Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Söderling aura sa finale

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/06/2009 à 20:15 GMT+2

Robin Söderling s'est qualifié pour la finale de Roland-Garros en battant le Chilien Fernando Gonzalez en cinq sets 6-3, 7-5, 5-7, 4-6, 6-4 et 3h28 de jeu. Le Suédois, tombeur de Nadal en huitième de finale, poursuit son parcours exceptionnel vers Roger Federer, vainqueur de Juan Martin Del Potro.

ROLAND-GARROS - Demi-finales messieurs
Robin Söderling (SUE, 23) bat Fernando Gonzalez (CHI, 12) 6-3, 7-5, 5-7, 4-6, 6-4
Prochain adversaire : Federer
Roger Federer (SUI, 2) bat Juan Martin Del Potro (ARG, 5) 3-6, 7-6 (7/2), 2-6, 6-1, 6-4
Robin Söderling n'est plus à un exploit près. Après avoir brillamment défait les Espagnols David Ferrer et Rafael Nadal puis le Russe Nikolay Davydenko aux tours précédents, le Suédois a mis fin, ce vendredi, à la quinzaine de Fernando Gonzalez. Victorieux du Chilien en cinq sets, après avoir mené deux manches à rien, Söderling est passé par tous les sentiments avant de décrocher son billet pour la finale de Roland-Garros, la première de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem et la première d'un tournoi sur terre battue. Et dire que le Suédois de 24 ans n'avait jamais passé le 3e tour à la Porte d'Auteuil avant cette édition 2009...
Face à la tête de série numéro 12, Robin Söderling a décidé de suivre le schéma qui lui réussit depuis son huitième de finale victorieux face au maître des lieux et - jusqu'à dimanche - du quadruple tenant du titre. Autrement dit, rester calme et serein en toute circonstance, jouer long, mais surtout imposer son jeu et dicter son propre tempo. Durant deux sets et dix jeux, c'est ce qu'il fait. A la perfection. Allant constamment de l'avant et surfant sur la confiance accumulée depuis le début de la quinzaine, Söderling maitrise sans broncher la puissance et l'agressivité de Fernando Gonzalez, incapable de prendre le dessus dans l'échange.
21 ans après Wilander ?
Sous les yeux de son entraîneur, Magnus Norman, dernier Suédois finaliste à Roland-Garros (en 2000), et Björn Borg, sextuple vainqueur de l'épreuve parisienne (1974, 1975, 1978, 1979, 1980, 1981), Robin Söderling déroule lors des deux premiers sets avant de voir la machine s'enrayer quelque peu. Le Suédois commence alors à se dérégler. Mené 6 jeux à 5 dans la troisième manche, Söderling laisse filer le set sur sa mise en jeu. Après avoir envoyé un coup droit hors des limites du rectangle ocre, sa 13e faute directe de la manche (contre 6 à Gonzalez), le Nordique ne peut que constater que le Chilien est de retour et qu'il va falloir s'accrocher.
Solide sur son service, dictant enfin le jeu, Fernando Gonzalez, qui vise une deuxième finale en Grand Chelem après celle perdue contre Roger Federer lors de l'Open d'Australie 2007, semble enfin dans son match. En face, Söderling, qui se met à balayer le court par de longues et usantes courses, a la tête des mauvais jours ; ceux qu'il n'a pas encore connus à Roland-Garros cette année. A quatre jeux partout et 15-0 sur son service, Fernando Gonzalez perd son calme. Fou furieux après une décision arbitrale qui accorde un point à son adversaire alors que la balle était faute, le Chilien s'assoit sur la trace et l'efface avec ses fesses. Si son geste n'est pas forcément "très classe", cet épisode ne change pas la belle dynamique de "Gonzo" qui, après un énième coup droit trop long de Söderling, s'adjuge le gain de la quatrième manche (6-4).
Moins à l'aise sur son service, Söderling accuse un terrible coup de fatigue. Dans l'ultime set, le Suédois tente, en vain, de finir les échanges à la volée. Contrarié sur ses mises en jeu, il est rapidement mené 4 jeux à 1. Tout laisse penser que Gonzalez, qui a pris le dessus physiquement et mentalement, file vers la finale. Mais Söderling se rebiffe et, au mérite, aligne cinq jeux, les cinq derniers de la rencontre. Lâchant de nouveau ses énormes parpaings en coup droit, le Suédois reprend le dessus. C'est sur l'un d'eux qu'il s'offre la plus belle victoire de sa jeune carrière après 3h28" de jeu. "C'était un match incroyable. J'ai très bien joué les deux premiers sets mais ensuite il a pris le dessus, je n'arrivais plus à la retourner", a-t-il commenté. Quand j'avais un break de retard dans le cinquième set, je me suis dit que je n'avais plus rien à perdre. J'ai commencé à retourner de nouveau très bien et tout a changé". Dimanche, Söderling pourrait offrir un nouveau titre à la Suède, 21 ans après Mats Wilander, vainqueur de Henri Leconte en 1988. Pour cela, il lui faudra réaliser une dernière prouesse. Au vu de son tournoi, cela semble être dans ses cordes...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité