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Maria Sharapova domine Roberta Vinci (7-5, 6-3) pour son retour

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/04/2017 à 23:33 GMT+2

WTA STUTTGART - Pour son retour à la compétition, après une suspension de 15 mois, Maria Sharapova a battu Roberta Vinci (7-5, 6-3) au 1er tour du tournoi de Stuttgart. Au prochain tour, la Russe sera opposée à sa compatriote Ekaterina Makarova.

Maria Sharapova à Stuttgart

Crédit: Getty Images

Après 15 mois de suspension pour dopage, l'ex-icône du tennis féminin Maria Sharapova a remporté son premier match mercredi à Stuttgart, faisant fi des doutes et des critiques qui ont accompagné son retour.
L'ancienne N.1 mondiale, aujourd'hui âgé de 30 ans, a pu participer au tournoi allemand sur terre battue, qu'elle a déjà remporté trois fois, grâce à une invitation des organisateurs, ce qui n'a pas été du goût de certaines de ses concurrentes, qui y ont vu une faveur injustifiée. Vainqueur de l'Italienne Roberta Vinci (7-5, 6-3), 36e joueuse mondiale, Sharapova a donc réussi le volet sportif de son retour, en démontrant qu'elle était encore au niveau pour figurer dans un tournoi WTA. Il lui reste maintenant à reconquérir les coeurs, une tâche plus difficile peut-être, même si elle a été chaleureusement accueillie par le public de Stuttgart.
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Maria Sharapova

Crédit: Getty Images

Reconquête des coeurs

Nerveuse en début de match, elle perdait d'entrée les deux premiers jeux, coupable de nombreuses fautes directes, avant d'entrer peu à peu dans la partie. Le premier set était un combat entre deux joueuses qui essayaient d'imposer leur puissance. Mais à 5-5, Sharapova réussissait le break décisif sur le service de Vinci, et servait sans trembler pour le gain de la première manche, remportée 7-5.
Dans le second set, sa régularité retrouvée faisait le reste, et elle s'imposait finalement, avant de laisser exploser sa joie -- ou son soulagement -- dans un long cri aigu, les deux poings serrés rageusement. Numéro un mondiale à 18 ans, cinq fois titrée en Grand Chelem, l'ancienne icône du tennis féminin avait dans un premier temps été privée de compétition pendant deux ans par l'ITF après son contrôle positif. Puis sa suspension avait été réduite en octobre à 15 mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui avait reconnu qu'elle n'avait pas eu l'intention de tricher.

Une "wild card" pour Roland-Garros?

La jeune femme utilisait depuis plusieurs années le meldonium, alors autorisé, mais ce médicament a été reclassifié en produit interdit par l'AMA (Agence mondiale antidopage) début 2016. Sharapova affirme n'avoir pas vérifié la liste à temps, et avoir continué à prendre son meldonium sans s'apercevoir qu'il venait d'être interdit. Sa peine purgée, elle s'est pourtant retrouvée au coeur d'une polémique avant même son premier service. Sensibles à son potentiel "commercial", des organisateurs de tournoi lui ont en effet offert des "wild cards", des invitations, qui lui évitent de passer par les qualifications à Stuttgart, Madrid et Rome.
A Stuttgart, le sponsor-titre du tournoi est la marque automobile Porsche, qui est également un sponsor personnel de Sharapova. La conjonction d'intérêts était évidente. "Les spectateurs ont envie de voir Maria", s'est justifié le directeur du tournoi Markus Günthardt, "je lui ai donné une wild card en toute bonne conscience". Roberta Vinci, son adversaire mercredi, n'avait d'ailleurs pas caché son opinion à la veille du match: "On ne devrait pas lui donner une wild card, ni ici, ni à Rome ni à Madrid", avait-elle dit, avant d'ajouter: "C'est une joueuse magnifique, une championne, personnellement je n'ai rien contre elle. Elle a payé pour sa faute, mais elle aurait dû passer par les qualifications, sans aucune aide".
Et déjà son retour à Roland-Garros en juin fait débat. A Paris, les organisateurs du tournoi ont fait savoir qu'ils annonceraient le 16 mai leur décision de lui accorder ou non une wild card: "Je sais bien qu'il y a une forte attente des médias et des fans mais on n'est pas dans une logique de réaliser un casting, ce n'est pas un opéra-rock mais un tournoi avec ses incertitudes", a déclaré mercredi le président de la Fédération française de tennis (FFT) Bernard Guidicelli: "Il n'y a pas de raison aujourd'hui d'accorder une wild card avant les autres".
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