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Nadal asix pieds sur terre

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/06/2011 à 00:39 GMT+2

Rafael Nadal a remporté son sixième Roland-Garros, dimanche, en usant Roger Federer comme lors de leurs précédents duels sur la terre parisienne. Le Suisse, qui a manqué une balle de premier set, s'est incliné (7-5, 7-6, 5-7, 6-1). Nadal rejoint Borg au palmarès et conserve sa place de N.1 mondial.

Nadal Roland Garros 2011 (EFE)

Crédit: Eurosport

C'est comme un film dont on connaît déjà la fin. Après une cinquième joute parisienne, c'est désormais une évidence : dans un match à Roland-Garros entre Rafael Nadal et Roger Federer, c'est toujours le Majorquin qui gagne. Pour cette quatrième finale face à son meilleur adversaire, le N.1 mondial a triomphé du Suisse pour soulever son dixième titre du Grand Chelem. A 25 ans, c'est phénoménal. Une modèle de précocité que seul Bjorn Borg, plus jeune champion à réaliser cet exploit, devance pour une petite journée. Avec ce sixième sacre en seulement sept participations, l'irréductible Majorquin marche donc dans les traces du Suédois, le seul joueur de l'histoire qui lui arrive à la cheville sur terre battue mais qui avait eu besoin de huit tentatives dans les années 70 et 80 pour atteindre ce total (de 1974 à 1981). En plus de Borg, Nadal rejoint cinq autres légendes avec au moins dix majeurs au palmarès : Tilden, Laver, Emerson, Sampras et son adversaire du jour, Federer, recordman du genre avec 16 titres.
Premier joueur à défendre un titre majeur depuis "Rodgeur" à l'US Open 2008, "Rafa" a réussi la passe de six à Paris au bout d'un parcours d'abord chaotique, puis de plus en plus brillant pour atteindre un niveau bien meilleur en finale. L'Espagnol n'avait pourtant pas donné des gages de sérénité tout au long de la quinzaine, contrairement à 2008 et 2010 où il n'avait pas perdu une seule manche, mais il faut croire que le lien qui lie le Majorquin à Roland-Garros semble plus fort que tout. Inexorablement, Federer n'a toujours pas réussi à trouver les solutions face au phénomène qu'est Nadal. Le Suisse se consolera d'avoir disputé sa première finale du Grand Chelem depuis sa victoire à l'Open d'Australie en janvier 2010 et d'avoir mis fin à la série de 43 victoires consécutives de Novak Djokovic (depuis la finale de Coupe Davis fin 2010) au terme d'une demi-finale d'anthologie, certainement le plus beau match de la quinzaine. Mais il cachera sans doute ce record terrible pour lui : il est le seul à avoir perdu une quatrième finale à Roland-Garros.
10e titre du Grand Chelem pour Nadal
Comme en 2006, lors de leur première finale à Paris, le Suisse a démarré pied au plancher en réalisant sept premiers jeux parfaits. Et comme il y a cinq ans, Federer a baissé pavillon après coup, à ceci près qu'il avait remporté la première manche (6-1), chose qu'il n'est pas parvenu à faire cette année. Le Suisse a mené 5-2, a eu une balle de set, manquée d'un rien, puis s'est écroulé. Mentalement et tactiquement. Le fameux grain de sable qui l'avait fait dérailler auparavant est revenu casser la machine helvète. Les premières balles de service, passées de 90% à 63%, sont un premier indice. Les balles de break non converties (5/15), un second élément qui en dit long sur sa déroute. Nadal en a profité pour enchaîner sept jeux et s'offrir la première manche et un avantage psychologique décisif. L'Espagnol, qui menait 4-2 après un jeu blanc pris sur le service du Suisse, aurait pu même remporter la deuxième manche tranquillement sans un retour orgueilleux de Federer jusqu'à un jeu décisif, finalement gagné par l'Espagnol 7 points à 3.
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Roger Federer of Switzerland returns the ball to Rafael Nadal of Spain during their men's final at the French Open tennis tournament at the Roland Garros stadium in Paris June 5, 2011

Crédit: Eurosport

A 5-5 dans la troisième manche, le Suisse reprenait pourtant espoir en s'adjugeant la mise en jeu du Majorquin et le set dans la foulée (7-5). Exploit que seul John Isner était parvenu à faire lors du premier tour, et ce à deux reprises après deux jeux décisifs. Cela n'a pas suffi à faire rompre l'Espagnol qui n'avait, de toute façon, jamais perdu un match en cinq sets en tournois du Grand Chelem après avoir remporté les deux premières manches. Pour l'anecdote, l'Espagnol remporte son 3e titre de la saison, après Monte-Carlo et Barcelone, le 46e de sa carrière. Et surtout conserve sa place de N.1 mondial des griffes de Novak Djokovic, qui aura une nouvelle occasion de briguer son rang à Wimbledon, où l'Espagnol a encore un titre à défendre dans trois semaines. Mais là, sera-ce une autre histoire ?
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Rafael Nadal of Spain poses with the trophy after defeating Roger Federer of Switzerland during their men's final at the French Open

Crédit: Reuters

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