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De Murray à Djokovic, huit hommes pour le trône de Wimbledon

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/07/2017 à 12:21 GMT+2

WIMBLEDON - La journée de mercredi sera consacrée aux quarts de finale du tableau masculin. Ils sont encore huit à pouvoir briguer la succession d'Andy Murray, à commencer par l'Ecossais lui-même. Gros plan sur les huit derniers prétendants au trône d'Angleterre.

Djokovic et Murray, Wimbledon 2013

Crédit: Getty Images

Andy Murray

  • Grande-Bretagne
  • 30 ans
  • N.1 mondial
  • Sets perdus : 1
  • Temps passé sur le court : 8h20
Son parcours : Son élimination d'entrée au Queen's et sa hanche endolorie avaient suscité l'inquiétude au royaume. Mais Andy Murray est bien en quart de finale et on ne peut pas dire qu'il ait tremblé outre mesure pour s'y glisser. Il a certes perdu un set face au toujours dangereux Fabio Fognini, mais n'a jamais été menacé plus que de raison. Les sorties précoces de Nick Kyrgios et Lucas Pouille lui ont aussi, il est vrai, permis d'éviter une tête de série en huitièmes de finale.
La stat : 3. Gare au prochain duel en cinq sets s'il devait y en avoir un : Murray a perdu ses trois dernières rencontres en cinq manches, dont deux en Grand Chelem. Il n'a plus gagné dans ce contexte depuis pile un an, en quart de finale de Wimbledon, face à Jo-Wilfried Tsonga.
Pourquoi il peut y croire : Parce qu'il a déjà gagné deux fois Wimbledon. Parce que, mine de rien, après l'élimination de Nadal, ses trois derniers adversaires potentiels dans le haut du tableau (Querrey, Cilic, Muller) sont tous à sa portée. Parce que, comme à Roland-Garros, il semble avoir cette faculté à hausser son niveau de jeu en Grand Chelem. Puis Murray est chez lui. Sur ce Centre Court qu'il ne quitte plus, il puise sa force dans ses succès passés.
L'ombre d'un doute : Même s'il a indéniablement retrouvé des couleurs, l'Ecossais n'a pas toujours été impérial depuis le début de la quinzaine. Fabio Fognini a montré la voie et l'a bien secoué. Il faudra être fort pour battre Murray ici, aucun doute, mais s'il veut aller au bout, il devra hausser encore son niveau de jeu.
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Andy Murray

Crédit: Getty Images

Sam Querrey

  • Etats-Unis
  • 29 ans
  • 28e mondial
  • Sets perdus : 5
  • Temps passé sur le court : 9h57
Son parcours : Pas franchement un long fleuve tranquille. Après une victoire en trois manches au premier tour contre Fabbiano, Sam Querrey a bataillé quatre sets contre Basilashvili, avant de battre Jo-Wilfried Tsonga puis Kevin Anderson en cinq manches à chaque fois. Personne n'a perdu plus de sets que lui parmi les huit quarts de finaliste.
La stat : 1. Sam Querrey n'a battu qu'une fois un numéro un mondial dans sa carrière en onze tentatives. Mais c'était… à Wimbledon, en 16es de finale, l'an dernier. Face à N?ovak Djokovic.
Pourquoi il peut y croire : Sur gazon, Sam Querrey peut être une plaie à jouer, comme tous les énormes serveurs. S'il tient son engagement, tout devient compliqué pour l'adversaire. Il dispute son deuxième quart consécutif sur gazon et n'en a joué aucun dans les trois autres majeurs. Ce n'est pas pour rien. Sa victoire sur Djokovic l'an passé a boosté sa confiance. Il sait qu'il peut accrocher et battre des gros poissons à Wimbledon.
L'ombre d'un doute : Sam Querrey a battu de bons joueurs pour arriver en quarts de finale. Maintenant, pour aller plus loin il va devoir battre le numéro un mondial et tenant du titre, Andy Murray. Et même s'il franchit l'obstacle, le voir enchainer potentiellement avec Cilic, Federer ou Djokovic, soit que des vainqueurs en Grand Chelem, parait complexe. Il va aussi devoir digérer deux matches consécutifs en cinq sets, une première dans sa carrière. Clairement, le voir aller au bout constituerait une des plus grosses surprises de l'ère moderne.
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Sam Querrey

