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Rafael Nadal : "Je suis 8e mondial, pas 200e, je ne suis pas si mauvais..."

Laurent Vergne

Mis à jour 04/09/2015 à 12:00 GMT+2

US OPEN 2015 - Oui, Rafael Nadal traverse la saison la plus difficile de sa carrière. Mais non, l'Espagnol n'est pas bon pour la casse. Et il sait encore jouer au tennis. C'est ce qu'il a voulu rappeler à Flushing...

Rafael Nadal

Crédit: AFP

Quand tout va mal, relativiser ne peut pas faire de mal. Et la mise en perspective des choses a le mérite de les remettre à leur juste place. C'est ce que Rafael Nadal s'est employé à rappeler cette semaine à New York. S'il est le premier à admettre ses difficultés actuelles, l'Espagnol trouve qu'on en fait peut-être un peu trop dans la dramatisation de sa délicate séquence.
"Je suis numéro 8 mondial. je ne suis pas numéro 100", a plaidé Nadal, avant de placer le curseur plus loin encore dans la foulée. "Des fois, j'ai l'impression quand j'entends les questions que vous me posez que je suis 200e mondial. Je suis quand même 8e mondial, pas 200e. Je ne suis pas si mauvais. Si vous jouez bien, vous avez des chances de gagner. Vous jouez mal, vous perdez. C'est simple le sport. Mais je gagne quand même encore plus de matches que je n'en perds", a-t-il tenu à souligner.
J'ai l'impression que je retrouve petit à petit mon meilleur niveau
Nadal a raison, bien sûr. Malgré l'aspect chaotique de sa saison, il reste en bonne position pour aller au Masters, a gagné trois tournois, disputé deux quarts en Grand Chelem et une finale en Masters 1000. Mais de la même façon que Roger Federer disait avoir "créé un monstre" il y a quelques années, Nadal a lui aussi établi des standards si élevés qu'une campagne remarquable pour beaucoup apparait ratée pour lui. C'est à la fois injuste et inévitable.
Alors, même s'il n'a jamais caché ses difficultés, et notamment le stress qui en découlait (remember Miami), il s'estime aujourd'hui sur la bonne voie. "C'est normal que mes supporters s'inquiètent, quand je ne joue pas bien, je suis le premier à être inquiet, concède-t-il. Mais j'ai l'impression que je retrouve petit à petit mon meilleur niveau". Son entame d'US Open donne un peu de crédit à ce sentiment. Sa victoire face à Borna Coric, un des pires premiers tours possibles pour lui, tend à prouver qu'il a encore quelque chose à offrir.

Pas question de changer de coach

Une chose est sûre en tout cas, il n'entend pas bouleverser sa façon de faire sous prétexte que tout ne roule pas comme il le souhaiterait. Des bruits ont couru cet été sur une possible séparation avec son oncle d'entraineur, Toni Nadal. Il n'en sera rien. Rafa n'entend pas opter pour une grande figure du jeu à ses côtés, comme Djokovic avec Becker, Federer avec Edberg, ou Murray avec Lendl puis Mauresmo. Lui va rester fidèle à son coach de toujours. Par principe ? Peut-être. Mais surtout par pragmatisme.
"J'ai toujours pensé que si je jouais mal ou si je ne gagnais pas, je ne devais pas me chercher d'excuses", a-t-il jugé après sa victoire contre Diego Schwartzman, mercredi. "Il faut se regarder en face et se dire 'C'est de ma faute, pas de la faute des autres'. "Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir, mais une chose est sûre s'il y a quelque chose à changer, ce n'est pas mon équipe, mais plutôt moi. Ce n'est pas une question de coach, de physio ou de kiné. C'est une question de moi."
Qu'il retrouve durant cette quinzaine ce qui fit de lui un intraitable champion une décennie durant ou que cet US Open confirme ce que certains considèrent comme un irréversible déclin, Rafael Nadal accueillera quoi qu'il arrive le verdict du terrain avec une grande sérénité. On l'avait découvert très philosophe après sa défaite contre Djokovic en quarts de finale à Roland-Garros. Il est dans la même veine ici à New York. "Noubliez jamais que, pour tout le monde, il y a un début et une fin. Nous sommes là, et un jour, nous ne le serons plus. Sampras a été là. Il n'est plus là. McEnroe, Connors... Pour tout le monde, ça passe. Le sport continue." Pour lui, tout l'enjeu de ce Flushing 2015 est de montrer que, non, la fin n'est pas encore pour tout de suite. Même s'il est 200e mondial. Pardon, 8e.
La saison galère de Rafael Nadal
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