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Avant les quarts de finale, de Djokovic à Federer, 8 as pour trouver le roi de l'US Open 2015

Laurent Vergne

Mis à jour 08/09/2015 à 14:03 GMT+2

US OPEN - Ils sont encore huit. Huit à pouvoir rêver du titre dans le tableau masculin à Flushing Meadows. Les deux grands favoris restent Novak Djokovic et Roger Federer, chacun à un bout du tableau. Mais gare à Wawrinka et Cilic. Tsonga et Gasquet espèrent tirer leur épingle du jeu.

A qui l'US Open 2015 ?

Crédit: Eurosport

NOVAK DJOKOVIC (Serbie)

1er tour : bat Joao Souza (Bré) 6-1, 6-1, 6-1
2e tour : bat Andreas Haider-Maurer (Aut) 6-4, 6-1, 6-2
3e tour : bat Andreas Seppi (ITA/N.25) 6-3, 7-5, 7-5
8e de finale : bat Robert Bautista Agut (N.23) 6-3, 4-6, 6-4, 6-3
Son tournoi : on en vient à chercher la petite bête avec un joueur qui vit une saison historique en termes de résultats, mais Novak Djokovic n'a pas totalement convaincu. Après trois premiers tours peu signifiants, il a balbutié contre Roberto Bautista Agut, lâchant un set à l'Espagnol. Pour autant, son tableau était si dégagé qu'il n'avait pas à produire son meilleur tennis sans que cela prête à conséquence.
La stat : 9. En cas de victoire mardi contre Feliciano Lopez, Djokovic se qualifiera pour sa 9e demi-finale consécutive à l'US Open. Il ferait mieux que Roger Federer (8), mais resterait encore à trois encablures du recordman absolu ici à New York, sa majesté Jimmy Connors (12, de 1974 à 1985).
Et maintenant ? On voit mal Feliciano Lopez l'éliminer. Djokovic pourrait donc arriver en demi-finales sans avoir affronté un joueur du Top 15. Derrière, Cilic et Tsonga ne sont pas les premiers venus mais il possède un ratio très favorable contre eux. Djokovic reste l'homme à battre mais s'il veut le titre, il va devoir hausser le ton. Comme à Montréal et Cincinnati, il parait un tout petit peu en-dessous de son premier semestre.

FELICIANO LOPEZ (Espagne)

1er tour : bat Nikoloz Basilashvili (Geo) 7-6, 6-1, 6-3
2e tour : bat Mardy Fish (EU) 2-6, 6-3, 1-6, 7-5, 6-3
3e tour : bat Milos Raonic (Can/N.10) 6-2, 7-6, 6-3
8e de finale : bat Fabio Fognini (Ita/N.32) 6-3, 7-6, 6-1
Son tournoi : l'invité surprise, Lopez ? Oui, parce que, à 34 ans, il n'avait encore jamais atteint les quarts à Flushing en 13 participations. D'un autre côté, il restait sur un très bon tournoi à Cincinnati, où il avait notamment sorti Rafael Nadal. A l'exception d'un match compliqué contre Mardy Fish, il a gagné toutes ses rencontres en trois sets, dont son 3e tour face à Milos Raonic. L'Espagnol pas comme les autres, qui n'aime rien tant que les surfaces rapides, est à sa place sur ce qu'il a montré.
La stat : 3. Feliciano Lopez va disputer son 4e quart de finale en Grand Chelem, en 56 participations. Et le tout premier ailleurs qu'à Wimbledon, où il avait rallié ce stade de la compétition en 2005, 2008 et 2011.
Et maintenant ? Des huit derniers prétendants, il est celui que l'on a le plus de mal à imaginer en grand triomphateur dimanche soir sur le court Arthur-Ashe. Lopez vainqueur de l'US Open, ce serait le plus grand tremblement de terre du XXIe siècle en Grand Chelem. Dès mardi, face à Djokovic, il se trouve devant une équation bien complexe. En cinq confrontations avec le Serbe, il a toujours perdu, ne lui prenant qu'un seul set.

