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Nadal, reçu cinq sur cinq

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/05/2011 à 09:22 GMT+2

Evénement sur le central : Rafael Nadal a été poussé pour la première fois de sa carrière à Roland-Garros, à y jouer cinq sets. John Isner a eu du mérite, tout le monde le reconnaît, mais c'est l'Espagnol qui a fini par passer, comme toujours... Le match en cinq questions.

Rafael Nadal of Spain celebrates his victory against John Isner of the U.S. during the French Open

Crédit: Reuters

QUEL EST LE NIVEAU DE JEU DE NADAL ?
On l'avait quitté saignant mais vaincu à Rome, on le retrouve laborieux mais vainqueur à Paris. En début de match, le N.1 mondial semblait forcer ses frappes. Il jouait court, et la balle ne sortait pas vraiment de sa raquette. Cela s'est amélioré par la suite, progressivement, pour atteindre des sommets au premier et au dernier set, c'est John Isner qui le dit : "J'aurais pu remporter le match. En fait, cela se résume au premier et au cinquième set. Dans ces deux derniers sets, je n'ai jamais vu quelqu'un jouer comme ça !". On peut dire que Nadal nous a un peu résumé sa saison en termes d'oscillations de niveau de jeu... "J'ai fait des erreurs comme lors de mon premier tour contre Tomas Berdych à Miami par exemple, mais je n'ai jamais perdu le contrôle du match. (...) Le match contre Paul-Henri Mathieu (2006), voire celui contre Mariano Puerta (2005) était encore plus difficile que celui là".
NADAL IMPRESSIONNE-T-IL TOUJOURS AUTANT SES ADVERSAIRES ?
Oui, mais pas sur la totalité d'un match. L'époque où il ravageait les courts sur terre battue n'est peut-être pas totalement révolue, mais en ce moment, Nadal est clairement "exposé". "Humanisé" par sa série de défaites devant Novak Djokovic, il ne serait pas étonnant qu'un plus grand nombre de joueurs soient capables de se configurer mentalement pour le vaincre, même sur terre. Tout cela est difficile à évaluer, mais que John Isner arrive à le pousser en cinq sets à Paris. Ce qui est une grande première, et un événement en soi, est un indice non négligeable. John : "J'ai eu le sentiment que j'aurais pu faire davantage d'efforts et le bousculer d'avantage."
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Rafael Nadal, John Isner, 2011

Crédit: AFP

QUE S'EST-IL PASSE LORS DES DEUX JEUX DECISIFS ?
Nadal appelle ça "des erreurs". "J'essayais de contrôler mais je ne joue jamais bien le premier tour ici. Cela ne m'a pas surpris de faire des erreurs". Nadal, qui avait un break d'avance dans la seconde manche, a perdu le contrôle de la partie. Embarqué dans le jeu décisif, il y a été médiocre, à l'image de plusieurs passings mal tirés sur des faibles montées de l'Américain. Gêné, stressé par la qualité des premières et des secondes (très travaillées, qui montent très haut) de son adversaire, il n'a pas mieux négocié le deuxième jeu décisif. "J'étais trop nerveux, mais j'ai accepté ma nervosité et je suis revenu." Il raconte la suite: "Le vrai tournant du match, c'est le premier break à 4-1 du 4e set. Là, il était vraiment sous pression. Quand j'ai gagné le 4e set, j'ai su qu'il n'y aurait pas de jeu décisif, j'ai repris confiance. Dans le 5e, j'ai vraiment joué mon meilleur tennis pour le breaker."
COMMENT ISNER A-T-IL PU CONTESTER AUSSI LONGTEMPS LA VICTOIRE A NADAL ?
Tout d'abord les conditions de jeu étaient parfaites pour l'Américain. Des balles vives, lourdes qui favorisent les serveurs et une météo idéale pour lui : sec et un court d'autant plus rapide : "J'aimais les balles des tournois précédents et des Roland-Garros précédents, a souligné Nadal. La balle est plus molle, elle reste dans le cordage. Je pense que c'est un avantage pour moi. Je ne me suis entraîné que cinq ou six jours avec ces balles. Cela change tout. La sensation est très importante en tennis. On sait que cela peut être dangereux pour le corps. Elles sont simplement meilleures que les précédentes."
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john isner profile picture

Crédit: AFP

Ensuite, pour Isner, une très bonne qualité de première balle (70% de premières et 70% de points gagnés derrière). Mais ce n'est pas tout. L'Américain, qui non content de faire 2.06m et d'avoir disputé le match le plus long de l'histoire contre Nicolas Mahut, a d'autres atouts pour se faire remarquer. Il pratique un tennis offensif assez complet, malgré un revers souvent étriqué. Contre Nadal, son attitude a été parfaite d'un bout à l'autre du match. Ce match devrait lui permettre de lancer sa saison. Et Wimbledon se profile à l'horizon...
A LA FIN, C'EST NADAL QUI GAGNE ?
Jouer un premier match en cinq sets à Roland-Garros, perdre son premier set depuis 2009 (22 sets consécutifs), cela affecte-t-il Nadal ? Pas du tout. Nadal avait une telle marge avant cette saison, que même en faisant des erreurs, l'Espagnol fait une saison remarquable. A Roland-Garros, il a surmonté une nouvelle fois ses difficultés avec la manière. L'exploit, c'est de le pousser en cinq sets, pas encore de le battre... C'est tout dire. Reste que Novak Djokovic, et d'autres, sont prêts pour relever ce défi.... Nadal est au courant : "Cela fait huit ans que je me bats chaque semaine, je suis N.1 depuis presque deux ans, il faut me battre tout le temps : Cela fait beaucoup de pression à supporter. Je ne vis pas un bas mais il y a des ajustements à faire. Et la concurrence est rude."
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