Pablo Carreno Busta élimine Denis Shapovalov en huitièmes de finale
Mis à jour 03/09/2017 à 21:01 GMT+2
US OPEN 2017 - C'est terminé pour Denis Shapovalov. Le jeune Canadien de 18 ans a été stoppé dimanche en huitièmes de finale. Il a buté sur un Pablo Carreno Busta très solide après une bagarre de trois sets et près de trois heures (7-6, 7-6, 7-6). Comme à Roland-Garros, l'Espagnol est en quarts de finale.
Flushing a perdu sa coqueluche. Vu l'ovation réservée à sa sortie par le public du court Arthur-Ashe, la disparition dans cette quinzaine de Denis Shapovalov s'apparente à un petit pincement au cœur. Mais Pablo Carreno Busta n'était pas d'humeur sentimentale dimanche. Et il a bien raison. D'une constance et d'une solidité impressionnantes, l'Espagnol, 19e mondial, a justifié son étonnant statut de joueur le mieux classé du bas de tableau en s'imposant en trois manches très accrochées et autant de jeux décisifs (7-6, 7-6, 7-6) après quasiment trois heures de match.
Qu'aura-t-il manqué à Shapovalov dans ce huitième de finale ? De mieux négocier les quelques moments clés de la partie. Les fulgurances ont été de son côté, sans surprise. Les fautes aussi, et les premières n'ont pas su compenser les secondes. Surtout dans les points chauds du match. On pense aux trois tie-breaks, évidemment, autant à sens unique que le reste de ce huitième de finale aura été acharné. Carreno Busta les a survolés, il n'y a rien donné, au contraire de son jeune adversaire, trop tendu, trop impatient, trop tout, et surtout trop peu avare de cadeaux.
Carreno Busta, parfait animal à sang froid
Le jeune Canadien n'aurait pas volé de prendre au moins un set. Il a eu trois balles de set dans le premier, puis est passé à deux points du troisième. Mais c'est surtout ce premier acte qui peut lui laisser de gros regrets. Il lui a vraiment tendu les bras. Parfaitement entré dans son match, il a caracolé en tête et, jusqu'à 5-2 en sa faveur, il a été quasiment parfait. Après ? Après, il a transformé son jeu de service en carnage à 5-3 en sa faveur, puis manqué trois balles de set sur le service de Carreno Busta à 6-5. Et la série noire des jeux décisifs a commencé...
Paradoxalement, même dans cette défaite, Shapovalov a affiché des qualités qui en font un spécimen rare. Vu la manière dont il a laissé filer ce premier set, combien de joueurs de son âge, et même des plus vieux, auraient explosé sur place pour prendre 1 et 1 dans la foulée ? Beaucoup. Tous, peut-être. Mais pas lui. Mentalement, il n'a pas lâché prise. Mené 5-2 dans le deuxième, il est revenu à la charge. En vain. Là encore, la perte du deuxième tie-break n'a pas suffi à le décomposer. Dans la troisième manche, il a trouvé la force d'avoir une nouvelle réaction positive, menant 3-0... avec deux balles de double break. Mais il lui a clairement manqué de la lucidité sur une poignée de points qui ont tant pesé sur l'issue des débats.
Pablo Carreno Busta, lui, a été parfait dans son rôle d'animal à sang-froid et il faut saluer sa gestion impeccable du match. Comme à Roland-Garros il y a trois mois, le voilà en quarts de finale avec de très bonnes chances de rentrer dans les 15 premiers mondiaux dans huit jours. Les grincheux lui jetteront à la figure cette statistique historique : il est le premier joueur dans l'ère Open à atteindre les quarts de finale d'un Grand Chelem sans avoir affronté autre chose que des joueurs issus des qualifications. On leur rétorquera que ce n'est pas son problème. Puis, entre nous, ce Shapovalov n'était pas franchement un qualifié comme les autres, non ?
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