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"Je passe pour un débile"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/09/2012 à 11:15 GMT+2

En huitièmes, Richard Gasquet va retrouver David Ferrer, qu'il déteste jouer. Il aurait même préféré Federer, quitte à passer pour un fou.

2012 us open gasquet

Crédit: AFP

Sans faire de bruit, Richard Gasquet n'est pas loin de réussir sa meilleure saison en Grand Chelem. Certes, il n'a pas accroché de finale ni même de demi-finale. Il n'en compte de toute façon qu'une seule en carrière (à Wimbledon en 2007) et cela reste de loin son meilleur résultat. Mais le Biterrois fait montre d'une certaine régularité en 2012. En venant à bout de Steve Johnson dimanche, le Français s'est hissé pour la quatrième fois en autant de tournois majeurs au stade des huitièmes de finale. Une forme de grand chelem pour lui. Mais jusqu'à présent, il n'est pas allé plus loin.
Face à l'étudiant californien, Gasquet a fait parler son expérience. "Je n'étais pas bien à 4/0 contre moi au tie break (du premier set, ndlr), raconte-t-il. Il a fait quatre super points et le public était vraiment derrière lui. J'ai eu un peu de réussite pour faire les sept points suivants et c'est sûr que le gain de ce premier set m'a fait un bien fou. Après, j'étais au-dessus et lui a baissé d'un ton. C'est l'expérience". A l'inverse de son adversaire, même si celui-ci évoluait devant des supporters en délire, Gasquet dispute son 32e tournoi du Grand Chelem, le huitième consécutif à Flushing Meadows.
"Trouver le bon tempo face à Ferrer"
Mais Gasquet relativise ce succès et ne veut pas s'enflammer, alors qu'il n'a joué jusque-là que des adversaires classés au-delà de la 100e place et même bien au-delà en ce qui concerne ses deux dernières victimes. "Là je joue bien, je suis en 8e de finale mais c'est un tournoi bizarre puisque normalement j'aurais dû jouer Melzer et Haas, ou même Gulbis, reconnaît le tricolore.Maintenant les matchs très difficiles arrivent. A moi d’être à la hauteur". Et comme en Australie, il va croiser la route de David Ferrer qui avait stoppé son parcours à Melbourne. "Il est souvent sur ma route. Il est très dur à jouer et me pose toujours des soucis. Il ne fait pas de fautes, il n'a pas de points faibles", énumère Gasquet.
Faut-il déjà y avoir un sentiment d'abattement ? Non, promet le Français qui espère avoir enfin la clé d'un problème qu'il n'a solutionné qu'une seule fois en huit confrontations : "Il faut trouver le bon tempo et faire un grand match pour le battre sur dur. Il faudra que je démarre bien le match, ce sera capital." En Australie, Gasquet avait pris trois petits sets face à Ferrer (6-4, 6-4, 6-1). Il lui faudra donc davantage se remémorer de sa seule victoire sur l'Espagnol, à Toronto en 2008 (6-3, 6-3). "Je ne me souviens pas de ce que j'avais fait là-bas. C'était une éclaircie mais ça ne m'a pas débloqué, car je me suis bloqué à nouveau après", reconnaît-il.
Face à l'une de ses bêtes noires, Gasquet a-t-il les moyens de se hisser en quarts de finale d'un tournoi majeur, pour la première fois depuis Wimbledon 2007 ? Ce quadruplé de huitièmes est en soi déjà un exploit. "C'est la première fois que ça m'arrive. Mais il faut essayer de passer ce cap maintenant", veut se convaincre le numéro 14 à l'ATP.  En carrière, il a disputé treize huitièmes pour douze défaites. Mais l'intéressé ne veut pas en rester là. Pour cela, Gasquet ne devra pas hésiter à faire étalage de toute sa panoplie de coups et à se monter aussi entreprenant que face à Johnson. "J'ai dit une fois que je préférais jouer Federer que Ferrer. Mais je ne peux pas dire ça, je passe pour un débile", se rappelle-t-il. A lui de se faire mentir en se hissant en quarts.
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