WTA Miami : Elena Rybakina vient à bout de Victoria Azarenka en demi-finale (6-4, 0-6, 7-6)

Qui a dit que les favorites n'étaient pas au rendez-vous à Miami ? Certes, les trois premières têtes de série sont toutes tombées assez rapidement, mais la quatrième jouera bien la finale, et ce pour la deuxième fois d'affilée. Jeudi, Elena Rybakina est allée chercher loin les ressources pour coiffer au poteau Victoria Azarenka, 32e mondiale, en trois manches (6-4, 0-6, 7-6) et 2h33 de jeu en demi-finale du WTA 1000 floridien. Pour décrocher le titre qui lui avait échappé l'an passé, il lui faudra vaincre samedi Danielle Collins ou Ekaterina Alexandrova.

Si on lui avait dit à l'entame de ce tournoi de Miami qu'elle serait capable au moins de défendre ses points de l'an dernier, Elena Rybakina en aurait certainement douté. Contrainte de déclarer forfait à Indian Wells voici trois semaines en raison d'un virus, la Kazakhstanaise ne s'était pas préparée de la meilleure des façons. Elle manquait même d'énergie de son propre aveu, mais elle a su survivre à de gros combats face à Maria Sakkari en quart et donc Azarenka en demie (plus de 11 heures passées sur le court dans ce tournoi), ce qui en dit long sur son caractère de battante même si elle ne montre rien.

Pourtant, ce jeudi, il était difficile d'être optimiste pour Rybakina à l'entame du troisième set. Menée 4-6, 6-0, 1-0, elle venait d'encaisser sept jeux de rang face à une adversaire survoltée. La numéro 4 mondiale, elle, était amorphe, complètement dépassée en vitesse. Face à la furia biélorusse, la messe semblait dite. Mais au courage, elle s'est raccrochée à ce qu'elle sait (très bien) faire : s'appuyer sur sa première balle et sa puissance naturelle en timing. Tant et si bien qu'après avoir retrouvé le fil sur ses engagements, elle a pris celui d'Azarenka à 2-2 et a servi pour le match à 5-4.

Mais Azarenka, aussi, est une guerrière. Sa motivation à la relance, dans une position où elle semblait prête à sauter à la gorge de sa proie telle une lionne, était impressionnante et sa capacité à s'arracher sur toutes les balles lui a permis de débreaker à ce moment si important, avant de passer devant (6-4, 0-6, 5-6). Et alors que l'on pensait que la Biélorusse avait fait le plus dur, Rybakina, dos au mur, a sorti le grand jeu en s'adjugeant 11 des 13 derniers points de la partie, survolant le tie-break final 7-2 après un jeu blanc sur son service.

Avant ce match, elle n'avait jamais perdu en trois duels face à Azarenka. Et si cette fois, le couperet est passé près, la manière dont Rybakina a préservé son invincibilité dans le "money time" n'en est que plus impressionnante. Arriver en finale d'un WTA 1000 de ce standing sans jouer son meilleur tennis (40 coups gagnants pour 43 fautes directes) en dit long sur la championne qu'est devenue la Kazakhstanaise. Elle sera favorite, de ce fait, quelle que soit son adversaire samedi pour le titre.