Simon, ça décape

Il a été poussé à se présenter car il y a quinze Français dans le top 100 mais aucun dans les instances de représentation de l’ATP. Il a hésité, a fini par y aller, et visiblement, ce n’est pas pour faire du surplace et valider le statu quo. Gilles Simon, élu au conseil des joueurs de l’ATP, a des idées pour faire bouger son sport.

Dans L’Equipe, lundi, Simon militait pour la baisse des obligations assignées aux joueurs quant au nombre de tournois disputés dans l’année : six présence sur neuf Masters 1000 pour les douze premiers mondiaux, et deux obligations sur les Masters 500 au lieu de quatre. Ouvert à toutes les hypothèses, y compris à un déplacement de Bercy, Simon prévenait cependant : "Aujourd’hui, les gars voudraient jouer moins et gagner plus. Ce serait beau la vie, comme ça, mais c’est impossible. Il faut accepter de jouer moins et gagner moins. " Vaste débat, alors que Simon reconnaît lui-même que l’organisation du tennis pro aujourd’hui recèle une incongruité : "C’est quand même anormal qu’un mec qui est dans le top 100 d’un sport comme le tennis ne puisse pas payer son coach et son kiné. "

Après avoir bénéficié de l’abandon de Mathieu au premier tour de Wimbledon, Simon y est allé franco sur un autre sujet, qui a longtemps divisé le milieu : la parité hommes-femmes. Le Français pense que le terrain est mûr pour revenir sur les acquis de ces dames. "Aujourd’hui, le tennis masculin est en avance sur le tennis féminin. Les joueurs ont passé deux fois plus de temps sur le terrain que les femmes à Roland. On parle souvent d’égalité, mais dans le sport, ce n’est pas un truc qui marche. On (le tennis) est le sport où il y a l’égalité des prize money entre les hommes et les femmes alors que le tennis masculin est plus attrayant que le tennis féminin." Et tant pis si les joueuses du top 100 ne peuvent pas payer coach et kiné ?