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Murray by night
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Publié 30/06/2009 à 06:45 GMT+2
C'est sur un centre court en version nuit pour la première fois de l'histoire de Wimbledon qu'Andy Murray a vaincu Wawrinka en cinq sets. Avec au bout, une qualification pour les quarts de finale et tout un public qui espère encore voir en l'Ecossais le possible successeur de Fred Perry depuis 1936.
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Crédit: Eurosport
WIMBLEDON - Huitièmes de finale messieurs
. Andy Murray (GBR, 3) bat Stanislas Wawrinka (SUI, 19) 2-6, 6-3, 6-3, 5-7, 6-3. Prochaine adversaire: Ferrero
Juan Carlos Ferrero (ESP, WC) bat Gilles Simon (FRA, 8) 7-6 (7/4), 6-3, 6-2
Suivez le guide. Lundi soir, c'est Andy Murray qui a tenu en haleine tout le public du court central, mis en lumière pour la première fois de son histoire grâce à la nouvelle attraction de Wimbledon : le toit rétractable. L'Ecossais a narré son histoire des huitièmes de finale en cinq actes, au terme d'un suspens haletant de presque quatre heures. Avec un début qui laisse à désirer, les 15 000 spectateurs assistent médusés à un lent démarrage de l'Ecossais qui peine à trouver sa première balle (38% en début de match, 44% sur le premier set). En face, Wawrinka est en jambes et sert bien mieux que son adversaire. Le résultat est sans équivoque : le Suisse empoche la manche 6-2 en 34 minutes.
Pression oblige, Murray est obligé de rectifier le tir. Après une première manche ratée, difficile de faire pire. Ses coups sont plus précis, ses premières balles enfin sorties. En face, Wawrinka continue de faire le jeu pour tuer le match. Mais avec 11 fautes directes contre aucune pour Murray, le match s'équilibre enfin (2-6, 6-3). Le match débute ainsi vraiment au troisième set, alors que le ciel s'assombrit à l'extérieur. A 3-3 dans le 3e set, Murray sauve deux balles de break sur une mise en jeu très disputée. L'Ecossais s'en sort et breake dans la foulée, et confirme le jeu suivant pour prendre la tête dans ce huitième de finale pour la première fois du match (2-6, 6-3, 6-3).
La Murraymania continue
Alors qu'il est proche de 21h en Angleterre (22h en France), le match se poursuit sous le nouveau système d'éclairage du centre court, lui aussi inauguré pour la première fois. Si le public est sous le charme de cette situation inédite, elle ne l'est pas tant de l'évolution du score. Ni Murray, ni Wawrinka ne se procurent de balles de break. Les mises en jeu sont tendues, et si Murray sauve une balle chaude à 4-4 dans le 4e set, il cède sur la 3e occasion de break de son adversaire à 5-5. Après plus d'une heure de jeu dans cette seule manche (3h12 en tout), le Suisse égalise à deux manches partout sur sa mise en jeu et refroidit le public londonien qui n'ose pas croire en une fin malheureuse.
Remobilisant son énergie et poussé de plus en plus par les 15 000 spectateurs du central, Murray fait rapidement la différence en breakant d'entrée de 5e set. A 2-0, puis 3-0, l'Ecossais pense avoir fait le plus dur, avant que Wawrinka ne revienne une nouvelle fois dans la partie en débreakant au 5e jeu de l'ultime set. Damned! Mais c'était sans compter sur les défaillances de son adversaire. Des erreurs de concentration flagrantes coûtent le match à un Wawrinka en manque d'inspiration en toute fin de rencontre.
En remportant un 3e set sur le même score et le même laps de temps (6-3 en 45 minutes chacun), c'est genoux à terre que Murray relâche la pression sur la balle de match... et c'est heureux, mais fatigué après 4h de jeu, qu'il rallie les quarts de finale de Wimbledon pour la 2e année consécutive. Après un premier essai expédié l'an passé face à Rafael Nadal, c'est face à un autre Espagnol, Juan Carlos Ferrero, qu'il tentera de faire sa place dans le dernier carré... sous l'oeil vigilant de la statue de Fred Perry, dernier lauréat britannique à Wimbledon en 1936, qui lui montre le chemin... tant bien que mal.
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