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Nadal fidèle au poste
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Publié 03/06/2011 à 13:38 GMT+2
Plus solide sur les points importants, Rafael Nadal a fini par venir à bout d'Andy Murray (6-4, 7-5, 6-4) au terme d'un combat de plus de trois heures et quart. Pour la 6e fois de sa carrière, le Majorquin est en finale à Paris. Il a gagné les cinq premières. Il y retrouvera Djokovic ou Federer.
2011 Roland-Garros Rafael Nadal
Crédit: AFP
Nadal, ce n'est vraiment pas un cadeau. Le jour de ses 25 ans, le maître de Roland-Garros a fini par user un Andy Murray accrocheur mais trop inconstant pour réussir l'exploit. Cette victoire en trois sets traduit toutefois mal l'intensité du combat et la difficulté de la tâche qui fut celle de l'Espagnol. Trois sets certes, mais 3h17 de jeu. Heureusement pour les organisateurs que cette première demi-finale n'est pas allée en cinq manches, sans quoi Federer et Djokovic n'auraient eu aucune chance de finir leur match vendredi soir... 
On peut toujours épiloguer sur les sautes d'humeur du jeu de Rafael Nadal, sur ses sautes de tension, parfois, en cours de match, sur sa présupposée fragilité par rapport aux années précédentes. Tout ce ci est peut-être vrai mais il n'en reste pas moins que, une fois encore, Nadal est en finale. Et mine de rien, depuis qu'il a été mené deux manches à une par John Isner au 1er tour, il a tout de même remporté 17 sets de suite. Ils aimeraient être nombreux sur le circuit à douter de cette façon. Dimanche, il faudra lui passer sur le corps pour le priver de cette Coupe des Mousquetaires qu'il a déjà ramenée à cinq reprises à Manacor. Comme on pouvait le craindre pour lui, Andy Murray n'avait pas la solution au problème majorquin.
Murray a trop gâché
A l'exception du début de rencontre, où il a été rapidement mené 5-1, l'Ecossais n'a pourtant pas été fondamentalement dominé par Nadal. A tour de rôle, les deux hommes ont eu l'emprise sur le jeu. Ils n'ont malheureusement que trop rarement bien joué en même temps, ce qui a empêché ce match tendu de devenir vraiment emballant. Le problème pour Murray, c'est qu'il a beaucoup moins bien négocié les quelques points déterminants de la partie. Pour preuve, ces 19 occasions de break, pour trois converties seulement. Nadal a eu beaucoup moins d'opportunités (13 au total), mais il a réussi deux fois plus de break (six). Presque un jeu de service sur deux, le tenant du titre a été en difficulté, mais il a presque toujours trouvé le moyen de s'en sortir. 
Mieux, chacun des trois breaks concédés par Nadal ne furent que des debreaks. Ils n'ont donc jamais permis à Murray de prendre vraiment l'ascendant. Dommage pour l'Ecossais, toujours au contact mais que l'on a jamais vraiment senti en mesure de renverser la montagne Nadal. Il devra donc attendre pour jouer sa première finale sur terre battue... Moins constant que contre Robin Söderling en quarts de finale, Nadal a commis 31 fautes directes en trois sets, contre 13 seulement face au Suédois. Face à Murray, ça a suffi. Dimanche, il devra sans doute se rapprocher de son score de mercredi pour conquérir une sixième couronne parisienne, qui ferait de lui l'égal de Bjorn Borg. A 25 ans et deux jours. 
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