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Federer : "Je ne peux comparer ça qu'avec Roland-Garros 2009"

Laurent Vergne

Mis à jour 30/01/2017 à 06:36 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Roger Federer attendait ça depuis près de cinq ans. Il lui a fallu cinq sets pour battre Rafael Nadal en finale dimanche à Melbourne et décroche son 18e majeur. Sa rivalité avec l'Espagnol, ce que représente l'Australie à ses yeux, ce 5e set mémorable... Le Suisse est revenu sur tout cela.

Roger Federer avec son 5e trophée en Australie.

Crédit: Panoramic

Sa force mentale au 5e set ? "Je me suis dit: 'joue libéré"

Dans la foulée du quatrième set, Rafael Nadal a réussi le break d'emblée pour mener 2-0 dans la manche décisive. Malgré tout, Federer a réussi à s'en remettre. Peut-être sa plus grande satisfaction. Parce que, même au pied du mur, il a trouvé la force de ne pas déroger aux principes qu'il s'était fixés. "Je me suis dit: 'joue libéré'. J'en avais discuté avec Ivan (Ljubicic) et Séverin (Luthi, ses entraîneurs) avant le match. Il fallait jouer la balle et pas l'adversaire."
C'était le bon principe, mais encore fallait-il s'y tenir dans la tempête. "Les audacieux sont récompensés. Qu'au moins, quitte à perdre, que ce soit en jouant de nouveau un tennis offensif. J'aurais pu me décourager mais j'ai continué à me battre et à y croire. C'est ça qui m'a fait jouer mon meilleur tennis à la fin du match, ce qui m'a un peu surpris", a souri le Bâlois, qui a effectivement dominé les débats, y compris à l'échange, y compris sur les plus longs échanges, dans ce dernier set.

Mettre Nadal à 4 longueurs et Djokovic à 6 ? "C'est ce qu'il y a de moins important aujourd'hui"

En s'imposant dimanche, Rafael Nadal serait revenu à deux petites longueurs de Roger Federer dans la hiérarchie des victoires en Grand Chelem (17-15). Au lieu de quoi Federer a porté son avance à quatre unités et six sur Novak Djokovic (12). Mais aux yeux du Suisse, cette course historique est totalement secondaire, en tout cas à chaud. "C'est ce qu'il y a de moins important, a-t-il estimé. La dernière chose qui compte, c'est le nombre des trophées. Honnêtement, ce n'est pas important." Le 18e titre est la conséquence du chemin des quinze derniers jours, et même des six derniers mois. Ce n'est pas un aboutissement.

Battre Nadal ? "Rafa a une place particulière dans ma carrière"

Regagner un Grand Chelem, à 35 ans et demi, c'est colossal. Mais Federer a sublimé ce retour au sommet en ponctuant son tournoi d'une victoire en finale face à Rafael Nadal, son éternel rival, si souvent source de misères pour lui par le passé. "Son jeu est compliqué pour moi, c'est le plus grand challenge pour moi de jouer contre lui, a rappelé "Rodgeur". C'est donc très spécial de gagner contre lui car je ne l'avais pas battu depuis très longtemps dans une finale de Grand Chelem, depuis 2007". Mais parce qu'il sait aussi ce qu'il lui doit, le Bâlois lui a rendu un hommage appuyé dimanche : "Rafa a eu une place particulière dans ma carrière. Il m'a poussé à être meilleur".

Gagner à nouveau en Australie ? "Tout a commencé ici pour moi"

Bien sûr, l'important, c'était de renouer avec un grand titre. "Je pense que ça aurait été spécial, ce 18e titre, quel que soit l'endroit", a-t-il dit. Mais l'Australie restera toujours une place à part pour le Suisse. Dimanche, il a évoqué Peter Carter, son premier coach, disparu dans un accident de voiture en 2002, ou encore Tony Roche, qui fut également son coach entre 2005 et 2007.
Mais ce n'est pas tout. "C'est le tournoi où tout a commencé pour moi, a évoqué Federer. J'ai joué les juniors en 1998, les qualifications en 1999. C'est là que j'ai gagné mon tout premier match en majeur, contre Michael Chang, je crois. J'adore toujours revenir ici en Australie." On ajoutera que c'est aussi là, en 2004, qu'il est devenu numéro un mondial après sa victoire en finale face à Marat Safin. Federer compte désormais cinq titres en Australie. Il n'y avait plus gagné depuis sept ans. Et treize années séparent sa première victoire de celle de dimanche. Sidérant.

Sa plus grande libération ? "La magnitude de ce match restera spéciale"

Quatre ans et demi. Roger Federer n'avait plus gagné en Grand Chelem depuis Wimbledon 2012. Une éternité à l'échelle de sa carrière. Depuis, il avait accédé sept fois au dernier carré et perdu trois finales. Dimanche a donc marqué la fin d'une longue disette. Alors, ce 18e couronnement majeur tiendra forcément une place à part dans sa carrière. "La magnitude de ce match restera spéciale, relève le Suisse. Je ne peux comparer ça à aucun autre titre, à l'exception de Roland-Garros en 2009. J'avais attendu si longtemps pour gagner le "French Open". J'ai essayé", échoué, essayé, échoué. Finalement, je l'ai fait. Je ressens un peu la même chose ici aujourd'hui."
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Le top 5 points de la finale : Federer et Nadal ont régalé la planète

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