la première manche, lorsqu'elle a eu un break d'avance, a été rapidement étouffée.

"Je ne sentais pas du tout la balle. Dès le début je n'ai pas été bonne. Ce n'était pas mon jour et pas mon match", a-t-elle reconnu. L'Allemande avait fait un mauvais début de saison, s'inclinant en quart de finale du tournoi dès son deuxième match à Brisbane contre la Russe Elina Svitolina (14e mondiale) puis à Sydney dès son premier match contre la Russe Darya Kasatkina (26e mondiale).

A Melbourne, elle n'avait pas convaincu en première semaine, perdant un set aux premier et deuxième tours contre des adversaires modestes. Vandeweghe, joueuse de grande taille (1,85 m) et très puissante, s'appuie sur un gros service (6 aces contre Kerber) et un grand coup droit avec lequel elle essaie d'abréger l'échange, au prix parfois de nombreuses fautes. Il s'agira de son deuxième quart de finale en Grand Chelem après Wimbledon en 2015.

"C'est très spécial, c'est la première fois que je bats une N.1 mondiale. Mon plan était d'attaquer, sachant qu'elle allait renvoyer beaucoup de balles", a déclaré l'Américaine, âgé de 25 ans. Mais en réalité l'Allemande a été peu accrocheuse en défense, contrairement à son habitude. Le bonheur des uns fait le malheur des autres : Serena Williams récupérera la place de N.1 mondiale si elle s'impose de nouveau à Melbourne samedi prochain.