Crédit: Getty Images

Gilles Müller

  • Luxembourg
  • 34 ans
  • 26e mondial
  • Sets perdus : 4
  • Temps passé sur le court : 12h48
Son parcours : Du commun à l'exceptionnel. De son entrée en lice face à Fucsovics (7/5, 6/4, 6/2) à l'exceptionnel marathon qu'il a remporté face à Nadal (6-3, 6-4, 3-6, 4-6, 15-13), il y a un monde. Le Luxembourgeois de 34 ans est passé par toutes les émotions depuis une dizaine de jours à Wimbledon. D'autant qu'entre ces deux matches aux antipodes émotionnelles, il y a aussi eu un deuxième tour crispant face à Lukas Rosol, conclu à 7-9 au cinquième set. Une chose est sûre : Gilles Muller a le vent dans le dos. Et celui-ci le pousse très fort depuis désormais plusieurs semaines. Le vétéran, 26e au classement ATP, a gagné à s'Hertogenbosch et ne s'est incliné qu'en demie au Queen's. Bref, tout va bien pour lui.
La stat : 1. Comme son nombre de quarts de finale en Grand Chelem jusqu'ici. Dire que Müller n'est pas un habitué du top 8 n'est pas usurpé. Le Luxembourgeois n'avait plus disputé de quart depuis… 2008. C'était à l'US Open et il était tombé face à Roger Federer.
Pourquoi il peut y croire : Parce qu'il joue le tennis de sa vie. Son huitième de finale face à Rafael Nadal est le chef d'œuvre de sa carrière. Mentalement et tennistiquement, le Luxembourgeois plane sur une surface qui lui va comme un gant.
L'ombre d'un doute : Il est lié à son temps passé sur les courts 12h48. Gilles Muller a 34 ans, il faut quand même le rappeler. Ajoutez à cela qu'il va croiser mercredi celui qui, avec Federer, est le joueur le plus implacable de la quinzaine jusqu'ici : Marin Cilic. Le Croate a désossé tout le monde sur sa route.
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Gilles Muller

Crédit: Getty Images

Marin Cilic

  • Croatie
  • 28 ans
  • 6e mondial
  • Set perdu : 0
  • Temps passé sur le court : 8h01
Son parcours : C’est probablement lui qui a eu le parcours le plus compliqué depuis le début du tournoi. Vainqueur de deux gros spécialistes de la surface lors des deux premiers tours, les Allemands Philipp Kohlschreiber et Florian Mayer, puis du gros serveur Steve Johnson et Roberto Bautista Agut, le Croate a réussi le pari fou de ne perdre aucune plume en cours de chemin. Il abordera les quarts sans avoir perdu un set et avec le maximum de confiance. Et le tout sans faire parler de lui.
La stat : 4. Marin Cilic dispute son 4e quart de finale consécutif à Wimbledon. Seuls, Roger Federer et Andy Murray ont été aussi réguliers lors des quatre dernières éditions disputées au AELTC.
Pourquoi il peut y croire : C’est devenu une habitude : Marin Cilic hiberne pendant quatre ou cinq mois avant d’activer le mode gazon / tournée US. La saison 2017 n’échappe pas à l’horloge biologique du 6e joueur mondial qui arrive probablement dans sa meilleure forme lors de ce Wimbledon, après un printemps très correct. Parfaitement adapté à ses qualités, le gazon est devenu une seconde peau pour lui depuis la saison 2012. Excellent au service, derrière sa première balle, et auteur d’un nombre important de coups gagnants (186 en quatre rencontres), le vainqueur de l’US Open 2014 a une tête à jouer les trouble-fêtes. Il est l’outsider n°1 au titre derrière le trio Murray, Djokovic et Federer.
L’ombre d’un doute : Cilic n’a pas perdu trop de temps en cours de route, mais il a toujours un petit truc qui coince sur deux semaines de compétition. Si ce n’est pas son adversaire qui lui pose un problème tennistique ou mental (Novak Djokovic en 2014 et 2015, Roger Federer en 2016 contre qui il menait deux sets à rien avant de perdre), il est souvent assujetti au jour sans. Un jour ou ni son service, ni son premier coup dans l'échange ne sont efficaces. La dernière preuve remonte à son quart de finale perdu en trois sets à Roland-Garros face à Stan Wawrinka. Ce jour-là, le lance-roquette croate s'était montré impuissant face au Vaudois, sur un nuage ce jour-là, mais même pas chatouillé par le jeu stérile du vainqueur en Grand chelem.
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Marin Cilic

Crédit: Getty Images

Roger Federer

  • Suisse
  • 35 ans
  • 5e mondial
  • Sets perdus : 0
  • Temps passé sur le court : 4h42
Son parcours : Le plus tranquille du monde. Le vainqueur de l'Open d'Australie est frais. Et ça se sent. Ses quatre premières rencontres à Wimbledon ont été des formalités, ou pas loin. Face à Alexander Dolgopolov – qui a abandonné -, Dusan Lajovic, Mischa Zverev ou Grigor Dimitrov Le Suisse n'a laissé filer aucun set en route et déroule. Son huitième de finale, disputé lundi, aurait pu ressembler à un premier test. Il n'en a rien été. Federer était trop au-dessus de Dimitrov. Et c'est d'ailleurs ce qu'il a laissé justement entendre en conférence de presse, après le match : "J'ai joué à un niveau sensationnel aujourd'hui." Tout va bien dans le meilleur des mondes pour le Maestro.
La stat : 20. Comme le nombre de sets successifs remportés par Roger Federer. Depuis sa défaite au premier tour de l'épreuve de Stuttgart, où il effectuait son retour, le Suisse n'a plus rien lâché en route. Que ce soit à Halle ou à Wimbledon. Implacable.
Pourquoi il peut y croire ? La réponse est d'une simplicité absolue. Parce que c'est Federer. Parce qu'il est frais. Parce qu'il évolue à un niveau qui, selon ses dires, n'est "pas loin du top". Avoir sauté la saison sur terre battue ne l'a pas desservi. Bien au contraire. Un 8e sacre à Wimbledon est tout sauf une chimère.
L'ombre d'un doute : Sur la route du titre, Roger Federer aura Milos Raonic et, ensuite, pourrait se coltiner Novak Djokovic en demie et Andy Murray en finale. Tout sauf une sinécure. Alors oui, le gazon n'est pas la surface la plus éprouvante pour Federer et ses bientôt 36 printemps. Mais si la route est droite, elle sera pentue jusqu'au bout.
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Roger Federer lors de son match face à Mischa Zverev / Wimbledon 2017

Crédit: Getty Images

Milos Raonic

  • Canada
  • 26 ans
  • 7e mondial
  • Sets perdus : 3
  • Temps passé sur le court : 10h41
Son parcours : L’Ontarien n’a pas eu à se farcir un parcours du combattant pour se hisser en quart de finale mais il n'a pas gardé ses mains dans les poches pour autant. Il a d’abord battu deux spécialistes de la surface, Jan-Lennard Struff et Mikhail Youzhny, puis une tête de série qui joue le meilleur tennis de sa carrière, Albert Ramos Viñolas, pour se frayer un chemin dans le tableau.
Son véritable test l’a été en huitième face à Alexander Zverev, l’homme qui monte en 2017. Encore trop juste en Grand chelem, l’Allemand n’a pas tenu la distance en cinq manches après un départ canon. Raonic a lui dû faire preuve de patience avant de parvenir à retourner la situation face au cadet des Zverev. Une victoire avec un soupçon de diesel et un soupçon de mental. Mais un gros combat qui lui a fait du bien.
La stat – 368 : Cela fait 368 jours, et sa victoire face à Roger Federer en demi-finale de Wimbledon 2016, que Milos Raonic n’a plus battu un membre du top 5 mondial. Son bilan face ce top 5 est de 9 victoires pour 33 défaites.
Pourquoi il peut y croire : C’est assez simple : quand il est bien luné, Raonic peut en théorie battre n’importe quel joueur. Très à l’aise sur gazon, où il se déplace le mieux, le Canadien a les armes qu’il faut briller à Wimbledon : première balle monstrueuse, coup très fort (coup droit), bon volleyeur. Même s’il y a un monde d’écart entre la simple théorie et la pratique, les armes dont il dispose sont parfaitement adaptées au jeu sur herbe. Sa force à Londres cette saison, c’est son nombre de coups gagnants qui n’est jamais passé sous la barre des 50 (220 au total).
L’ombre d’un doute : Souvent blessé depuis le début de la saison, notamment aux ischio-jambiers, Raonic n’a pas eu la continuité qu’il aurait espéré avoir après sa très bonne saison 2016. Capable d’enchaîner depuis Roland-Garros, le 7e joueur mondial s’est manqué au Queens (battu au 1er tour par Thanasi Kokkinakis) avant de montrer un jeu perfectible depuis le début du tournoi. Très irrégulier au service lors de ses deux premiers tours, il a haussé le rythme depuis. Mais il abordera son quart de finale en étant un cran en-dessous du joueur qu’il a été à la même époque l’année dernière.
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Milos Raonic

Crédit: Getty Images

Tomas Berdych

  • Tchèque
  • 31 ans
  • 15e mondial
  • Sets perdus : 4
  • Temps passé sur le court : 9h38
Son parcours : Loin d’être un chemin tranquille. Le Tchèque a laissé un set par match en moyenne sur sa route : un face à Jérémy Chardy, un autre face à Ryan Harrison et deux face à Dominic Thiem, qui a chèrement vendu sa peau à l’heure de jouer son premier huitième de finale à Wimbledon. Redescendu à la 15e place mondiale, son plus bas classement depuis mai 2010, le Tchèque a ainsi battu son premier joueur du Top 10 mondial dans un tournoi du Grand Chelem depuis deux ans et demi (Nadal à Melbourne en 2015).
La stat : 12. Berdych reste sur 12 défaites de suite face à Novak Djokovic, soit depuis Wimbledon 2013, ce qui fait 25 revers en 27 matches pour le Tchèque depuis leur première rencontre en 2008. Ça fait mal. Mais le pire, c'est que, depuis ces 4 dernières années, Berdych n'a pris à Djokovic que… 2 sets. Vous avez dit fossé ?
Pourquoi il peut y croire : Parce que Djokovic n’est pas au top de sa forme physique et mentale. Et surtout parce que Berdych a déjà réalisé des exploits sur ce gazon londonien. C’est là où il a joué sa première finale de Grand Chelem en 2010, l’année où il a battu Roger Federer et Novak Djokovic coup sur coup. C’était son premier coup d’éclat dans un tournoi majeur. Ce n’était pas le dernier. Sur le gazon, ils ne se sont affrontés qu’à deux reprises, avec au final une victoire chacun. Et c’était lui la surprise du bas de tableau ?
L’ombre d’un doute : Défier Novak Djokovic n’est déjà pas simple pour le Tchèque, mais le faire en Grand Chelem avec trois heures de plus dans les jambes, cela s’annonce encore plus compliqué. Celui qui est suivi désormais par Martin Stepanek, le frère de Radek, ne l’a plus battu depuis le Masters 1000 de Rome en 2013. Il faudrait être très fort mentalement pour faire abstraction de la charrette de défaites qu’il a derrière lui.
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Tomas Berdych

Crédit: Getty Images

Novak Djokovic

  • Serbie
  • 30 ans
  • 4e mondial
  • Sets perdus : 0
  • Temps passé sur le court : 6h42
Son parcours : L’un des plus rapides des quart-finalistes présents. En moins de sept heures, le Serbe a franchi quatre tours sans perdre une manche, ce qui ne lui était arrivé qu’une seule fois, lors de l’édition 2013 à Londres. Seul Roger Federer est allé plus vite avec une heure de moins. De quoi ravir le Serbe qui attend toujours de franchir un quart de finale en Grand Chelem cette saison. Il faut dire qu’il a été bien aidé par l’abandon de Martin Klizan au 1er tour après 40 minutes de jeu. Et également par son service, où il pointe à plus de 80% de réussite derrière sa première balle.
La stat : 59. Si Novak Djokovic remporte ce match, il décrochera sa 59e victoire à Wimbledon, soit autant qu’un certain John McEnroe, lui aussi triple vainqueur à Londres et deux autres fois finalistes entre 1980 et 1984.
Pourquoi il peut le faire : Parce que, en tant qu’ancien vainqueur, Novak Djokovic restera un candidat sérieux jusqu’au bout. Et surtout parce que maintenant, il n’a vraiment plus rien à perdre. Cette saison, le Serbe est passé par la case Eastbourne pour se refaire la cerise sur gazon. Et ça a fonctionné avec ce titre à clé. Pour l’instant, son jeu est en place. Tomas Berdych sera son premier test pour confirmer ses bonnes sensations de la première semaine.
L’ombre d’un doute : Parce que depuis le début de la saison, Djoko se cherche encore. Ses éliminations prématurées à Melbourne et Paris n’ont rien arrangé. Sa victoire référence de l’année reste son succès en finale de Doha sur Andy Murray, un joueur également en proie au doute cette année. Depuis, il a perdu deux matches sur trois face à des membres du Top 10 (Nadal au Masters 1000 de Madrid et Thiem à Roland-Garros). De plus, son épaule droit commence à le tirailler, ce qui peut n’annoncer rien de bon pour lui.
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Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

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