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Prêts à dégainer

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/08/2010 à 13:29 GMT+2

Dans l'ambiance très "saloon" de Flushing Meadows, ils sont plusieurs à ruminer leurs frustrations (voir "Federer et les frustrés"). Parmi ceux qui ont déjà mordu la poussière devant Federer, trois joueurs ont les moyens de vivre leur premier duel face au Suisse à New York : Berdych, Fish et Gulbis.

2010 WIMBLEDON BERDYCH TENNIS

Crédit: AFP

TOMAS BERDYCH - COMME DEL POTRO ?
Sept des huit frustrés dont nous vous parlions plus tôt (voir article Federer et les frustrés) ont un point commun important : ils ont tous perdu une finale d'un tournoi du Grand Chelem (sauf Nikolay Davydenko), et presque tous au moins une fois face à Roger Federer (sauf David Nalbandian). A cette liste, on ne pouvait pas rajouter Tomas Berdych. Le Tchèque a connu, lui aussi, des défaites sévères face à Federer (Roland-Garros et Wimbledon 2006, et Open d'Australie 2008), mais sa grosse désillusion en finale d'un majeur fut face à... Rafael Nadal à Wimbledon cette année.
Pourquoi isoler ainsi Berdych ? Parce qu'il a le profil type du joueur qui peut réussir le parcours parfait cette saison. Genre lanceur de couteaux dans "Les sept mercenaires", et surtout genre Juan Martin Del Potro 2009. Comme l'Argentin, Tomas est monté en puissance cette saison, comme l'Argentin il a vécu des joutes au sommet avant d'arriver à Flushing Meadows (demi-finale de Roland-Garros pour Del Potro en 2009, perdue de peu devant Federer, demi-finale de Roland-Garros perdue et victoire sur Federer à Wimbledon pour Berdych). Avec Tomas Krupa, l'ancien coach de Radek Stepanek, Berdych a mûri :
"Travailler avec mon ancien coach a permis à Tomas de gagner les points de différentes manière", expliquait Stepanek à Deuce (ATP magazine). Pas seulement avec ses grands coups droits. "Avant, ajoutait-il, il trouvait toujours une raison de fuir la situation sur le court - se plaindre auprès de l'arbitre, le vent etc..., maintenant il a arrêté tout cela et il reste concentré." Cet été, il est tombé sur un Federer "chanceux", selon ses propres mots à Toronto (défaite 3-6, 7-5, 6-7 en quarts) et un bon Baghdatis à Cincinnati. Avec ses frappes à plat des deux côtés, son service qui tombe de son mètre quatre-vingt seize, son jeu se rapproche le plus de ce que Del Potro faisait début septembre en 2009.
MARDY FISH - SIMPLE, SOBRE ET EFFICACE
Andy Roddick est "mononucléosé", John Isner héros aux chevilles d'argile, Sam Querrey pas encore d'équerre, Donald Young trop jeune et James Blake presque à la retraite... Le tennis américain doit désormais compter sur son meilleur représentant de l'été : Mardy Fish. A 28 ans, ce pote d'Andy Roddick (depuis leur jeunesse à Boca Raton) réussit enfin une saison pleine. Il y a deux ans, Mardy doutait. Déterminé à se préparer beaucoup mieux physiquement, il a clairement franchi un palier cette saison. Pour la première fois, il a remporté deux tournois et le revoilà en haut de l'affiche.
Son style ? Un grand service sobre, bien rythmé qui lui permet d'être 4e meilleur serveur d'aces de la saison en cours avec 498 aces, derrière Sam Querrey (587), Andy Roddick (648) et John Isner (799) ! Vous l'avez compris, les Américains aiment taper fort leurs premières balles. Ensuite, cela se complique. Dans l'échange, Fish n'improvise pas beaucoup. Son jeu est simple, basé sur de bonnes percussions en fond de court et une bonne tenue de raquette à la volée. Sur des surfaces aussi rapides que celles de Cincinnati, ou sur gazon (on l'a vu au Queen's où il a atteint la finale au printemps), le basique, ça marche avec un peu d'obstination. A 28 ans, le jeu de Mardy est arrivé à maturité. Physiquement, il a été un peu court à Cincinnati. Il peut faire sombrer un favori à Flushing Meadows s'il ne perd pas d'énergie face aux plus modestes.
ERNESTS GULBIS - UN CHARDY MUSCLE ?
Ils proposent le même jeu explosif axé sur des enchaînements service-coups droits, ils sont jeunes et fougueux, irréguliers aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Ernests Gulbis et Jérémy Chardy vont s'affronter dès le premier tour à l'US Open. Si le Français, qui a réalisé la meilleure performance française du mois d'août en atteignant les quarts de finale au Masters 1000 de Toronto, doit encore "muscler son jeu" pour espérer briller en Grand Chelem, Gulbis a déjà prouvé qu'il pouvait hausser le ton et bousculer les meilleurs. Le Letton doit lui apprendre à canaliser ses émotions et son tennis.
Une victoire face à un joueur aussi percutant que Chardy (comme à Barcelone au printemps) pourrait le mettre en confiance et le propulser comme outsider dans une partie de tableau où quelques "gros bras", entendez des joueurs réputés pour leur talent et leur impulsivité sont là : Fernando Verdasco et David Nalbandian. Ce qu'Ernests a montré à Toronto face à Söderling et à Cincinanti face à Murray (deux défaites en trois sets serrées) donne une idée de ce qu'il peut proposer : un tennis ravageur pendant un set ou deux. S'il gère mieux son effort, il pourra écrire une des pages du tournoi. A moins que Chardy ne propose un jeu aussi intense et plus régulier ?
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