MARIN CILIC (Croatie)

1er tour : bat Guido Pella (Arg) 6-3, 7-6, 7-6
2e tour : bat Evgueni Donskoy (Rus) 6-2, 6-3, 7-5
3e tour : bat Mikhail Kukushkin (Kaz) 6-7, 7-6, 6-3, 6-7, 6-1
8e de finale : bat Jérémy Chardy (Fra/N.27) 6-3, 2-6, 7-6, 6-1
Son tournoi : le poids des 2000 points à défendre s'est incontestablement fait sentir durant la première semaine. Tenant du titre, Marin Cilic jouait très gros. Il a frôlé la catastrophe contre Kukushkin au 3e tour, mais ce match peut marquer un tournant dans son tournoi. En se tirant de ce mauvais pas, le Croate s'est un peu libéré et contre Chardy, il est clairement monté en puissance.
La stat : 0. Depuis son titre à l'US Open il y a 12 mois, Marin Cilic n'a plus battu un seul joueur classé dans le Top 10. Il a depuis subi sept défaites en sept matches dans cette configuration, dont trois contre Novak Djokovic.
Et maintenant ? Cilic joue-t-il comme un vainqueur de Grand Chelem ? Non. Mais l'année dernière, il n'avait pas non plus flambé pour arriver en quarts, avant de sortir trois matches monumentaux pour décrocher le titre à la surprise générale. Attention à lui, il redevient très dangereux et, s'il passe l'obstacle Tsonga, tout sera possible pour lui. Y compris un fabuleux doublé.

JO-WILFRIED TSONGA (France)

1er tour : bat Jarkko Nieminen (Fin) 6-3, 6-1, 6-1
2e tour : bat Marcel Granollers (Esp) 6-3, 6-4, 6-3
3e tour : bat Sergiy Stakhovsky (Ukr) 6-3, 7-5, 6-2
8e de finale : bat Benoit Paire (Fra) 6-4, 6-3, 6-4
Son tournoi : impérial. Jo-Wilfried Tsonga débarque en quarts de finale sans avoir perdu le moindre petit set. Personne n'a mieux servi que lui. En quatre matches, pas un seul break concédé et seulement deux petites balles de break contre lui (face à Stakhovsky). Bien sûr, son tableau très ouvert par les éliminations de Monfils et Nishikori lui a facilité la vie mais, comme souvent, en Grand Chelem, il ne déçoit pas.
La stat : 2. Le nombre de joueurs français ayant atteint le dernier carré à l'US Open depuis l'époque des Mousquetaires, dans les années 1920-1930. Il s'agit de Cédric Pioline, finaliste en 1993 et demi-finaliste en 1999 et de Richard Gasquet, demi-finaliste il y a deux ans. Tsonga peut devenir le troisième.
Et maintenant ? Les quarts de finale, Tsonga connait. A 30 ans, ce dont il rêve, c'est d'un premier titre majeur. Peut-il l'obtenir ici ? Cela parait compliqué. Le possible enchainement Cilic-Djokovic-Federer ou Wawrinka n'a rien de simple. Reste que Jo est dangereux pour n'importe qui, surtout s'il continue à servir le plomb.

STAN WAWRINKA (Suisse)

1er tour : bat Alberto Ramos-Vinolas (Esp) 7-5, 6-4, 7-6
2e tour : bat Hyeon Chung (Cor) 7-6, 6-4, 7-6
3e tour : bat Ruben Bemelmans (Bel) 6-3, 7-6, 6-4
8e de finale : bat Donald Young (EU) 6-4, 1-6, 6-3, 6-4
Son tournoi : discret. Et c'est un compliment. On n'a quasiment pas parlé de lui. Son tableau a été pour le moins tranquille. Pas une seule tête de série à affronter jusqu'en quarts. Son adversaire le mieux classé jusqu'ici ? Ramos-Vinolas, 58e. Ni flamboyant ni inquiétant, le Vaudois semble attendre les gros matches. On le dit diminué par une blessure à l'épaule, mais lui estime son "niveau de tennis comparable, au moins à l'entraînement" à celui produit lors de ses titres en Grand Chelem. Ça promet.
La stat : 6. C'est la 6e fois consécutive que Stan Wawrinka se retrouve en quarts de finale en Grand Chelem, et la 8e fois lors des 9 derniers majeurs. Jusqu'à Wimbledon 2013, il n'avait atteint que trois fois ce cap en 34 participations. Vous avez dit métamorphose ?
Et maintenant ? Chacun a bien compris depuis quelque temps maintenant que Wawrinka est capable de battre n'importe qui, n'importe où, n'importe quand. Si son épaule tient, une troisième couronne en Grand Chelem est tout à fait possible. Oui, il reste Federer et Djokovic. Mais à Roland-Garros, ça n'avait pas été un souci...

