Victoria Azarenka mate Serena Williams et signe son grand retour

Deux ans et demi. Victoria Azarenka n'avait plus battu Serena Williams depuis deux ans et demi. C'était à Cincinnati, en finale, à l'été 2013. C'était, aussi, son dernier titre important sur le circuit. Victime de pépins physiques à répétition, "Vika" avait ensuite connu deux campagnes 2014 et 2015 laborieuses. Il lui a fallu attendre le mois de janvier 2016, à Brisbane, pour renouer avec un titre. Mais celui acquis ce dimanche à Indian Wells est d'une autre envergure. Parce que c'est un tournoi de premier plan. Et parce qu'elle y a dominé la reine Serena (6-4, 6-4), sans la moindre contestation possible.

Cette finale a même failli virer à la fessée pour la numéro un mondiale. Déchaînée, Azarenka a en effet mené 6-4, 5-1 et 15-30 sur le service de Williams. Cette dernière a alors eu une belle réaction d'orgueil, conjuguée à une petite crispation bien légitime chez Azarenka. Serena en a profité pour signer son premier et unique break de la rencontre. Revenue à 5-4, elle a même eu deux occasions de recoller à 5-5 et le match aurait pu alors complètement tourner. Mais Azarenka a tenu bon et elle mérite amplement sa victoire.

Serena Williams subit là sa deuxième défaite de l'année, dans sa deuxième grande finale de 2015. Après Angelique Kerber à Melbourne, elle cède donc cette fois face à Azarenka, et sa confiance pourrait s'en trouver effritée. L'Américaine avait pourtant très envie de s'imposer à Indian Wells, 15 ans après son dernier titre en Californie. Mais dans ce tournoi qu'elle a longtemps boycotté, elle avait échoué en demi-finale l'an dernier, et n'a donc pu franchir la dernière marche cette fois. Elle a trop gâché (une balle de break convertie sur 12) et trop arrosé (33 fautes directes).

Le retour au premier plan de Vika Azarenka va en tout cas pimenter la suite de cette saison. La Biélorusse va dès lundi revenir dans le Top 10. Elle va pointer au 8e rang, soit un bond de 7 places. Son gros travail au service porte visiblement ses fruits. Avant son petit coup de moins bien de la fin de match, elle avait réussi un quasi-sans faute sur sa mise en jeu. Serena n'est plus seule. Elle le sait. Tant mieux.