Masters de Londres, Jo-Wilfried Tsonga : "Je suis certain d’avoir le niveau"

Sur sa chaise, il a enragé. Furieux d’avoir laissé passer sa chance  (7-6, 6-3) face à un Novak Djokovic qu’on a connu meilleur. Devant les micros, Jo-Wilfried Tsonga a donné une toute autre image. Soucieux de positiver. Bien sûr, le Manceau est  ”frustré”. Frustré d’être passé si près dans le premier set, frustré de ne pas avoir su enfoncer le clou lorsqu’il en a eu l’opportunité. ”C'est frustrant mais c'est en même temps encourageant, car je sens que je ne suis pas très loin”, a continué le Manceau en conférence de presse.

Sur ce match, les faits ne lui donnent pas tort. Tsonga les a énumérés comme pour se convaincre : ”Sur les balles de break, je ne peux pas m'en vouloir”, s’est-il convaincu. ”Sur l'une d'elle, il fait un let, sur une autre, ma balle sort de deux centimètres." Et de synthétiser : ”Il a su prendre sa chance à chaque fois alors que moi j'ai raté sur des points importants.”

Novak Djokovic n’a d’ailleurs pas eu de mal à conforter le Français dans ses positions en admettant la supériorité de JWT lors du premier acte : ”Le premier set aurait pu tourner dans les deux sens. Pour être honnête, c'est lui qui a le mieux joué à ce moment-là", a admis, lucide, le numéro 1 mondial. Le Serbe introduit une légère nuance tout de même : dans la seconde manche, il n’y a pas eu match. "Après, je me suis un peu libéré, je suis entré dans le court et j'ai joué plus agressif", rappelle-t-il assez justement. "C'est comme ça que j'ai pu conclure."

Mais une semaine après le non match contre David Ferrer à Bercy, ce revers a paradoxalement rassuré Tsonga, même s’il n’a battu qu’un seul membre du top 10 cette saison (Juan Martin Del Potro à Rome) : ”Je suis certain d'avoir le niveau pour jouer avec ces gars-là”, a-t-il lâché. Des paroles aux actes, il y a un fossé que le Français serait bien inspiré de combler avant la fin de l’année. Car s’il n’a plus battu Djokovic depuis l’Open d’Australie 2010, il reste sur deux défaites cette saison face à Tomas Berdych, son prochain adversaire, et il faut remonter à Melbourne 2008 pour retrouver la trace de son seul succès face à Murray, le troisième pensionnaire de ce groupe A. Jo est certain d’avoir leur niveau ? Il va avoir l’occasion de le prouver.