KEVIN ANDERSON (Afrique du Sud)

1er tour : bat Andrey Rublev (Rus)7-6, 6-7, 7-5, 6-3
2e tour : bat Austin Krajicek (EU) 6-3, 6-4, 6-2
3e tour : bat Dominic Thiem (Aut/N.20) 6-3, 7-6, 7-6
8e de finale : bat Andy Murray (GB/N.3) 7-6, 6-3, 6-7, 7-6
Son tournoi : historique, à son échelle. Jamais Kevin Anderson n'avait atteint les quarts de finale en Grand Chelem. Jamais il n'avait battu un grand joueur dans un majeur. Il a fait coup double lundi en dominant Andy Murray. Après avoir fait vaciller Djokovic à Wimbledon et remporté le titre à Winston Salem juste avant Flushing, on le savait potentiellement dangereux. Il avait pourtant ramé au 1er tour contre Rublev, mais depuis, il impressionne. Son match contre Murray restera un des temps forts de la quinzaine.
La stat : 94. Le nombre d'aces descendus par le Sud-Africain en 4 matches, soit 23,5 par rencontre. Il est leader en la matière.
Et maintenant ? Le problème, pour Anderson, va d'abord être de récupérer. Il a livré un combat éreintant de 4h20 face à Murray qui laissera forcément des traces. Combat qu'il a d'ailleurs fini avec des crampes. Il n'a jamais été habitué à aller loin en Grand Chelem et l'accumulation des matches, plus le fait d'avoir joué la semaine juste avant Flushing, ça risque de faire beaucoup. Intrinsèquement, il a le profil type du joueur ultra-dangereux ici. Concrètement, Wawrinka pourrait bien le ramasser à la petite cuillère.

RICHARD GASQUET (France)

1er tour : bat Thanasi Kokkinakis (Aus) 4-6, 6-1, 4-6, 6-3,2-0 ab.
2e tour : bat Robin Haase (PB) 6-4, 3-6, 7-6, 6-4
3e tour : bat Bernard Tomic (Aus) 6-4, 6-3, 6-1
8e de finale : bat Tomas Berdych (Rtc/N.6) 2-6 6-3, 6-4, 6-1
Son tournoi : parfois, la différence entre un Grand Chelem réussi ou totalement raté tient à rien. Il ne faut pas oublier que Richard Gasquet a failli prendre la porte dès le 1er tour. Mené deux sets à un par Kokkinakis, il était en grande difficulté contre le jeune Australien, avant que celui-ci ne soit pris par les crampes. Il a fallu attendre son 3e tour contre Tomic pour que Gasquet embrasse vraiment son tournoi. Une montée en puissance progressive donc, jusqu'à son succès finalement assez net contre Berdych. C'est du costaud.
La stat : 2. Richard Gasquet avait disputé deux quarts de finale de Grand Chelem en 13 ans. Il vient d'en ajouter deux de plus en deux mois.
Et maintenant ? Roger Federer a confié qu'il n'avait jamais trouvé Gasquet aussi fort que ces derniers temps et qu'il s'attendait à livrer contre le Biterrois son "match le plus dur". Dans les deux cas, il a sans doute raison. Gasquet possède beaucoup plus de coffre et de caisse au plan physique, on le sent armé pour tenir la distance sur une quinzaine désormais. Maintenant, en face, c'est Federer. Le battre, ce serait absolument monumental pour le Français. Si c'est le cas, le ciel deviendra la limite.

ROGER FEDERER

1er tour : bat Leonardo Mayer (Arg) 6-1, 6-2, 6-2
2e tour : bat Steve Darcis (Bel) 6-1, 6-2, 6-1
3e tour : bat Philipp Kohlschreiber (All/N.29) 6-3, 6-4, 6-4
8e de finale : bat John Isner (EU/N.13) 7-6, 7-6, 7-5)
Son tournoi : presque parfait. Pas un seul set perdu, un minimum d'énergie gaspillée. Il s'est montré impeccable en huitièmes contre John Isner, son seul véritable test depuis le début de la quinzaine et un poison potentiel sur cette surface. Mais il a parfaitement négocié ce match. A l'exception de son match contre Kohlschreiber, il a été impérial au service et on le sent très frais, très affûté. Pour l'instant, c'est donc du 100% positif pour Federer.
La stat : 20. Roger Federer a désormais remporté 20 de ses 21 derniers matches. Vainqueur à Halle et à Cincinnati, il n'a cédé depuis Roland-Garros qu'en finale de Wimbledon face à Novak Djokovic. Evidemment, il aurait sans doute préféré gagner celui-là...
Et maintenant ? Federer en quarts, c'est d'une grande banalité. Seul le titre peut le combler. Son niveau de jeu actuel en fait à l'évidence un très, très sérieux candidat à la victoire finale. Mais depuis trois ans, il lui a toujours manqué quelque chose pour aller au bout en Grand Chelem. Cette fois, il a pourtant de très bonnes raisons d'y croire.
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