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Sharapova baisse le son

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 01/10/2012 à 14:33 GMT+2

La WTA envisagerait de limiter les gémissements des joueuses. Maria Sharapova, pourtant ciblée, s'est prononcée en faveur de cette mesure.

maria sharapova

Crédit: Reuters

Certains s'en amusent devant leur télévision. Mais les cris des joueuses de tennis commencent à agacer sérieusement leurs adversaires, les spectateurs, les diffuseurs mais aussi... Maria Sharapova. Malgré de sérieuses références sur ce sujet, la N.2 mondiale -dont les gémissements ont été mesurés en 2009 à plus de 105 dB, soit l'équivalent d'un pneu qui éclate- approuve à gorge déployée le dispositif actuellement à l'étude qui vise à museler la prochaine génération de joueurs.
La WTA envisage d'équipier les arbitres avec des capteurs portatifs afin de mesurer les niveaux sonores sur les courts. "Ce dispositif est une bonne réponse à ces agissements, a déclaré Maria Sharapova à Reuters, sachant qu'on ne lui demandera pas de se taire pour autant. Moi, je grogne d'aussi loin que je m'en souvienne. Personne ne m'a dit de le faire en Russie ou en Floride. C'est juste une habitude."  D'ailleurs, ne dîtes pas "cris", mais "régulation de l'air de l'organisme". "Vous savez, les entraîneurs et les académies, qui éduquent des jeunes talents, enseignent également une certaine technique de respiration."
Bollettieri au cœur des accusations
Cette année encore, ces grognements ont fait les gros titres des journaux. Avec en ligne de mire, Maria Sharapova et Victoria Azarenka, toutes les deux sacrées en simple sur un tournoi du Grand Chelem. Pour Martina Navratilova -titrée à neuf reprises sur le gazon de Wimbledon-, le doute n'est pas permis : ces cris relèvent de la "tricherie pure et simple." Si la Tchèque ne le dit pas en toutes lettres, elle pointe du doigt une personne en particulier, Nick Bollettieri. L'ex-coach des 'super-grunters' -Monica Seles, les sœurs Williams et André Agassi, pour les plus célèbres- a toujours nié enseigner à ses élèves ces techniques pleines de mauvaise foi. En tout cas, Bollettieri fait preuve de bonne volonté puisqu'il a sorti, il y a quelques temps, un manuel de respiration (ndlr: "Breathing versus Grunting in Tennis") à destination de ses futurs champions.  
Crier pour se libérer ?
Car le fond du problème est là : les grognements proviennent de l’expiration de l’air au moment de l’impact, permettant ainsi au corps de se relâcher complètement avant le coup suivant. Retenir sa respiration au moment de l’impact empêcherait le corps de se libérer de la tension emmagasinée avant la frappe. "Il y a quelques joueurs qui, de toute évidence, en font un peu trop, a reconnu, de son côté, Nadia Petrova. Mais je ne pense pas qu'ils réalisent à quel point ce qu'ils obtiennent est fort." Pour Samantha Stosur, concernée au plus près par le dispositif de la WTA, "l'instance du tennis devrait essayer de comprendre le pourquoi du comment" avant d'agir. "Presque tout le monde gémit. Est-ce dû à l'effort ou à quelque chose d'autre ?"
Et puis, force est de constater que ce fléau ne touche pas uniquement ces dames. Jimmy Connors grognait furieusement dans les années 70-80 et Ivan Lendl s'était plaint du comportement d'André Agassi à plusieurs reprises. A croire que la cacophonie a toujours régné sur les courts et qu'elle a encore de beaux jours devant elle. Maria Sharapova peut dormir sur ses deux oreilles. 
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