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Serena Williams : "S'il fallait jouer 9 sets, j'en jouerais 9"

Sébastien Petit

Publié 01/06/2015 à 20:36 GMT+2

ROLAND-GARROS. Cela faisait 16 ans que Serena Williams n'avait pas enchaîné trois victoires en Grand Chelem après avoir perdu le premier set. Une statistique dont elle se serait bien passée, mais qu'elle accueille avec philosophie. Cette fébrilité apparente n'est qu'un leurre.

Serena Williams - Roland-Garros 2015

Crédit: AFP

Si elle n'avait pas un mental à toute épreuve, Serena Williams ne serait probablement plus en lice à Roland-Garros. Trois fois, l'Américaine a été près de rendre les armes entre les 2e et 4e tours. Trois fois, elle s'en est finalement sortie au prix d'un effort surhumain. Pour vous donner une idée de ce qu'elle vient de réaliser : c'est seulement la deuxième fois de sa carrière que l'Américaine renverse trois matches de suite en Grand Chelem, après l'US Open 1999. Presque 16 ans.
Ce lundi, c'est Sloane Stephens qui en a fait les frais. Du haut de son 40e rang mondial, la jeune Américaine a pourtant cru tenir le bon bout, comme à l'Open d'Australie 2013 où elle avait dominé son illustre aînée en quart de finale. Comme face à Anna-Lena Friedsam et Victoria Azarenka lors des deux tours précédents, Williams a abandonné le premier set à son adversaire après avoir commis pléthore de fautes directes (15 pour 5 coups gagnants) et laissé son second service aux vestiaires (17% de réussite).
Je ne suis pas contente de mes prestations pour le moment. Je suis à la limite d'une faute professionnelle
"Je crois que je vis un peu dangereusement, a reconnu la protégée de Patrick Mouratoglou. Mais bon, c'est moi qui l'ai choisi. Je n'aime pas cela pour autant, je n'aime pas être constamment sur un fil, mais cela m'aide. J'y crois, mais je me dis qu'il faut que je rassemble mes esprits. Il faut que j'y pense car je ne suis pas contente de mes prestations pour le moment. Je suis à la limite d'une faute professionnelle.Je me disais que mes coups étaient placés, mais je ne suis pas vraiment là, je n'attaque pas assez. Avec un ou deux coups meilleurs, je pense que le premier set aurait pu être différent."
Malgré un tel départ et loin d'être paniquée, Serena a trouvé les ressources pour repartir de l'avant. Un premier break est venu la soulager. Pour ne pas dire la réveiller. Son jeu de jambes s'est enfin mis en place et son bras s'est relâché comme par magie. Si elle trouvait mieux ses zones au service, elle a continué à donner beaucoup de points à son adversaire. Pour le même nombre de coups gagnants (25), la numéro un mondiale a produit deux fois plus de fautes directes (43 contre 21).
J'ai 33 ans, j'ai encore assez d'énergie pour continuer.
La douleur de son coude qui l'embêtait tant ces dernières semaines est-elle revenue la titiller ? "Il faut le soigner encore, mais je vais bien mieux. Je sers sans me soucier d'avoir mal ou non. En tout cas, plus le tournoi avance, plus je me sens à l'aise sur ce coup et ça me sauve beaucoup, même si je ne suis pas véritablement à 100%. En tout cas, cela n'a rien à voir avec Rome ou même la semaine qui a suivi."
Malgré cela, l'Américaine tient bon. A l'expérience mais aussi avec sa capacité à croire en sa bonne étoile. Mentalement, Serena ne lâche rien. Physiquement encore moins : "J'ai 33 ans, j'ai encore assez d'énergie pour continuer. S'il fallait jouer 9 sets, j'en jouerais 9." On ne peut que souhaiter bon courage à l'Italienne Sara Errani, sa prochaine adversaire en quarts de finale, qui ne lui a pris que quatre jeux lors de leurs deux dernières confrontations sur terre battue sur les deux dernières années. Car sans aller la chercher, il sera impossible pour elle d'entrevoir les demi-finales comme en 2012 et 2013.
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