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"Djokovic m'a fourré"

Eurosport
ParEurosport

Publié 04/06/2006 à 06:00 GMT+2

Gaël Monfils affronte Novak Djokovic lundi pour une place en quarts de finale. Le Français a une revanche à prendre face au Serbe, qui l'avait battu l'an dernier à l'US Open, en usant de procédés peu amènes. Même si les deux jeunes joueurs s'entendent bie

Vous voilà pour la première fois en 8e de finale d'un Grand Chelem...
G.M. : C'est fabuleux d'atteindre la deuxième semaine de Roland-Garros à ma deuxième participation. Mais je ne vois ça seulement comme une étape, je peux aller plus loin. J'essaye donc de ne pas trop me focaliser dessus, car j'ai encore un beau coup à jouer.
Comment évaluez-vous votre victoire contre Blake ?
G.M. : Battre un joueur du Top 10, c'est toujours plaisant même si je pense que la terre battue n'est pas sa meilleure surface. J'espère que ça va se répéter. Mon jeu se met en place petit à petit. Les deux premiers tours ont été un peu laborieux. Aujourd'hui, la manière y était, le mental aussi.
On vous a vu moins démonstratif que lors des deux premiers tours. Etait-ce par souci d'économie ?
G.M. : Non, c'était seulement par respect pour James. C'est moins facile de se mettre dans un état second face à quelqu'un qu'on admire. Je le respecte énormément. Il fait une grande carrière, il réussit un retour extraordinaire. Parfois, vous avez besoin de vous booster et vous avez besoin d'ne faire beaucoup. Là, je ne l'ai pas fait, parce que c'était James.
Est-ce que, avant le tournoi, vous vous sentiez capable d'enchaîner trois matches en cinq sets ?
G.M. : Je savais que j'avais progressé physiquement, mais de là à tenir trois fois cinq sets, pas vraiment. En même temps, les matches n'étaient pas si longs que ça. Jouer Murray, Norman et Blake, c'est quand même moins fatiguant que si on se prend trois Espagnols à la suite.
Comment ça va sur le plan physique ?
G.M. : Pas trop mal, j'ai les jambes un peu lourdes, mais je veux aller tellement plus loin que j'en oublie la fatigue. Je vais faire le marathon de Paris bientôt ! Je me bats, trois ou cinq sets, peu importe, j'essaye de ne pas jouer à l'économie. J'ai quand même souffert, j'espère pouvoir m'imposer plus rapidement au prochain tour.
Que pensez-vous de votre prochain adversaire, Novak Djokovic ?
G.M. : J'ai une revanche à prendre sur lui. Il m'avait fait un petit coup de bâtard lors du dernier US Open (victoire de Djokovic 7-5 au 5e set). Il m'a bien fourré. Je m'en souviens encore. Il ne respirait pas, puis avait mal au pied, puis au mollet: ça passe moyen dans un cinquième set. Je crois qu'il est suffisamment intelligent pour ne pas refaire ça ici, en France. Mais c'est oublié. Je pense qu'il a mûri depuis. Mine de rien, on s'entend bien et lundi ça va être un bon petit match entre potes. Ca va encore être une belle bataille du fond du court.
Que vous inspire le fait de devenir le nouveau N.1 français ?
G.M. : Que je vais peut-être être sélectionné en Coupe Davis (rires). En fait, je n'étais pas vraiment au courant. On me l'a dit après le match. Je ne veux pas trop penser ça tout ça. Je suis content, car quoiqu'il arrive, je pourrais dire que j'ai été numéro un français. J'espère le rester longtemps. Mais ce n'est pas une fin en soi, mais ça fait forcément plaisir, surtout après m'être fait critiquer avant le tournoi.
Avez-vous été sensible à ces critiques ?
G.M. : Je ne regarde pas trop la presse, mais j'ai pris deux, trois tacles sans raison. Même sans faire exprès, j'ai fini par tomber dessus en allumant la télé, j'ai la TNT. J'ai vu certaines personnes haut placées venir me critiquer sur les plateaux, moi et d'autres joueurs français. Ces gens ne nous connaissent même pas. J'ai trouvé ça un peu déplacé, surtout que ce sont les mêmes qui m'applaudissent aujourd'hui sur le Central. Maintenant que je suis en deuxième semaine, je vais rallumer la télé pour voir ce qu'ils disent. S'ils veulent tant que nous obtenions des résultats, pourquoi passer leur temps à nous critiquer? Ils ne pensent jamais à ce que nous ressentons, à la manière dont nous pouvons réagir.
Vous bénéficiez en revanche du soutien inconditionnel de votre clan...
G.M. : C'est très important, je marche beaucoup au feeling et suis très attaché aux personnes. Alors, voir ma famille, mes potes derrière moi et arriver à les faire vibrer, c'est fabuleux. Ils me donnent leur énergie. Je vois ma mère, inquiète, mon père, qui me regarde... des moments comme ça ne s'oublient pas.
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