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Nadal, un nouveau cycle

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/07/2010 à 07:40 GMT+2

Si vous avez vu Rafael Nadal faire une roulade à Wimbledon trois semaines après s'être jeté deux fois en une minute sur le court central à Roland-Garros, ne vous étonnez pas. Le N.1 mondial vit un période exceptionnelle dans sa carrière. Il est devenu indiscutablement le meilleur joueur du monde.

Rafael Nadal Wimbledon

Crédit: Reuters

Si vous avez vu Rafael Nadal faire une roulade à Wimbledon trois semaines après s'être roulé deux fois en une minute sur le court Philippe-Chatrier à Roland-Garros, ne vous étonnez pas. Les neurones du neveu de Toni ne sont pas victime d'un court-circuit, bien au contraire. C'est une façon comme une autre d'exprimer son soulagement. N.1 mondial le 18 août 2008, Rafael Nadal avait chuté à la 4e place pendant deux semaines cette saison, du 1er au 15 février. L'Espagnol, redevenu N.1 le 7 juin, possède désormais presque 4000 (3840) points d'avance sur un duo composé de Novak Djokovic et Roger Federer.
Nadal était dans un "autre monde" en 2009 disait-il en début d'année en évoquant l'épisode le plus déprimant de sa vie et de sa carrière. Nadal est toujours dans un autre monde a-t-on envie de préciser. Il l'a toujours été depuis ses débuts chez les pros. Champion précoce qui repousse les limites de son propre corps en permanence, il a appris à ne rien céder à l'entraînement, comme il a appris à revenir à son meilleur niveau malgré de sérieuses blessures.
Il est toujours revenu à son meilleur niveau
En 2003 (coude droit) et 2004 (fracture de fatigue), il aurait pu devenir un des plus précoces héros à Roland-Garros. Deux années de suite, il se blesse juste avant le tournoi. Ensuite, vous connaissez l'histoire : en janvier 2006, il est forfait pour l'Open d'Australie (pied gauche), il craint même pour la suite de sa carrière (toujours le pied gauche) fin 2007. Deux ans plus tard des tendinites aux genoux et une douleur abdominale gâche sa saison. En janvier 2010, il doit abandonner face à Andy Murray en Australie. A chaque fois, il est revenu. Pas forcément plus fort, mais à chaque fois, il a fait l'effort pour adapter son jeu aux difficultés du moment.
"Les sept derniers mois en 2009, je n'étais pas prêt pour jouer à ce niveau. J'étais prêt à me battre mais pas à jouer. C'est ce que je fais maintenant. Ce qui reste de positif, c'est que pendant ces sept mois, je n'ai pas perdu au premier ou au deuxième tour. J'étais là tout le temps. Même une finale à Shanghaï. Sans bien jouer, j'avais des résultats, c'était bon pour la confiance", dit Nadal aujourd'hui. Il a douté et savoure aujourd'hui sa victoire sur le doute.
Pas invincible mais celui qui progresse le plus
Nerveux avant la saison sur terre, nerveux face à Robin Söderling à Roland-Garros ou Tomas Berdych à Wimbledon, il l'a été, il l'a confirmé à chaque fois. D'où les expressions de joie et de soulagement spontanées et originales. A Wimbledon, il a souffert au deuxième et troisième tours du genou droit. Il a aussi pris la décision de zapper la Coupe Davis pour penser à l'US Open. Après les deux crises majeures de 2007 et 2009, difficile de dire si Nadal subit des cycles de blessures prévisibles. Eric Winogradsky, coach de Jo-Wilfried Tsonga qui évoquait les problèmes du Français, estime que c'est le cas. "Jo vit un cycle de blessures, comme Nadal", analysait-il dans L'Equipe récemment.
Ce qui est certain, c'est qu'il vient d'entamer un nouveau cycle tout court. Installé confortablement au sommet du classement ATP, sans adversaire direct depuis la chute de tension de Roger Federer, avec quelques coups d'avance sur les meilleurs de sa génération (Djokovic, Murray, Del Potro, Söderling, Berdych, Monfils, Tsonga, Verdasco), Nadal vit la première période de sa carrière où il est indiscutablement au-dessus du lot. S'il ne paraît pas aussi impossible à jouer qu'il l'était en 2008, il est le seul à avoir progressé continuellement. Cela a été net lors des cinq derniers mois.
En pleine crise du top 10 (blessures ou autres), il a fait la revue des plus ambitieux du moment ou presque. Cette nouvelle situation va-t-elle modifier son attitude, plutôt discrète et modeste en termes d'objectifs à long terme ? Pour la première fois, il a clairement fait savoir avant Wimbledon qu'il voulait terminer l'année en tant que N.1 mondial. Mais il pourrait très bien s'arrêter là, insiste-t-il depuis le début de l'année. S'arrêter en si bon chemin ? Avec 8 titres en 10 finales de Grand Chelem, à 24 ans ? Improbable, mais envisager une nouvelle définition de son calendrier, comme Federer l'avait fait dès 2007...
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