Jo-Wilfried Tsonga marque un coup d'arrêt dans la course au Masters de Londres

Le Masters de Londres débute dans trois semaines, et cela semble le bout du monde pour Tsonga. Un eldorado qui s'éloigne. Actuellement neuvième au classement Race, le Manceau avait réalisé la meilleure opération de la tournée asiatique en se plaçant au rang qui pourrait lui ouvrir les portes de la grand-messe de fin de saison dans la capitale anglaise. Une semaine plus tard, le vent tourne. Revenu sans transition en Europe, où il s'est aligné à Vienne pour continuer sur sa lancée, le N.1 français a été stoppé par Robin Haase en demi-finale (7-5, 6-3). Mais également par ce genou gauche qui continue de l'embêter.

Samedi, le Manceau n'a jamais été dans le rythme face au Néerlandais, 63e mondial au classement technique ATP qu'il avait battu avec difficultés au Masters 1000 de Madrid cette saison (7-6, 7-6). Dans cette rencontre, JWT a pourtant fait la course en tête pendant une bonne partie des deux manches, mais n'a jamais été réellement en mesure d'inquiéter un Robin Haase plus spécialiste de terre battue. "J'étais venu ici pour gagner, mais aujourd'hui, ce n'était pas suffisant. Mon niveau de jeu n'était pas assez élevé", a concédé un Tsonga que l'on a connu plus enjoué.

Son manque d'engouement traduirait presque un manque de confiance en lui, son jeu, mais surtout son physique. Trois raisons suffisantes pour marquer un stop la semaine prochaine. Ainsi, il ne devrait pas jouer à Valence ni à Bâle, les deux tournois ATP 500 qui débuteront lundi où il n'apparait pas sur la liste des engagés. Une semaine de repos qui lui permettra de faire ce break nécessaire après la tournée asiatique et surtout avant le Masters 1000 de Paris-Bercy programmé une semaine plus tard qui déterminera si oui ou non il pourra jouer en Masters Cup début novembre.

Car tout n'est pas fini. Loin de là. Mathématiquement, l'aventure viennoise lui permet de se rapprocher des Suisses Stanislas Wawrinka (N.7 à la Race) et Roger Federer (N.8), concurrents directs pour la qualification. Il accusera un retard de 50 points sur Wawrinka et de 45 points sur Federer au début de la semaine prochaine où les deux Helvètes seront, eux, engagés à Bâle. Il est aussi en concurrence avec son compatriote Richard Gasquet, en finale dimanche à Moscou, aussi présent à Bâle la semaine prochaine, et le Canadien Milos Raonic (au repos avant Paris-Bercy) pour se qualifier pour Londres.

Physiquement, le tournoi autrichien semble avoir laissé des traces pour un joueur qui n'a fait son retour qu'en septembre au tournoi de Metz, après deux mois et demi de pause suite à un tournoi de Wimbledon, quitté prématurément au deuxième tour. En 2010, un retour de blessure trop précoce après Wimbledon avait poussé Tsonga à stopper sa saison après une tournée asiatique et deux sorties difficiles à Moscou et Montpellier, lui faisant manquer Paris-Bercy et surtout la finale de Coupe Davis en Serbie. A l'époque, il n'était pas en course pour jouer la Masters Cup. Cette année, c'est différent. Et pas de doute, Bercy sera encore déterminant dans l'attribution des quatre dernières places pour le Masters. Un sprint final qui s'annonce compliqué pour le finaliste de l'édition de 2011 du Masters de Londres. Surtout avec un genou en moins.