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Plus que jamais, Djokovic s'est mis en quatre pour reconquérir Wimbledon

Sébastien Petit

Mis à jour 07/07/2014 à 13:16 GMT+2

Gagner de nouveau Wimbledon, c'était l'objectif de Novak Djokovic. Avec Boris Becker à ses côtés, il y est parvenu, non sans émotions.

Novak Djokovic déguste un brin d'herbe après sa victoire à Wimbledon 2014

Crédit: AFP

A genoux sur le gazon, savourant son triomphe au propre comme au figuré, Novak Djokovic a pu ressembler à un fou. Pas faux. Pendant cette finale au scénario plein de rebondissements, le Serbe s'est vu gagner, puis perdre. A en perdre la tête. Mais il n'a jamais lâché prise. Lui que l'on disait en manque de solidité mentale pourra être fier de raconter son exploit à ses enfants plus tard.
Il est vrai que Roger Federer n'est plus aussi tranchant que dans ses plus belles années, mais dominer le septuple vainqueur de Wimbledon dans le temple du tennis, c'est forcément quelque chose de marquant. Et d'un peu fou. Alors dans cet instant unique, le Serbe s'est laissé aller, comme il y a trois ans. "Cela n'a pas tellement changé, a-t-il admis dans un sourire. Je pense qu'il y avait plus d'herbe à l'époque. Mais, c'est probablement le meilleur plat que j'ai mangé de toute ma vie."
C'est ma plus grande finale disputée en Grand Chelem, la victoire dont je suis le plus fier.
Demandez à Rafael Nadal, premier - et jusqu'ici unique - joueur à avoir dominé Federer dans une finale au meilleur des cinq manches, il vous dira que c'était l'une de ses plus belles victoires. D'autant plus que ce match est resté comme l'un des plus beaux de l'ère Open. Novak Djokovic, sevré de titres majeurs depuis plus d'un an, ne pourra que classer ce succès parmi les plus marquants de sa carrière. Déjà parce qu'il a toujours dit que ce titre londonien était celui auquel il tenait le plus. Ensuite parce que cela lui permettra de reprendre cette première place mondiale qu'il n'avait jamais exclue de reconquérir un jour.
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Novak Djokovic et Roger Federer

Crédit: AFP

"A la fin du match, je n'étais pas surpris. J'étais juste submergé par l'émotion. En fait, je voulais juste profiter du moment. C'est ma plus grande finale disputée en Grand Chelem, a reconnu Djokovic sans se faire prier. Celle contre Rafa (Nadal) à l'Open d'Australie en 2012 était plus longue et intense mais le niveau de celle-ci était encore plus grand. C'est la victoire dont je suis le plus fier. Roger a joué à un très haut niveau avec beaucoup de "fighting spirit". Il a montré pourquoi il est un grand champion. Il est revenu dans la partie et n'a jamais aussi bien joué que lorsque je servais pour le match. Ce qui m'a permis de gagner, c'est d'être resté mentalement très solide et d'y avoir toujours cru. Je n'ai pas laissé mes émotions m'envahir, comme cela a probablement été le cas à Roland-Garros."
Je remercie Roger de m'avoir laissé gagner aujourd'hui
Celui qui a pu pleinement partager ce moment privilégié avec lui, c'est Boris Becker. L'Allemand a remporté trois titres à Londres en 1985, 86 et 89, mais en a perdu aussi quatre. A le voir se précipiter dans ses bras à la fin du match, on sent que son nouveau coach a été d'une aide précieuse dans sa reconquête. Celui-ci a souvent été sous le feu des critiques depuis le début de leur collaboration ; nul doute que cette victoire a aussi une saveur particulière pour "Boum-Boum". Il avait appelé en renfort pour qu'il lui enseigne le "killer instinct" après ses défaites frustrantes à ce niveau depuis son dernier titre majeur à l'Open d'Australie 2013, notamment celle de Wimbledon l'an passé perdue face à Andy Murray en trois sets (6-4, 7-5, 6-4). Si Roland-Garros avait pu jeter un froid, Wimbledon a réchauffé leur relation.
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Novak Djokovic dans les bras de Boris Becker après sa victoire à Wimbledon 2014

Crédit: AFP

Vainqueur de son septième titre du Grand Chelem, le deuxième à Londres après 2011, Djokovic a probablement atteint son but au-delà de ses espérances à l'issue d'un match haletant qui aurait sûrement vu l'ancien Djoker craquer. Il a pourtant eu cette phrase pleine de sous-entendus : "Je remercie Roger de m'avoir laissé gagner aujourd'hui. Avant de rajouter : Ce n'était pas facile après la perte du quatrième set. Je ne sais pas comment j'ai réussi à me remettre dedans. Wimbledon est le tournoi qui me fait le plus rêver".
"C'était une super finale, a tout de même reconnu un Federer fair-play jusqu'au bout. Je n'arrive pas à croire que j'ai réussi à aller jusqu'en cinq sets. Ce ne se passait pas bien pendant un moment. Avec Novak, vous savez que ce sera forcément difficile. Sa victoire est amplement méritée." Cela valait bien la dégustation d'un brin d'herbe avant de repartir. Comme en 2011 quand il a gagné face à Nadal. Mais avec un goût différent dans la bouche.
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