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Wimbledon, "So tennis !"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/06/2010 à 18:32 GMT+2

Au sortir d'un Roland-Garros globalement décevant malgré ses deux vainqueurs émus, le circuit fuse vers la place forte du tennis d'hier et d'aujourd'hui : Wimbledon. Rénové, flatté par les joueurs, marqué par des duels passionnants ces dernières années, le tournoi est le point d'orgue de la saison.

2010 Roger Federer

Crédit: AFP

Wimbledon, c'est "roots"
Quand Nicolas Mahut arrache une victoire dans le tableau des qualifications 24-22 (face au Britannique Alex Bogdanovic) sur les courts de Roehampton, le tennis retrouve la sève de sa prime jeunesse. Quand, lointaine branche du jeu de paume, il s'inscrivit comme une tradition à part entière de la Grande-Bretagne sous le nom de Lawn Tennis : un jeu d'adresse, aérien et champêtre. Non, on ne ressort pas la vieille carte postale aristocratique, on relit simplement les propos de Boris Vallejo, le coach de Nicolas Mahut (dans L'Equipe de jeudi 17 juin 2010, à la suite de ce fameux match) : "On revient à l'origine du tennis. Un filet, un champ, un filet, des lignes à la craie..."
Wimbledon, c'est chaque année un retour aux racines du jeu et à ses conventions les plus anciennes. Depuis 2003, le tournoi a même pris une dimension supplémentaire et un temps d'avance sur les autres tournois du Grand Chelem. Pendant que Roland-Garros patauge sans son toit entre deux idées de déménagement, que l'US Open peine à sortir de sa routine (malgré de très bons matches 1) et que l'Open d'Australie arrive trop tôt dans la saison (malgré de très bons matches 2), Wimbledon s'améliore et prépare son futur.
Wimbledon c'est "vintage"
Le tournoi a décidé de ne pas rester passif et d'investir. Avec un toit flambant neuf ou presque, des courts (le fameux cimetière, le court N.2, a été détruit ainsi que le court N.3) en cours de rénovation, une programmation plus rapide que sur les autres tournois (les matches sur gazon sont généralement plus courts) les infrastructures sont entretenues et adaptées. Avec des "RP" tels que Roger Federer, Rafael Nadal et Andy Roddick, les organisateurs n'ont toujours pas besoin de faire de pub.
Contrairement aux autres majeurs, l'héritage de Wimbledon semble être inscrit dans les gênes de ceux qui y réussissent. La véritable entrée du Hall of Fame (qui est localisé à Newport) se situe dans le hall d'entrée du All England Club, à Wimbledon. Pour chaque grand joueur, la révérence est de mise, le respect total, et pas uniquement devant les membres de la famille royale. Après une séquence d'une quinzaine d'années marquées par la violence des serveurs, où la vitesse a failli faire disparaître l'intérêt du tournoi, nous avons assisté à un retour aux sources. Petits, Federer et Nadal rêvaient de gagner le tournoi. Aujourd'hui, ils sont des ambassadeurs reconnaissants de pouvoir s'inscrire à leur tour dans l'histoire du club.
Wimbledon, c'est "fun"
Exclusifs les moments forts de Wimbledon ? Faut-il faire partie du club pour en profiter ? Oui répondra Mahut qui a dû s'extirper des pelouses de Roehampton pour "jouir" des avalanches de premières balles de John Isner au 1er tour. Un honneur. Oui, répondront les fans qui font chaque année la queue pour obtenir un billet, quitte à planter la tente sur le bitume de Wimbledon, moins select que la Aorangi Picnic Terrace (ancienne "Henman Hill").
Non, répondront les observateurs qui ont la chance d'assister aux matches depuis une dizaine d'années. La surface s'est ralentie, et tout le top 100 est convié à la fête. Aujourd'hui, le gazon de Wimbledon est la surface mixte par excellence. Les bons serveurs y sont encore favorisés, les joueurs qui possèdent le talent le plus instinctif aussi, mais on peut désormais y développer plusieurs stratégies. La qualité des oppositions depuis trois ou quatre ans donne le ton.
A Wimbledon, la querelle des Anciens (habileté et vivacité) et des Modernes (puissance et vélocité) se résout en un compromis : accepter la frustration de ne jouer que trois semaines par an sur une même surface, mais y jouer le tennis le plus excitant de la saison. Vous avez vraiment besoin de "teasing" ? Souvenez-vous des cinq sets entre Federer et Nadal en 2007, de la sublime finale 2008, et du 16-14 au cinquième entre Federer et Roddick l'an passé. Quand on voit ce que Mahut a fait pour y jouer un simple premier tour, on se demande ce que nous réserve l'édition 2010 du tournoi...
A SAVOIR (ou pas) : Wimbledon a interdit officiellement les vuvuzelas. On ne dit pas si les cornemuses seront interdites en cas de victoire de l'Ecossais, néanmoins britannique, Andy Murray.
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