Djokovic tenait à sa couronne, Federer n'a pas pu lui enlever
Mis à jour 13/07/2015 à 23:52 GMT+2
WIMBLEDON - FINALE MESSIEURS : Comme l'an passé, Novak Djokovic a dominé Roger Federer pour remporter son 3e titre à Londres (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). Le Serbe, numéro un mondial, s'offre ainsi son 9e trophée du Grand Chelem en carrière et une place de choix dans l'histoire du tournoi.
Novak Djokovic reste le roi de Wimbledon. Même Roger Federer et ses sept titres titres ici-même n'ont pu que le contester. Le Serbe a conservé sa couronne aux dépens du Suisse au terme d'une finale ponctuée en quatre sets et 2h50 de jeu, dimanche à Londres (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). Le numéro un mondial s'offre ainsi un troisième titre sur le gazon du All England Club, comme son coach Boris Becker, entre autres. Et également son neuvième titre du Grand Chelem, laissant derrière lui des légendes comme Agassi, Lendl ou encore Connors. Après son échec à Roland-Garros, c'était la meilleure réponse à attendre du patron actuel du circuit.
Cette fois-ci, Djokovic n'a pas attendu trois ans pour regoûter la pelouse du court central. Depuis sa première à Londres en 2011, c'est son pécher-mignon : le Serbe grignote un brin d'herbe comme pour mieux savourer sa victoire. Et celle-ci, il peut en être tout aussi fier que les deux premières. Face à un Roger Federer revenu à un très haut niveau, le numéro un mondial a su répondre avec manière et autorité à la pression que l'ex-patron du circuit avait mis avant cette finale. L'Helvète était venu à Londres pour gagner, mais c'était sans compter sur un Djokovic de gala qui a su sortir un match quasi-parfait en finale.
Le break du troisième set : le tournant du match
Le premier set a été très important dans sa conquête. Pourtant, c'est lui qui était dans les cordes dans les premiers jeux du match. Federer a fait la course en tête en s'offrant le premier break du match dans le sixième jeu (4-2). C'est là où le répondant du Serbe a fait mal : tout de suite, il a refait son retard pour embarquer son adversaire dans un jeu décisif. Et ce, alors que le Suisse n'avait perdu sa mise en jeu qu'une seule fois sur les six premiers matches de la quinzaine. Après avoir raté une balle de set à 6-5, Federer s'est ensuite écroulé dans le tie-break, concédé 7/1 sur une double faute.
Pressé par le Serbe, le numéro deux mondial a pourtant relevé la tête dans la deuxième manche. Il a eu beau manquer trois balles de break, il est parvenu à égaliser à une manche partout en remportant le deuxième jeu décisif de cette finale... contre le cours du jeu. Et c'est peu de le dire, Novak Djokovic ayant gâché sept balles de deux sets zéro. Sept occasions de tuer quasiment le match. Mais dans un énième élan, Federer a remporté ce tie-break 12/10 pour se relancer. Alors que le match semblait doucement tourner en sa faveur, le Suisse a perdu son service pour la deuxième fois du match dès le troisième jeu du troisième set. Et ce, quelques minutes après avoir manqué une balle de break. C'est le tournant du match.
Doublé inédit pour Djokovic à Londres
Jamais Federer ne s'en remettra. Djokovic a alors serré le jeu pour conserver jalousement cet avantage et empocher le troisième set (6-4). Beaucoup moins inspiré que face à Andy Murray et surtout muselé par le Serbe en fond de court, le Suisse s'est peu à peu laissé couler, mangé sur ses secondes balles (36% de réussite dans le quatrième set) et incapable de se procurer la moindre balle de break dans le dernier acte. De son côté, le numéro un mondial a su cette fois-ci parfaitement enfoncer le clou pour conclure ce match en quatre sets et s'offrir son deuxième titre majeur de la saison, après l'Open d'Australie en début d'année.
Ce troisième titre aura donc un goût spécial pour le Djoker, qui n'avait pas encore réussi à conserver un titre majeur ailleurs qu'à Melbourne. Roger Federer était le dernier à l'avoir fait à Londres. Le Suisse ne sera pas en tout cas le premier joueur de l'histoire à soulever ce trophée huit fois. Ni même son 18e trophée du Grand Chelem. Vu son niveau de jeu lors de cette quinzaine malgré ses 34 ans qui arrivent au mois d'août, le numéro deux mondial aura peut-être d'autres occasions d'y rêver... à moins que Djokovic ne s'y oppose.
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