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Nadal : "Une autre saveur"

ParAFP

Publié 12/06/2006 à 14:10 GMT+2

En enlevant sa deuxième couronne à Roland-Garros, Rafael Nadal a privé Roger Federer d'un Grand Chelem. Sa victoire l'installe en tout cas dans la caste des phénomènes à tout juste 20 ans. Confidences d'un joueur hors-norme.

ROLAND-GARROS - Rafael Nadal après sa victoire sur Federer
Que représente ce succès par rapport à celui de l'année dernière ?
R.N : C'est spécial parce que j'ai eu des moments difficiles au début de saison. En décembre et janvier, j'avais une blessure très sérieuse au pied. Quand on s'est demandé si on pourrait revenir au même niveau qu'avant, on donne plus de valeur à la victoire.
Après un début de match difficile, comment avez-vous fait pour revenir dans la partie?
R.N : J'étais très nerveux au début. J'ai fait beaucoup d'erreurs. Mes jambes ne répondaient pas bien, probablement à cause de la nervosité. Roger jouait à son niveau. Et puis ensuite il m'a donné ma chance. Il a fait plusieurs fautes d'affilée qui m'ont permis de faire le break au début du deuxième set. A 2-0, ma confiance s'est améliorée.
J'ai été plus agressif avec mon coup droit. J'ai essayé de lui mettre la pression sur son revers. Il était nerveux aussi. Ce n'était pas facile pour lui car il jouait pour atteindre le sommet de l'histoire du tennis. Il avait beaucoup de pression.
"J'admire Roger"
Qu'avez-vous ressenti au moment de la balle de match, quand vous vous êtes allongé par terre?
R.N : "Il y a une chute de tension tellement énorme dans ces moments-là qu'on ne se rend compte de rien. Je n'ai même pas fait exprès de me jeter par terre ! C'était complètement incontrôlé.
Considérez-vous toujours que Federer vous est supérieur?
R.N : Si on regarde le classement, on voit qu'il y a une grosse différence de points. Il est le N.1 parce qu'il est le meilleur si on prend en compte toutes les surfaces. Il est le plus complet, le meilleur et je l'admire beaucoup. Je ne peux pas dire que je suis meilleur que lui, car ce ne serait pas vrai.
Avez-vous été déçu que le public soit en faveur de Federer?
R.N : Je comprends que le public ait été en faveur de Federer car Roger était là pour marquer l'histoire du tennis. Je croyais qu'il serait encore plus de son côté. Je crois que les gens se sont bien comportés et je les en remercie. Et puis il y avait aussi pas mal d'Espagnols.
Vous en êtes désormais à 60 victoires sur terre battue. C'est dingue non?
R.N : Je crois que j'ai eu de la chance. J'aurai pu me blesser et perdre un match de cette manière. Mais je me dis aussi que je me suis beaucoup battu. Sans ça, ça n'aurait pas été possible.
"Petite soirée et demain je suis à Halle"
Désormais, vous allez attaquer la saison sur gazon. Comment l'appréhendez-vous?
R.N : On ne bouge pas pareil sur gazon. Je glisse pas mal sur cette surface et j'ai moins confiance. J'ai aussi besoin d'un peu plus de temps. Le circuit est très mal organisé. Deux des tournois les plus importants (Roland-Garros et Wimbledon) sont placés l'un juste après l'autre. On arrive là-bas sans aucune préparation. Cette année, je vais jouer trois semaines consécutives sur herbe. Quatre ce sera difficile (cela signifierait aller au moins en 8e de finale de Wimbledon), mais je vais essayer.
Pour ce soir, on imagine qu'une énorme fête vous attend?
R.N : Je vais au Queen's (à Londres) dès demain. Alors je vais sortir un pue ce soir, mais pas trop. Au Queen's, je vais jouer un double avant le simple. En principe, je devrais perdre rapidement car c'est très difficile de s'adapter en deux jours. Mais j'espère que ça se passera mieux que l'année dernière à Halle (il avait perdu d'entrée) parce que je veux arriver avec plus de confiance à Wimbledon.
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